Millet est une marque Française créée en 1921 et spécialisée dans le domaine des équipements de montagne.
En test ici, le modèle de chaussures « HIKE UP », adapté à la marche et à la randonnée.
Millet, une marque spécialisée dans l’outdoor
Je connaissais surtout leurs sacs et leur partenariat avec les Compagnies des Guides de Chamonix et de Grindelwald.
Moins ce qu’ils pouvaient proposer comme chaussures de randonnée même si j’avais eu ouï dire de la réputation de leurs produits, des chaussons d’escalade aux chaussures d’alpinisme.
Dernièrement, j’ai reçu un modèle de leur nouvelle collection, la Hike Up, une chaussure de randonnée à tige basse légère, dynamique et respirante à la semelle Vibram.
La chaussure HIKE UP de Millet : un look polyvalent
La première impression que j’ai eu quand je l’ai déballé, c’est que j’avais dans les mains une chaussure de trail et non pas de randonnée !
Dans ce coloris sobre alliant noir, bleu nuit et quelques touches discrètes de rouge, j’aurais même pu croire à une chaussure à utiliser au quotidien !
En effet, la Hike Up est fine et légère, avec un poids surprenant au vue des matériaux et renforts utilisés : moins de 300g la chaussure et un look passe partout mais solide !
En y regardant de plus près, on se rend bien compte qu’elle est taillée pour marcher plus ou moins vite mais surtout longtemps dans la caillasse.
Millet l’a positionné sur le segment Fast Hiking, marche rapide, un peu à mi chemin entre trail et randonnée.
Un beau pare pierre, discret mais semblant efficace, à l’avant de la chaussure remontant un peu sur le dessus des orteils.
Un empiècement en caoutchouc faisant tout le tour du chausson et remontant un peu plus au niveau du petit orteil pour bien le protéger et intégrer le logo de la marque.
Une climbing zone au niveau du talon qui apporte rigidité et maintien. A noter que cette climbing zone monte un peu plus à l’intérieur du talon.
A l’arrière du talon, une languette asymétrique fine mais fonctionnelle pour aider à l’enfilage.
Un seul type de mesh habille toute la chaussure mais il est plus ou moins épais et aéré selon les zones, la chaussure devrait être bien respirante
Pour le design, sur l’extérieur de la chaussure, il y a une petite bande thermocollée ou soudée qui suis la malléole externe et doit apporter un petit soutien supplémentaire en plus d’intégrerle nom du modèle
Pour le laçage, une autre bande est thermocollée ou soudée et cousue tout autour de là où la languette va venir se positionner. Le laçage descend relativement bas sur le pied.
Par contre, même s’il monte assez haut, il n’y a pas d’œillet supplémentaire pour bloquer le laçage ou le faire monter encore plus haut.
Les lacets sont fins, semblent permettre un laçage précis mais être longs !
La languette fait la même épaisseur sur toute sa longueur, du coup, elle est assez épaisse sur le dessus du pied mais risque d’être un poil fine au niveau du cou de pied.
Quant au tissu utilisé sur le dessus de la languette, j’ai peur qu’il soit assez peu respirant. À suivre…
Une autre chose, la languette n’est pas reliée à l’intérieur par des élastiques ou ne forme pas un chausson dans le chaussant comme cela peut se voir de plus en plus fréquemment sur les chaussures de trail : à voir si la languette ne va pas tourner sur le cou de pied pendant l’effort.
Du côté de la semelle
La semelle extérieure est en Vibram XS Trek, le descriptif en parle comme d’une balance optimale entre traction et durabilité, ayant du répondant sur les terrains imprévisibles et réfléchie pour la stabilité et le confort.
En effet, les crampons doivent faire 4mm d’épaisseur mais sont intelligemment répartis et espacés.
Cette semelle devrait très bien débourrer en plus de favoriser grip, traction et freinage selon le positionnement et l’emplacement de ses crampons.
Il s’agit du modèle Fell Running, souple et léger, utilisé pour le trail et la marche rapide ou Fast Hiking donc.
A l’avant, cette semelle présente trois encoches pour une meilleure flexion, favoriser le déroulé du pied et ainsi le dynamisme.
La semelle extérieure est plus étroite au milieu du pied pour offrir un degré de torsion élevé et finement cramponné avant de s’élargir à nouveau sous le talon avec, à nouveau, un cramponnage plus profond et conséquent.
Au niveau du médio pied, se trouve un insert en TPU, là aussi pour favoriser flexion et torsion.
La semelle intermédiaire est en EVA pour apporter plus d’amorti.
Enfin, l’intérieur de la chaussure
La languette est donc reliée au reste de la chaussure uniquement par une couture standard au dessus des orteils.
Pas trop épaisse et dans l’alignement de la languette, elle ne devrait pas trop se sentir.
Les seules autres coutures à l’intérieur de la chaussure, de part et d’autre en avant de la cheville sont plates et semblent confortables.
Il y a une sur-épaisseur de mousse autour de la cheville juste assez épaisse pour être confortable et laisser, tout de même, de la liberté au tendon d’Achille.
Beaucoup de positif, donc, après l’analyse détaillée avant enfilage !
Là encore, j’ai plus l’impression d’enfiler une chaussure de trail que de randonnée !
Le chaussant est vraiment très confortable.
Un poil large mais assez prés du pied une fois lacé.
