D’habitude, les bilans attendent les derniers jours de l’année non ?
Une fin d’année peu habituelle
Dans ces deux derniers mois, habituellement, il y a bien une ou deux courses officielles à faire, histoire de voir un peu ce qu’on a sous les baskets.
Il reste peut être un trail ou deux, et une corrida fin décembre pour n’avoir aucun regret ensuite sur les quelques écarts que l’on fera pendant les fêtes.
Dès lors qu’aucune autre compétition n’aura lieu d’ici la fin de l’année (voir plus…), nous pouvons d’ores et déjà tirer un bilan sur 2020. Drôle de bilan…
Sachant que, vraisemblablement, nous aurons passé environ un tiers de l’année enfermés. Le peu qui nous a resté, à quoi a-t-il pu ressembler finalement ?
L’arrivée du virus début 2019
Un début d’année tambour battant pour les fans de cross, avec une montée en régime sur les cross locaux, puis les championnats…
Jusqu’à que le virus entre en compétition, et arrête tout. Le week-end même des championnats de France. Des milliers d’athlètes préparés qui voient tout s’effondrer après tant d’efforts. Tout le monde dedans.
Les traileurs privés d’espace. Les mieux lotis ont profité d’un périmètre « vivable » et courable autour de chez eux. D’autres, en mal de défis, ont creusé des sillons dans leurs jardins ou transformé leur salon en salle de gym.
Mais ce moment fut aussi propice pour évaluer sa passion et son implication dans son activité sportive « vitale ».
Pour ceux qui ne laissent jamais leur corps au repos, pour cela aussi, ce fut une leçon.
Puis le retour de quelques compétitions avec le déconfinement
Les compétitions ayant eu du mal à repartir avec des précautions sanitaires trop lourdes à gérer, on a littéralement « bouffé » du sentier. Avaler de l’espace. Les défis, les traversées, et surtout du temps pour soi, enfin.
Et puis de quoi nourrir des ambitions pour la fin de saison. Les athlètes ont pu valider leur préparation sur la piste. Les coureurs en montagne se sont régalés. Les routiers… ont encore dû ravaler leurs espoirs. Quasiment pas une course officielle.
Et hop, des mois de préparation encore à mettre à la poubelle. On a vite compris, ensuite, qu’il n’y aurait pas de cross. Les jeunes n’ont même pas eu droit à leurs championnats de France d’athlé. Dramatique.
Derrière, les licences se pètent la gueule. Pourquoi aller dans un club, alors qu’il n’y a pas de compétitions ? Pourquoi je mettrai mon enfant dans l’école d’athlé dans cet atmosphère stressante ?
Moins de licences, des courses qui ne peuvent avoir lieu, même plus de lien social… Les clubs vont faire la tronche à la sortie…
Et nous, pendant ce temps, on développe des trésors d’inventivité pour ne pas devenir fou dans ce périmètre que l’on a déjà appris à connaître par coeur !
Le bilan du bilan ?
Beaucoup de préparation non concrétisée et un espace de liberté atteint.
L’avenir ? Reprenons l’air le plus vite possible, pour commencer. Ensuite, apprenons à vivre avec ce virus. Le sport c’est la santé.
La compétition forge les corps, les caractères, et développe le lien social. Ne pas oublier tous ceux qui travaillent dans le milieu, qui en touche tellement d’autres.
Avec la sortie du confinement, il y aura un temps de latence pour que les organisations déposent leurs dossiers et puissent avoir lieu. Le championnat de cross est fortement remis en doute.
Les premières compétions auront peut-être lieu en février, mars, avril…? Rien n’est sûr.
Attendons… encore.
Par Mathieu BERTOS / Photo : 100 Miles Sud de France
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