Se tester est une des premières démarches à suivre quand on s’entraîne afin de définir son niveau de forme, son potentiel et notamment sa VMA (vitesse maximale aérobie).
Depuis les années 80, la VMA s’est imposée comme une mesure pertinente de l’évaluation du niveau des coureurs de demi-fond et de fond.
Elle sert également à définir et contrôler les allures de course à l’entraînement.
Si le test d’effort en laboratoire sur tapis de course est considéré comme la référence des tests, ce dernier est relativement coûteux.
C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui plusieurs alternatives de test à réaliser sur la terrain.
Les tests de terrain
Les tests de terrain à allure progressive de type Léger-Boucher (+ 1 km/h toutes les 2 minutes) et VAMEVAL (+ 0,5 km/h toutes les minutes) demandent une certaine mise en place avec des plots disposés à une certaine distance, une bande sonore ou une personne équipée d’un sifflet qui puisse signaler les temps de passage à chaque plot.
Le test de Brue prévoit quant à lui toujours une augmentation de la vitesse imposée tous les 30 secondes par un cycliste derrière lequel se placent les coureurs.
Ces tests permettent aussi d’évaluer la VMA, la FCM et le seuil (si la fréquence cardiaque a été relevée pendant le test) et enfin d’extrapoler le VO2max (VO2max = VMA x 3,5).
Les tests de terrain à allure constante comme le Cooper (courir le plus vite possible durant 12 minutes), le demi-Cooper (courir le plus vite possible durant 6 minutes), le cat-test (courir le plus vite possible pendant 2000m pour les débutants ou 3000m pour les plus confirmés), sont également des tests que vous pouvez réaliser, d’autant plus qu’ils sont très faciles à mettre en place.
Inconvénient, ils posent le problème de la bonne gestion de la vitesse de course par le coureur. Un départ trop rapide ou au contraire trop lent peuvent biaiser le test donnant ainsi une évaluation erronée.
Entre les tests à allure progressive et allure constante, il existe un test intermédiaire dénommé le test Mercier 3-3.
Il s’agit en fait d’un test de terrain progressif et discontinu qui alterne 3 min de course selon un rythme régulier imposé avec distance objectif à parcourir et 3 min de récupération.
A chaque répétition, l’allure de course augmente et donc la distance à parcourir devient de plus en plus importante. Chaque athlète qui termine un palier peut passer au palier supérieur après 3 minutes de récupération.
Le test s’arrête lorsque l’athlète ne peut plus suivre le rythme imposé (écart de + de 5m avec le point de repère que l’on doit atteindre.)
Il suffit alors de se reporter au tableau de correspondance entre le test 3min/3min et la VMA, de choisir le n° du palier que l’athlète n’a pas terminé, et de choisir la colonne correspondante aux mètres parcourus dans ce palier.
Le test Mercier 3-3 a l’avantage d’être plus facile à mettre en place que les autres tests à allure progressive car les 3 minutes de repos permettent de gérer plus facilement le chrono, le tableau d’allure et le sifflet pour donner les intervalles de passage.
De plus, il sera plus précis qu’un test à allure constante pour les raisons que nous avons invoquées plus tôt.
Par Jérôme Sordello