Le talon est bien maintenu mais confortablement, avec juste ce qu’il faut de mousse qui monte juste à la bonne hauteur pour ne pas empêcher l’extension du tendon d’Achille.
L’épaisseur de mousse sous les malléoles est, là aussi, parfaite.
Le mesh est respirant, souple mais apportant tout de même un bon maintien en latéral.
Le pare pierre n’exerce aucun point dur au niveau des orteils et le petit logo Millet protège parfaitement mon petit orteil !
Par contre, la chaussure taille un poil grand donc, si vous hésitez entre deux tailles, comme moi, prenez plutôt le tiers de pointure en dessous (je fais du 41 en chaussures de sport et le 40 2/3 m’aurait mieux convenu que le 41 1/3…).
Sinon, aucun point dur dans la chaussure, une vraie pantoufle !
Passons à la languette et au laçage
La languette me paraît toujours un peu trop épaisse et donc chaude au niveau du bas du pied et, une fois les lacets bien serrés, presque pas assez au niveau du cou de pied…
Le matériel utilisé pour habiller le haut de la languette est lisse et j’ai peur qu’il favorise le glissement de la languette vers la droite ou la gauche vu qu’elle n’est retenue dans la chaussure que par l’avant…
Le laçage est, comme je m’y attendais, facile et précis mais les lacets sont vraiment longs et rien n’est prévu pour les ranger.
A l’utilisation, je les coincerais donc à l’avant de la chaussure, sous un des premiers croisement de lacets, cela afin qu’ils ne se prennent pas dans des racines ou autres détritus pendant ma progression.
Enfin, la première impression se dégageant de la semelle, c’est sa rigidité mais aussi sa surprenante légèreté !
L’amorti semble tout de même bien présent et cette chaussure de randonnée femme et homme ne demande qu’à… courir !
Dans le descriptif vidéo, il est écrit « Hike Up : Made To Follow You Everywhere ».
Sur le descriptif papier, « Hike Up is for moving fast on the hiking trail ».
Pour les non anglophones, Hike up, fabriqué pour vous suivre n’importe où, pour vous déplacer vite sur les sentiers de randonnée
Tout est dit !
La Hike Up de Millet en test terrain
En ce qui me concerne, j’ai amené cette Hike Up, d’abord dans les Cévennes puis dans les Pyrénées Orientales, dans les Gorges de la Carança puis aux Bouillouses et enfin sur le Sentier du Littoral vers Banyuls.
Du coup, j’ai pu les éprouver en hors sentiers au milieu des châtaigniers Cévenols (on n’a pas trouvé de champignons…) ; dans la boue et sur les passerelles de la Carança ; dans la caillasse, la végétation et les quelques névés subsistants aux Bouillouses et, enfin, dans la rocaille et le sable du Sentier du Littoral.
Mais aussi, sous la pluie, dans le froid puis la chaleur.
Un test rapide mais en somme assez exhaustif ayant mis en évidence l’excellente adaptabilité de cette chaussure !
Aucun souci de grip, sauf sur rochers lisses et mouillés, et, encore, elle a tenu bien après la limite de pas mal de ses consœurs !
Excellente respirabilité quand il fait chaud (exceptée la languette trop épaisse !) et elle a su garder mes pieds bien au chaud quand il faisait froid à plus de 2300m !
Un répondant et un dynamisme de dingue quand j’ai voulu accélérer, voire courir.
Un super amorti pendant mes 3 jours d’utilisation d’affilée, à raison de 4 à 7h/jour
En clair, pas grand-chose à lui reprocher
Juste, les lacets trop longs, la languette qui tient un peu trop chaud et qui bascule vers l’extérieur à cause de l’absence d’élastique la maintenant en place dans la chaussures.
Ah, si, elles prennent rapidement l’eau mais, vu qu’elles ne sont pas membranées, c’est logique !
Par contre, elles évacuent bien la transpiration et, donc, l’humidité et sèchent, du coup, assez vite !
Aucun souci de vieillissement prématuré : le mesh est nickel, aucun accroc malgré de nombreux passages en hors sentiers ;
j’ai griffé la semelle intermédiaire après quelques contacts un peu virils avec des rochers mais la semelle extérieure est comme au premier jour ! Sauf qu’elle est sale !
A la limite, j’aurais voulu les tester en Via Ferrata où je pense qu’il s’agirait d’une très bonne chaussure au vue de la semelle, du pare pierre, de la bande de protection tout autour du pied et, surtout de la climbing zone au talon !
Aussi les emmener en voyage et/ou sur un trek : au vue de la polyvalence dont la Hike Up a fait preuve sur tous les terrains mais aussi de son look sobre, je pense qu’elle aurait eu sa place autant à l’aéroport, en ville, à la mer ou à la montagne !!!
Pour des gens souhaitant aller plus haut, moins vite et dans des conditions peut-être plus humides, l’ancien modèle existe en tige intermédiaire et en version Gore Tex avec une semelle Vibram Tubava peut-être plus adapté aux déplacements lents, longs, boueux, voire carrément détrempés !
Pour conclure sur ce test de la Hike Up Millet
En conclusion, je suis ravi d’avoir pu découvrir cette chaussure aussi confortable que polyvalente !
Je lui reproche juste ses lacets trop longs et sa languette un peu chaude qui tient moyennement en place…
La suite, ce sera sûrement quelques sorties de plusieurs jours et, peut-être, en fin de carrière, une retraite comme chaussure de… boulot sur mes gardes SMUR où sa polyvalence fera merveille !!
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