Quasiment tout ce qui va être inclus sur une paire de chaussures va avoir un impact, plus ou moins grand, sur votre course.
Et l’une des premières impressions va être l’accueil du pied dans la chaussure : à l’enfilage, on s’y sent bien, ou pas.
Mais il va falloir pousser bien plus loin qu’un simple confort d’accueil, qui est loin de tout faire.
Tous des pieds différents
Chaque pied est différent. Souvent « malfoutus » par des années de course, ou tout simplement des années de vie.
Mince à la cheville et étalé sur l’avant. Le 2è orteil plus long que le pouce. Des pieds qui gonflent à l’effort…
Bref, il est impossible d’avoir une paire qui s’adapte pile poil aux pieds de tous, il y a donc des standards et des modèles qui peuvent accentuer la largeur de l’avant, sur le coup de pied, etc.
Les miracles n’existent pas, il faut essayer, voir en user plusieurs. Surtout que les concepteurs peuvent aussi changer d’optique.
Exemple : Saucony, qui a resserré le chaussant de sa Fastiwch (9) et de sa Kinvara (12). Une année ça va, l’autre non. C’est comme ça ! Il faut s’adapter en permanence.
Le confort d’accueil, c’est bien…
Ne vous laissez pas bluffer par les sensations de douceur, de moelleux, de matière agréable au contact du pied. C’est bien, mais ça ne fait pas tout.
Les mousses d’accueil autour de la cheville doivent lui éviter de ne pas se blesser. Elles pourront aussi servir à resserrer le chaussant pour solidariser la chaussure avec le pied, pourquoi pas.
La languette qui sera légèrement matelassée permet d’avoir un bon contact et de ne pas sentir le point de serrage des lacets. Pour la circulation du pied, ça compte.
Mais plus vous mettez de confort, de mousse, de moelleux sous le pied, puis le produit va peser… Et ce qui pèse, n’est pas l’idéal pour la performance et la dynamique naturelle du pied.
Un bon chaussant, c’est quoi ?
En quelques mots, c’est avant tout un chaussant qui permet au pied de bouger le plus naturellement possible et sans contraintes.
L’espace intérieur est bien sûr important : il faut un espace suffisant, notamment pour les orteils (= « toebox »).
Des orteils trop à l’étroit se collent et peuvent pincer les nerfs, pouvant les enflammer, et perturbant le message qui vient du sol. De plus, des orteils qui s’étalent bien permettent de gagner en stabilité avec une meilleure surface d’appui).
On peut un peu plus solidariser la chaussure avec le pied en ayant un chaussant près du coup de pied. Il faut qu’il soit tout de même souple pour pouvoir prendre la forme de votre pied, et ne pas bloquer la circulation.
Au niveau du talon, une forme anatomique (qui se rapproche de la forme du talon) est préférable, avec un minimum de tenue pour ne pas laisser échapper le talon, mais pas trop rigide non plus pour ne pas bloquer le mouvement de la cheville.
Plus la surface sous le pied est « neutre », mieux votre pied aura le loisir de se placer comme il le souhaite.
Un bon chaussant, c’est aussi une structure (mesh, coutures, renforts) suffisamment souple qui accompagne le pied dans l’axe longitudinal notamment.
Au niveau latéral, il faut un minimum de capacité de torsion, sous peine que la rigidité renvoie des tensions dans le bas de votre jambe.
En trail, c’est un peu différent
En trail, les contraintes sont un peu différentes : le sol, sa dureté et sa régularité varient (par nature). Le pied et la chaussure sont donc trimballés dans tous les sens.
Le mesh est souvent renforcé, sous peine, à la moindre accroche d’un buisson ou d’un caillou, de déchirer. Le mesh possède des matériaux plus solides.
La stabilité au niveau de la semelle est accentuée, libérant moins le mouvement, mais le protégeant des torsions. La structure du mesh en elle-même offre plus de tenue.
Le mesh, plus renforcé ou plus épais, suit un peu moins mouvement du pied. On pense notamment aux montées avec l’avant du pied plié au niveau des métatarses.
Tant que possible, essayez de donner de la liberté au pied, avec une protection correcte.
Pour conclure
La chaussure fait pas mal de boulot, mais le pied est intelligent : plus on lui donne de liberté, plus il se renforce, et plus il s’informe des informations venues du sol.
Ainsi, il adopte le bon mouvement. Un mauvais chaussant peut créer des blessures insidieuses : on s’en rend compte une fois qu’on a mal !
En plus d’un bon chaussant, le reste de l’équipement est tout aussi important. Pour suivre vos entraînements, pensez à une bonne montre GPS dotée d’une excellente autonomie, comme la Garmin Forerunner 965 par ex.
Par Mathieu BERTOS
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