Les championnats de France Masters d’athlétisme se sont déroulés à Chalon sur Saône le week-end dernier.
L’occasion encore une fois, si ce n’est pas déjà fait, de remarquer que les talents et les énergies s’expriment à tous âges.
Si un jeune talent fait preuve de « précocité », une personne « mûre » est tout autant admirable, sinon plus.
Les masters sont plus fragiles ?
Avec l’âge, vous perdez en force car la musculature s’affaiblit progressivement.
Les articulations sont plus douloureuses à cause de l’arthrose et d’autres processus inflammatoires.
Au niveau cardio, le cœur s’épuise un peu plus et le point haut des pulsations descend.
La souplesse, la fragilité, bref, ou devient moins performant et c’est dans l’ordre des choses.
Pourtant, la santé est meilleure et la capacité des personnes âgées à produire des efforts augmentent.
Mais les masters restent très performants
On vit plus longtemps et en meilleure santé. Et on sait que le sport est un moyen pour améliorer sa condition physique, y compris à un âge plus avancé.
Les phénomènes physiques précédemment évoqués sont retardés et atténués.
Mais entre améliorer sa condition physique, et rester performant, c’est un autre pallier.
A 40 ans, on peut rester très performant voir être dans les meilleurs dans les sports d’endurance. Résistance, gestion, connaissance de soi…
Les jeunes masters n’en paraissent pas ! A 50 ans, difficile de rester dans la danse (des premières places), il faut une hygiène de vie et une rigueur importante.
A 60 ans et plus, pour certains d’entre nous, la retraite approche ou elle vient de commencer. Mais pas la retraite sportive !
Pourtant les moyens physiques diminuent. Bien que des coureurs parviennent à aligner un 10 km en 36’/37′ minutes pour prendre l’exemple des hommes.
Et les Masters sont impressionnants !
Aux France Masters vous voyez des compétiteurs de 50 ans qui se livrent une bagarre comme des cadets !
A 60, 70 et 80 ans, certains courent le 400m, lancent le marteau, marchent à plus de 10 km/h… épatants !
Soyons terre à terre. A ces âges-là, il faut être investi car la compétition demande une pratique régulière et donc des sessions sur les routes ou sur les pistes d’athlétisme qui font mal, malgré tout le plaisir que l’on peut avoir à mettre les baskets.
Il faut se fixer des objectifs, s’y atteler, se déplacer (car les championnats et compétitions masters ne sont pas non plus courantes).
Et rajoutons qu’en cette période de précaution sanitaire exagérément poussée, faire du sport, encore plus à un âge avancé, prend tout son sens.
Bouger, c’est vivre. Il faut refuser l’immobilité. Mais se bouger vite et rester performant, c’est admirable !
Par Mathieu Bertos / Photo : Emmanuel Tardi
Laisser un commentaire