La crise sanitaire qui dure depuis maintenant près d’un an n’est pas encore prête de nous laisser tranquille …. confinement, puis maintenant couvre feu, la course à pied se voit elle aussi, directement impactée.
Le triste constat
Vous suivez tous l’actualité : malheureusement, le gouvernement prend encore plus de précautions contre l’épidémie, en instaurant un couvre feu à 18h sur tout le territoire.
De ce fait, la pratique sportive en prend encore un coup.
Malgré les coups de gueule des pratiquants et des acteurs du monde du sport, l’état ne considère toujours pas le sport comme un pilier essentiel pour lutter contre les co-morbidités évitables, et ce malgré les preuves scientifiques sur le sujet.
La course à pied, pratiquée par des millions de personnes, permet d’évacuer le stress (facteur déclenchant ou aggravant des maladies psychiques) et de lutter contre l’obésité, toute sorte de pathologies et renforce le système immunitaire.
Pour éviter toute surtension hospitalière, il serait pourtant particulièrement indiqué de permettre au maximum la pratique.
Malheureusement, toujours pas de vision à court ni à long terme sur ce sujet…
La pratique en danger
Le couvre-feu à 18h impose aux clubs de décaler les créneaux très tôt, à l’heure ou des encadrants et des élèves sont au travail ou en cours.
La chute de l’activité et donc des licenciés va se poursuivre, ainsi que le lien social des clubs qui est fortement remis en cause.
Pour les pratiquants individuels, à qui il est impossible de courir tôt le matin ou sur la pause déjeuner, vont être impactés au niveau mental, privés de soupape après le travail, et risquent de voir des pathologies prendre le dessus.
A quand, d’ailleurs, la considération sur l’impact mental des choix du gouvernement…?
Les compétitions s’annulent à nouveau après une année 2020 difficile
Dans certains départements, les courses hors stade prévues au programme de cette année ont baissé de 20 à 30%.
Les championnats départementaux de cross n’auront pas lieu, puisque les toutes compétitions sont déprogrammées jusqu’à fin janvier (exception faite pour les athlètes élites).
Les 1/4 de finale, qui auront lieu normalement autour du 7 février, sont en danger. Dans la circulaire n°3 du 15 janvier, il est indiqué que « Les ligues doivent s’organiser afin de préparer les modes de qualification pour leur demies-finales » (qui devront être faites au plus tard fin février).
Mais il est indiqué aussi que « le Comité directeur du 29 janvier prochain décidera si, au regard de la situation sanitaire, la saison de cross 2021 pourra se tenir ».
Pour les compétitions en salle, il faudra aussi attendre le 29 janvier pour savoir si la saison pourra se poursuivre.
Une pensée pour nos jeunes
Ils sont aussi touchés que nous, sinon plus. Se masquer, faire attention aux adultes et à leurs camarades, bouger de façon organisée et programmée, voir même des conditions de plus en plus restreintes par les lieux ou les horaires.
En effet, la pratique encadrée dans un lien fermé ne pleut plus avoir lieu. On a constaté encore récemment qu’ils avaient perdus une partie de leurs capacités physiques par rapport à 20 années en arrière.
Les écrans ont pris de la place, mais l’activité physique perd de l’intérêt. Et il n’est d’ailleurs pas que physique. On s’attardera un jour sur les conséquences psychiques et sur le développement de l’individu.
Eux aussi sont privés de compétitions. Athlé, cross, et courses locales.
Les temps sont durs pour nos jeunes.
Mais il faudra urgemment reprendre tout cela en main et remettre le sport et toutes ses valeurs au même niveau que le reste.
Par Mathieu BERTOS