Au début de la percée de la course à pied, les seuls entraîneurs étaient les professeurs de sport au collège et au lycée, ainsi que les coachs dans les clubs d’athlétisme.
Coach : un véritable métier aujourd’hui !
Sans véritables formations, mais avec bien sûr quelques connaissances, et surtout du vécu.
Les « anciens » ont pris en charge des groupes dans les associations, et c’est encore le cas aujourd’hui.
Depuis, l’athlétisme a mis en place des formations et des certifications au cœur du système fédéral. Il fallait bien encadrer les athlètes, avec des connaissances à jour.
Il y a eu aussi les études de sport comme les STAPS qui ont permis d’accéder à l’anatomie humaine, la physiologie, l’histoire du sport et les méthodes globales d’entraînement.
La musculation, le cyclisme, la préparation physique ont fait partie des connaissances globales qui apportent dans chaque spécialité.
Les entraîneurs sont polyvalents et doivent connaître la polarisation, la programmation et la périodisation, la récupération, la nutrition, etc.
Si « avoir un coach » n’est pas indispensable pour tous ….
Il est entendu que les « anciens » ou les coureurs avec du vécu savent aussi très bien entraîner, et sans mettre des mots sur des notions devenues scientifiques, peuvent parvenir à de très bons résultats.
Entre temps, les coachs ont publié des plans dans les magazines pour que les lecteurs puissent se les approprier et ainsi pouvoir, par eux-mêmes, « s’auto-coacher ».
Les sites spécialisés running ont fait de même sur internet. Partout, on trouve des conseils ainsi que des articles explicatifs pour qui veut se renseigner et approfondir ses connaissances, puis les appliquer à leur entraînement.
Les forums et les réseaux sociaux ont permis aussi les échanges, voir les confrontations d’avis.
N’oublions tout de même pas la technologie, avec la démocratisation des montres GPS, qui sont devenues complètes, et qui se sont étoffées de fonctions d’analyses comme : la fréquence cardiaque, les zones d’effort, les séances programmées et leurs effets, le temps de récupération…
Aujourd’hui, nous avons tous les outils pour nous prendre en main. A-t-on encore besoin de coach…?
Sans aucun doute !
… rien ne remplace pourtant le vrai coach !
Rien ne remplace le vécu. Les années à observer les comportements des coureurs, ce qui peut clocher dans leur foulée, dans leur attitude physique quant à l’exercice demandé… L’oeil, le contact, le soutien.
Les ressorts psychologiques pour stimuler, mettre en confiance, retenir ou pousser l’athlète raisonnablement.
Le coach est là quand ça va bien comme quand on est en détresse. Il doit pouvoir faire des remarques et discuter avec vous quand ça ne va pas, comme quelqu’un qui vous connaît bien.
Il n’est pas là seulement pour vous faire suivre une séance, mais pour vous l’expliquer. Il doit pouvoir répondre à votre incompréhension, il sait vous expliquer simplement, de façon pratique, les effets physiologiques et l’intérêt de faire comme ça, et plutôt qu’autrement.
Il vous tempère et vous stimule. Il prépare un plan, mais échange avec vous, l’adapte à votre quotidien, votre mode de vie, et sait quand il faut le ré-adapter.
Il se renseigne, met à jour certaines connaissances si besoin, et sait quand il ne faut pas en tenir compte et courir à la sensation.
Pour conclure ?
Les outils modernes sont des atouts indéniables pour s’entraîner et progresser.
Il sont aussi en grande partie responsables dans le fait que des millions de personnes pratiquent aujourd’hui.
Mais rien ne remplacera le vécu, les connaissances et les échanges avec un entraîneur.
Par Mathieu BERTOS / Photo : Paul Boussemart
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