En cette période de pandémie, le sujet du système immunitaire revient fréquemment dans les discussions et publications.
Et si l’entraînement était notre meilleur allié pour booster notre système de défense contre les agents infectieux ?!
En fait, plusieurs études ont démontré que le système immunitaire était renforcé par un entraînement régulier.
Premièrement, l’activité physique augmente jusqu’à 6 fois la production de leucocytes tueurs et d’interférones prévenant ainsi les infections virales.
Une étude a même démontré qu’un entraînement physique modéré diminuait la durée et le nombre des infections respiratoires chez un groupe de femmes : 30% des femmes sportives ont été touchées par un ou des rhumes en 12 mois contre 48% des femmes n’ayant pratiqué que des étirements.
Ceci-étant, un entraînement intensif minimise les bienfaits immunitaires de l’activité physique …
Ceci, parce que les athlètes très entraînés présentent des risques d’infections similaires aux personnes sédentaires.
L’exercice intense et important favorise en fait une baisse de la concentration de l’immunoglobuline A (IgA) salivaire, principale classe d’immunoglobuline présente dans les sécrétions des muqueuses ayant un rôle majeur dans la défense de l’hôte contre les microorganismes pathogènes.
Cette baisse des IgA salivaires après exercice intense et aigu a pu être mesurée chez des skieurs de fond, des nageurs et des marathoniens mais reste passagère et serait maximale 3 à 72 heures après la fin de l’effort.
En résumé
L’entraînement intensif entraîne une augmentation du risque d’affections tandis qu’un entraînement modéré et régulier renforce le système immunitaire sans y porter atteinte.
A l’heure où les objectifs de performance s’éloignent faute de compétitions sportives, continuez donc à vous entraîner sans trop pousser la machine et en respectant les consignes de bonne conduite pour éviter la propagation du virus qui nous touche aujourd’hui.
Portez également une attention toute particulière à votre équilibre alimentaire.
En plus des règles de base diététique, faites appel aux nutriments suivants :
– les vitamines A, C et E pour leurs capacités anti-oxydantes,
– les probiotiques, bactéries essentiellement présentes dans le lait fermenté, qui peuvent diminuer la gravité des épisodes infectieux au cours de l’entraînement intensif (et non leur fréquence),
– la glutamine, acide aminé qui constitue la principale source pour les cellules immunitaires, présente dans la viande, le poisson, les produits laitiers, certaines céréales (blé ou avoine par exemple) et les légumineuses,
– le curcuma,
– la quercétine, polyphénol qui diminuerait le risque de survenue des affections respiratoires aiguës après 2 semaines d’entraînement intensif.
Bon entraînement et portez-vous bien !
Par Jérôme Sordello / Photo : Trail Urbain de Cannes