S’il y a bien une chose difficile à faire en ce moment, c’est programmer un pic de forme.
Et accumuler tout l’entraînement pour permettre de se préparer pour arriver à point à la date de l’objectif fixé.
Courir reste essentiel
Sans date, sans repères, sans objectifs, courir reste un besoin et un plaisir. C’est la base de toute passion !
La compétition permet de pousser tous les curseurs vers le haut, tant en quantité, qu’en qualité, ou encore en rigueur et précision.
Ces efforts là portent des valeurs qui sont transférables dans la vie de tous les jours, dans notre travail, dans notre société.
Avec la confrontation et l’interaction, c’est ce qui manque aujourd’hui, plus qu’un dossard ou qu’une performance.
Courir à l’envie
Mais pour les coureurs réguliers habituels, on a un peu l’impression de naviguer à vue : courir, bien sûr, mais que faire ? Est-ce que j’en profite pour travailler sur mes points faibles ? Est-ce que j’entame une préparation en me disant qu’en juin ce sera bon pour nous …?
Bien qu’il reste plus difficile de courir vite que de durer longtemps, on peut très bien débarquer sur un 10 km pas entraîné, et le faire avec son niveau actuel.
Mais arrivé à la période estivale et ses trails longs, débarquer au départ d’un 50 km montagne en ayant fait des tours dans son quartier, ça ne va pas le faire non plus.
Alors, s’entraîner, se préparer, progresser…?
Si le contexte actuel permet de disposer de son temps plus facilement (sauf si c’est métro-boulot-couvre feu…) autant courir un peu à l’envie.
Footing, sortie nature, fractionné le jour où vous le sentez, footing proposé par un ami… Il faut prendre la course comme elle vient.
C’est un des meilleurs moyens de se sentir bien et en phase avec votre entraînement du jour.
Et cela peut avoir son effet psychologique bénéfique : dans de bonnes dispositions, les sensations sont bonnes, et peut-être que vous vous surprendrez à courir vite et à pouvoir forcer.
Et s’instaurer des nouvelles routines ?
Si vous décidez de vous mettre des objectifs d’entraînement, pourquoi pas essayer de travailler des secteurs que vous ne faites pas d’habitude ?
On peut très bien encrer un rituel de gainage et de travail physique, de sorte que cette habitude puisse rester dans le temps. On peut fractionner (même dans la nature ou dans son quartier !) régulièrement, pour regagner du tonus musculaire et supporter les allures rapides…
Et puis on peut aussi mixer un peu tout ça : la sortie plaisir avec un ami, la rigueur d’une séance de fractionné, une sortie vallonnée… Un entraînement varié permet de bosser plusieurs qualités, qui peuvent servir les unes aux autres.
Pour être performant, il est nécessaire tôt ou tard de se spécialiser, mais en ce moment, on peut se permettre de partir un peu dans tous les sens.
L’avantage de la polyvalence, c’est que quand on sera fixé sur un retour (et on attend de l’être !) on aura une palette large de qualités, qu’il faudra affiner après en fonction de nos objectifs à envisager.
Oui, en ce moment, c’est un peu le brouillard matinal qui ne s’évapore pas dans la journée. On ne sait pas trop où donner de la tête, c’est perturbant.
Courir reste un besoin, un plaisir, une soupape, un apaisement. Parce que quoi qu’il en soit, cela aura du sens.
Désormais, on attend que nos dirigeants retrouvent aussi le sens de la raison et des priorités : le sport est bénéfique pour la santé !
Par Mathieu BERTOS
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