Si le marathon attire par son aspect un peu « mystique », son histoire très ancienne et le côté « défi à relever », le 10 km jouit d’une bonne réputation auprès des coureurs de tous bords.
« A combien tu es sur un 10 km ? »
Même si on a toujours quelques réfractaires à faire de l’intensité, qu’ils soient coureurs « oisifs » ou bien traileurs des montagnes, le 10 km réunit pas mal de monde sur le bitume.
Les cross-men aiment réaliser un chrono à la sortie de l’hiver pour essayer de tirer bénéfice des efforts faits dans les labours. Les pistards se laissent tenter pour avoir une référence sur la distance. Les coureurs sur route évaluent leur forme / leurs progrès sur cet effort.
Et depuis quelques années, les traileurs, même coureurs d’ultras (Germain Grangier, Kilian Jornet, Sylvain Court pour ne citer qu’eux) boostent leurs capacités à courir vite, avec succès souvent, grâce notamment à leurs grandes capacités cardio-pulmonaires acquises ou développées en montagne.
Les séances sur piste ou les séances rythmées sur le plat font désormais partie de leur entraînement, soit régulièrement, soit dans leur période de développement.
Même s’il ne mettait que très rarement les pieds sur une piste, et jamais sur un 10 km, un pur montagnard comme Michel Lanne était capable de réaliser une séance de 6 x 1000 m (séance type du 10 km) en 3 min, ou moins. Et des jeunes coureurs comme Théo Détienne ou Sylvain Cachard, qui se testent aussi l’hiver en cross, frôlent les 30 min sur la distance ! (30’20 et 30’09) et font partie des meilleurs espoirs.
Nous parlons des traileurs car ils ont longtemps été loin de cette épreuve, qui retrouve finalement de l’intérêt à leurs yeux.
Mais finalement, pour évaluer le potentiel et connaître un peu le niveau global de quelqu’un, la réponse à : « à combien tu es sur 10 km ? »réunit énormément de monde !
Un entraînement efficace
Une intensité comprise entre 30 min et 1 heure, pour la majorité des coureurs entraînés, c’est tout à fait faisable et rentre parfaitement dans la physiologie de l’effort.
Plus court, ou plus long, cela va demander soit une intensité soit un volume qui vont demander d’autres implications en termes de temps, de structure pour pratiquer, et d’efforts.
4 entraînements / semaine est un rythme idéal pour ceux qui affichent une volonté de performance.
L’entraînement est globalement constitué d’un footing, d’un fractionné court, d’un fractionné long, et d’une sortie plus longue avec possibilité de changer de relief, de rythme, de terrain.
Bien sûr, si on peut s’entraîner plus souvent, on va varier les types de séances et rajouter par exemple de la PPG, des séances de côtes, un autre footing, un peu de vélo, etc…
C’est globalement un rythme qui est tenable pour les personnes actives, ayant un emploi et une vie de famille. En général, avec 45 min à 1h15 devant soi, on peut normalement caler ça dans son quotidien.
Une épreuve relativement simple à organiser
Ceux qui ont le nez dans les organisations modéreront ce propos, et c’est normal : rien n’est simple à gérer au niveau administratif ou humain !
Mais un 10 km est une distance que l’on peut trouver au sein d’une même commune.
La sécurité des carrefours et la circulation sont un point essentiel, qui peuvent être réduits si par cas on peut réaliser la distance sur deux boucles. Cela donne même un aspect festif pour les spectateurs.
La durée est réduite (environ 1h20 pour les derniers coureurs) ce qui permet aussi de rendre vite les routes accessibles.
Les arrivées sur un stade permettent de bénéficier des structures existantes, avec l’espace, les douches, les parkings, etc. Cela dynamise aussi l’activité au sein des clubs qui s’occupent de l’organisation.
On a hâte que les 10 km reviennent sur le bitume et de voir tout ce beau monde tenter de réaliser la perf qu’il espère !
Par Mathieu BERTOS
Laisser un commentaire