Dans ces explications, nous n’allons pas parler des nouvelles paires intégrant la lame de carbone.
Cet élément mécanique apporté aux paires de running est trop peu répandu, même si chaque marque en produit quasiment un modèle.
La majorité du marché et des propositions classiques des conceptions sont portés tout de même sur quelque chose de plus « naturel », à savoir la densité /rigidité/flexibilité des matières que l’on peut aussi, quelque part, retrouver sur la nature des sols.
La part du dynamisme dans les éléments d’une chaussure
Amorti, maintien, flexibilité, légèreté… et dynamisme. Voilà en gros les 5 éléments qui comptent dans le comportement d’une paire de running.
On pourrait parler aussi de la protection dans certains cas, de l’adhérence, du confort, de l’usure, du drop… Mais on va éviter de partir dans tous les sens.
Le dynamisme a de l’importance car il détermine la performance d’une running, qu’on la souhaite élevée ou modérée.
La chaussure ne doit pas perturber le déroulé de la foulée mais l’accompagner, voir l’optimiser. Le contact au sol en mouvement (réception – déroulé – propulsion) est déterminant et doit éviter les sources de blessure.
Une gomme trop dure encaisse mal les vibrations, alourdit la chaussure et ne dynamise pas la propulsion.
Une gomme trop molle allonge le temps d’appui, peu créer une instabilité et demande trop d’effort pour pousser et décoller.
Mal dosé, ou mal adapté à son style de course et son niveau, c’est là que les blessures peuvent intervenir, en plus de l’inefficacité.
La part du dynamisme est donc primordiale.
Les atouts pour une chaussure dynamique
La semelle intermédiaire : ni trop molle, ni trop dure…
Plutôt élastique, avec un bon dosage bien entendu. Il faut que quand la semelle est comprimée, le pied ne s’enfonce pas démesurément dans la matière, et qu’au moment de la propulsion, l’énergie soit suffisamment relâchée vers l’avant et dans le temps du mouvement.
Il peut arriver que des matières trop élastiques aient un effet « boost » à retardement, et que cela perturbe un peu la dynamique. Un effet élastique oui, mais avec un dosage qui se rapproche du naturel.
- La légèreté
Plus vous avez du poids à transporter au bout de votre segment, plus la propulsion coûte de l’énergie. C’est contre productif.
Le poids est important mais au regard des autres éléments. Quelques fois, les chaussures sont très « light », et très molles.
- Le drop
Avec des drops importants, on provoque plus l’attaque par le talon. Ce qui allonge le temps d’appui et perturbe le dynamisme.
Un drop modéré (à partir de 6 mm) permet d’inciter à faire un appui plus médio ou avant pied, plus bref, et qui sollicite les propriétés naturelles du corps à savoir la tension des muscles et tendons.
Là aussi : un élément à ne pas prendre seul, et une progression nécessaire si on est perché sur des drops élevés !
- L’adhérence
Si votre semelle extérieure glisse ou n’accroche pas, vous perdez l’efficacité et l’intérêt d’une paire dynamique.
Un minimum de grip permet de pouvoir pousser sans perdre d’énergie.
Résumé
Vous avez les éléments en main pour choisir une bonne paire de chaussure, avec un dynamisme colle avec le but recherché.
Sur l’entraînement quotidien, il faut un équilibre avec le poids qui indique aussi que la protection est présente pour enfiler les kilomètres, et un dynamisme qui permet aussi bien de pousser le produit sur les variétés d’allures.
Pour le fractionné ou la compétition, un perd un peu de confort pour gagner en efficacité, avoir un déroulé plus bref, une propulsion qui ne coûte que peu d’énergie sur les vitesses élevées.
Une chaussure qui ne s’écrase pas trop avec un temps d’appui court, un peu de souplesse pour laisser bouger le pied naturellement, un drop modéré ou faible pour solliciter les propriétés naturelles du corps…
Vous avez les éléments pour une paire de running qui « envoie » ! Comme le reste, il faudra faire son expérience dans les choix. On ne trouve pas le bijou rêvé au premier coup.
Par Mathieu BERTOS
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