Pendant ces 4 ou 5 mois, on s’est souvent demandé à quoi ressemblerait la course d’après.
On s’est projeté de nombreuses fois pour se dire « tiens, ça va me faire quoi d’épingler un dossard et d’entendre le départ…? »
Souvenez-vous déjà à la sortie du confinement de ces premiers kilomètres de liberté où on re-découvrait nos routes et chemins habituels, délaissés depuis de nombreuses semaines.
Dans le contexte des courses qui se sont annulées les unes après les autres, pouvoir s’inscrire faisait presque… « bizarre », incongru.
Et pourtant, c’est fait. On a repris en France, on a remis un dossard en compétition. Contexte particulier puisque distanciation et masques étaient de rigueur, là où d’habitude la course était synonyme de joie, d’embrassades, d’accolades.
Merci aux organisations qui persistent, et quand on dit organisation on dit bien sûr bénévoles qui eux aussi s’exposent. Dans tous les cas, la bataille administrative est rude, parfois elle fait face à des règles trop sévères.
Mais les coureurs sont là et ils signent pour s’amuser, courir, vivre et décider de se faire du bien.
Et ça s’est vu sur les visages et attitudes des premiers partants. Des sourires à demi-masqués, de l’excitation, beaucoup d’entrain.
Pour être régulièrement derrière le micro, l’attitude à avoir est déterminée aussi par le contexte de la course, le comportement général des coureurs.
Est-ce qu’il y a un discours à donner ? Est ce qu’il faut donner le ton ?
Au final, voyant cette envie, cette joie, le ton décontracté était de mise, tout en essayant de rythmer les choses, pas d’euphorie béate non plus, mais faire partager son plaisir de retrouver le terrain, d’être tous ici pour reprendre du plaisir, re-goûter à la compétition et toutes ses vertus.
Les recommandations édictées ont été respectées au mieux, mais il faut toujours adapter au contexte, au terrain. Les règles venues des bureaux sont toujours confrontées à la réalité.
On peut laisser repartir les courses. Les gens ont été marqués par cette période et n’ont pas dans l’intention première de tout oublier du jour au lendemain.
Par contre, ils veulent reprendre du plaisir. Se faire du bien au moral, c’est aussi être en bonne santé s’il faut être mené à lutter contre la maladie. L’enfermement et la morosité empireront cette lutte.
Facilitons les choses aux organisateurs, laissons revivre les gens. Les gestes barrières vont permettre de faire front au virus, autant que des corps en bonne santé et des âmes en joie.
Vivement la suite ! Et bon courage à tous.
Par Mathieu BERTOS
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