L’accroche en trail, c’est primordial ! Si on en met aux pieds, c’est vraiment pour avoir une différence qui apporte sur les terrains variés, instables ou boueux.
Et cette différence, c’est l’accroche.
De quoi dépend cette accroche ?
Avant de parler longueur de crampons, il faut penser à leur conception, leur forme. Le fait qu’ils soient plus ou moins espacés, bien disposés sur la semelle.
Quelques fois même, la nature de la gomme utilisée sur leur surface permet une meilleure adhérence.
Et puis bien sûr, une longueur plus ou moins accentuée qui servira sur certains terrains.
Sur le sec
Sur terrains secs, il n’est pas utile de se percher sur des crampons très longs, au risque même de perdre un peu l’information du terrain sous le pied et de réduire aussi la surface de contact.
Des crampons courts peuvent suffire sur le sec, à condition qu’ils puissent bloquer de façon ferme sur des appuis puissants ou des freinages en descente.
En général, quand ils sont orientés vers le haut sur l’avant et vers le bas sur le talon, cela permet de bloquer quelle que soit la déclivité du terrain.
On s’engage plus sur un terrain sec, alors attention à la vitesse en sortie de route !
Modèles proposés :
–Pégasus Trail 2,
Air Zoom Terra Kiger 6
–Sense Ride 3,
S-Lab Sense 8
–Altra Superior 4.5
–Hoka SpeedGoat 4…
Sur le gras
Sur les terrains lourds et la boue, la longueur a bien sûr son effet. 5 mm c’est intéressant.
Des crampons excessivement longs n’auront pas un effet d’accroche supplémentaire sur la boue.
Il faut donc des crampons plutôt longs (5/6 mm) mais aussi suffisamment espacés (le nombre n’indique pas forcément que ça mordra mieux le sol).
Pourquoi ? Pour que la terre puisse s’évacuer et ne pas rester collée à la semelle !
Si votre semelle est déjà chargée, vos crampons ne dépassent plus, vous ne « mordez » plus le sol, et vous embarquez du poids. C’est contre productif.
De plus, il est possible que cela engendre une perde de dynamisme de l’appui au sol.
Modèles proposés :
-Sense Pro 4,
-S-Lab Sense 8 SG,
-S-Lab Cross,
-Speedcross 5 LTD Edition
-Koa ST
-Hoka Evo Jawz
-Fuji Trabuco Pro
Sur les terrains instables et caillouteux
Là, il ne s’agit pas que d’accroche et de crampons.
Sur des terrains instables, il peut être utile d’avoir des crampons griffant un peu sur les côtés, placés sur le pourtour de la semelle.
Sur des talus, dans des fossés, on s’appuie avec tout ce qu’on peut. Il faut aussi une surface d’appui suffisante : sur un chaussant étroit que l’on trouve sur les modèles compétitions, on peut effectivement avoir un appui plus précis mais attention à la stabilité et aux mouvements de torsions.
C’est délicat : il faut à la fois trouver une chaussure qui suit le mouvement du pied et la pliure, mais une certaine rigidité permet d’éviter ces mouvements de torsion et réduire la fatigue quand on ne fait que s’efforcer de réduire les mouvements parasites.
Là on ne pourra vous dire autre chose que de tester en conditions, voir examiner la structure de la chaussure en magasin.
Sur les terrains caillouteux, les crampons seront moins longs et plus robustes pour résister à l’abrasion et à l’enfoncement des pierres à travers la semelle. Il faut pouvoir résister et bloquer.
Modèles proposés :
–Merrell MTL Long Sky
–Ultra Raptor
–Fresh Foam Hierro V5
–Caldorado 3
–Wave Mujin 7
–Terrex Agravic XT…
Par Mathieu BERTOS
Laisser un commentaire