Peut-on oui ou non s’épiler avant une compétition sans compromettre ses performances ? Beaucoup d’idées circulent sur l’influx nerveux. Nous avons interrogé un Docteur en neurosciences pour déceler le vrai du faux.
Avant de porter notre dernier dossard pour un semi-marathon, nous avions prévu de nous épiler les jambes au cas où nous devions monter sur le podium sous le flash des photographes et éviter d’avoir nos jambes poilues à la une de la presse locale… jusqu’à ce que notre coach et nos amis sur Facebook nous avertissent « Non, surtout pas ! Ne t’épile pas juste avant la course, c’est mauvais pour l’influx nerveux » !
Nous avons demandé plus d’informations à des coureurs de haut niveau qui nous ont répondu que « cela est lié à la repouse du poil qui prend plus d’énergie au début de la pousse » et que « il ne faut pas utiliser de la mousse à raser sur les jambes car cela les alourdit ».
Wikipedia nous a également renseigné « L’influx nerveux est une activité électrique transmise le long d’un axone sous la forme d’une séquence de potentiel d’action. Suite à une stimulation, le récepteur sensoriel génère un influx nerveux qui se propage le long du nerf sensitif et se dirige vers le cerveau.
Suite à une stimulation, les nerfs produisent un influx nerveux. Afin d’accomplir une action, les neurones du cerveau génèrent un influx nerveux qui se propage le long des nerfs moteurs et se dirige vers les organes effecteurs. »
Donc, nous, on comprend que le poil serait un récepteur et qu’en s’épilant on perturberait cet influx nerveux. On se souvient qu’au collège on a appris que les nerfs font se contracter les muscles car ce sont des impulsions électriques, comme quand a une contracture forte et passagère, c’est le nerf qui dit au muscle de se contracter… mais notre connaissance du poil s’arrêtant là, nous avons demandé son avis à Benoîte Bargeton, Docteur en neurosciences.
Nous lui demandons alors si le fait de s’épiler juste avant une course peut avoir une incidence sur nos muscles.
Voici l’avis du Docteur en neurosciences concernant ces rapports entre influx nerveux, performance et épilation.
« Oui, c’est vrai qu’on parle de ne pas se faire couper les cheveux avant un examen mais cela relève de la légende. Cela pourrait se justifier pour une personne poilue comme un singe et à ce moment là, le corps aurait besoin de plein d’énergie pour renouveler ses recepteurs ce qui serait mauvais avant une compétition. Quant aux poils… ils transmettent des informations sur l’environnement (regardez les moustaches des souris, des chats, les poils des mouches, …) et si ils le peuvent c’est qu ils sont reliés aux nerfs et donc au cerveau. »
Donc chères runneuses, pour conclure ce nouvel article sur le poil, le scientifique nous dit que cette histoire d’influx nerveux et d’épilation en relation avec les performances relève du fantasme tandis que les runners d’expérience nous disent que s’épiler juste avant une compétition est à éviter. A vous de trancher.