Le plaisir de courir est encore plus présent depuis ce 11 mai; date du « lâcher de coureur », le déconfinement.
Plusieurs semaines à jouer au hamster dans les « 1 km à la ronde », puis enfin une pratique libre.
La liberté retrouvée
Des grandes lignes droites, des chemins redevenus presque sauvages, une montagne qui redonne le sentiment de respirer, et surtout, un coureur à la pensée qui s’envole.
Mais alors que l’on conseillait un entretien et un renfort particulier pour se préparer à ressortir, histoire de contenir un peu la fougue et de ne pas se blesser à la première foulée, les habitudes ont vite repris le dessus.
Finalement, le manque était plus fort, les excès ressurgissent vite. On recense les premières entorses.
A la 2è sortie, on enquillait ci et là 1500 m de dénivelé en moins de 15 km. A la 2è sortie vélo, 3 cols en altitude en moins de 120 km !
Visiblement, le renforcement musculaire, squat – gainage et home trainer ont apporté leurs vertus, car tout le monde a l’air de bien s’en sortir.
Et même si la fatigue est sans doute présente après ce « lachage » et ces excès plus ou moins raisonnables, il n’y a pas de compétition le week-end pour vous faire mettre le frein.
Et puis il faut dire que la fatigue vous met dans un état de détente… Les nuits sont sûrement meilleures en ce moment que pendant le confinement !
La préparation physique, l’entraînement croisé, l’allègement du rythme des compétitions, et un peu plus tard, du fractionné.
Courir n’est pas juste un cumul de bornes, mais une multitude de façon pour arriver à la performance ou être en forme.
Rajoutons une chose, et non des moindres : le plaisir
Celui de savourer sa liberté, de se mêler aux animaux et aux fleurs dans la nature, celui de pousser quand on en a envie et de freiner quand on en a assez.
Ne pas s’user psychologiquement et ne pas se faire bouffer en silence par le stress d’une performance à livrer, à une date clé.
Courir fait du bien au corps, et à la tête. Qui en doute encore ?
Qui pense que le sport ne doit pas être un des éléments prioritaires dans la société ? Bref, c’est essentiel.
Un plaisir moins essentiel mais qui manque : la compétition
Ce qui ne l’est pas, dans un premier temps, c’est la compétition.
Même si elle porte des valeurs de courage, de persévérance, de gestion, de sérieux, on attendra encore quelques semaines.
Et là on pourra partager ou batailler joyeusement. Faire des plans, s’inscrire à des objectifs.
Mais pas sans réflexion, sans recul. Pas comme ces gens qui n’acceptent pas les annulations, les reports d’inscriptions, les remboursements à 80%…
Mettre le nez dans une organisation ou du côté du bénévolat en ferait réfléchir quelques-uns.
Et même si on trouve que certaines orga’s n’ont pas toujours les meilleures idées, ne soyons pas de simples consommateurs.
Il y a toujours de l’administratif (lourd et compliqué) et de l’humain derrière tout ça.
Allez, oublions un peu les chiffres, faisons-nous plaisir, on se détend, on pense et on se dépense !
Profitez-en pour vous faire un petit plaisir équipement : chez i-Run, les RUNNING WEEKS vous offrent pleins de promotions !
Par Mathieu BERTOS / Photo : Philip Reiter, Salomon
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