Cela fait un peu moins d’un mois que j’ai reçu cette paire d’Under Armour, la Machina, ce qui m’a laissé le temps de bien faire leur connaissance.
Under Armour est une marque américaine lancée en 1996 que je connaissais uniquement pour ses vêtements de sport d’excellente facture.
Apparemment, cela fait maintenant quelques années qu’ils produisent aussi des chaussures.
Quand on m’a proposé de tester une de leur paire pour la course sur routes et chemins tracés, j’ai évidemment dit oui, histoire de voir ce que ça pouvait valoir !
Une chaussure connectée ?
Déjà quand j’ai reçu la boîte, je n’ai pas trop compris pourquoi il y avait le logo Bluetooth dessous ni pourquoi on me proposait de télécharger une application sur mon smartphone pour me connecter…
Puis, j’ai ouvert la boîte et j’ai vu qu’on me proposait, en fait, de connecter la chaussure à l’application UA Map My Run!
Mais, pourquoi ?
Car, en fait, à l’intérieur de la chaussure droite se trouve un capteur (une puce Record Sensor) qui va me permettre d’avoir des informations sur ma foulée, l’angle d’attaque, ce genre de choses, en plus du tracé parcours et relevé de distance habituel !
Mais, bon, clairement, c’est pas vraiment mon truc et je vais déjà me concentrer sur la chaussure en elle-même !
Alors, 1ère impression : elles sont flashy !!!
La semelle semble over size !
En fait, 33mm au talon et 25 aux orteils, soit un drop de 8mm.
Le mesh a l’air respirant mais robuste. Pas d’empiècement pour renforcer le châssis sur les côtés de la chaussure, juste un renfort thermocollé au niveau du talon qui semble renforcé aussi à l’intérieur de la chaussures pour apporter de la stabilité.
Pas de pare pierre non plus, simplement une différence de tissage du mesh
On n’est pas sur une chaussure de trail mais sur une chaussure pour chemins tracés, effectivement…
En remontant vers le laçage, on voit d’abord une petite bande qui semble collée en dessous des premiers œillets et doit éviter la déformation de la chaussure si on la serre trop.
Au dessus, le premier œillet est solidement cousu.
Après, les trois suivants sont percés dans une partie du mesh renforcée et thermocollée.
Enfin, les deux derniers oeillets sont sécurisés par des anneaux métalliques et permettent un laçage qui doit remonter relativement haut.
A noter deux petits passants sur la languette qui doivent apporter de la précision au laçage.
La languette est bien rembourrée et semble confortable.
La forme du haut de cette dernière doit bien épouser le coup de pied.
Elle est retenue à l’intérieur de la chaussure par un élastique assez large, fin et doux.
Il n’y a quasiment pas de coutures à l’intérieur de la chaussure, uniquement en avant des malléoles où la zone renforcée qui entoure le tendon d’Achille prend fin.
Cette zone semble ultra confortable car entourée d’une mousse plutôt moelleuse et pas trop rigide ne descendant pas trop bas sur le talon et n’étant pas trop inclinée vers l’avant ce qui évitera des irritations du tendon d’Achille.
La semelle de propreté a l’air confortable aussi mais je ne l’utiliserai pas vu que je me sers de semelles orthopédiques.
Enfin, la semelle extérieur semble promettre dynamisme et rebond de par son aspect tout en rondeur, il s’agit de la technologie UA HOVR qui doit garantir une absorption des chocs efficaces et un retour d’énergie dynamique grâce au maillage Energy Web.
De petites fentes sont aménagées sur le côté de la chaussure pour permettre une meilleure flexibilité de l’avant pied pendant la foulée
Quant au cramponnage… bah, c’est léger mais ça semble solide et adhérent !
A noter une plaque Pebax inspirée des pointes sprint qui doit permettre de l’explosivité grâce à un retour accru et des poussées plus puissantes…
Passons à l’enfilage !
Déjà, la pesée : un peu moins de 300g en 41 (la puce Bluetooth pèse une vingtaine de grammes).
Ensuite, la chaussure est assez proche du pied, elle taille un poil petit et l’avant pied est relativement fin.
Par contre, ce que c’est confortable ! Presque à se demander si ça va être efficace !
La chaussure enveloppe bien le pied et aucun point dur ne se fait sentir.
La petite bande au bas du laçage évite bien la déformation de la chaussure même en serrant au maximum.
Les lacets sont assez épais mais permettent une bonne précision.
La composition du mesh entourant les œillets du milieu évite que le lacet se déserre pendant le laçage et les deux petits oeillets sous la languette conduisent bien le lacet sous la languette pour éviter toute compression du releveur : que du bon !
Les deux oeillets au sommet du laçage permettent à ceux qui le veulent de venir bloquer le pied plus efficacement à l’arrière de la chaussure.
Au final, un vrai petit chausson qui ne demande qu’à partir courir !
Le test terrain
En trois semaines de test, j’ai fait une centaine de kilomètres avec ces Machina.
De la séance vitesse sur piste au Marathon de la Toureille (41kms 2200m D+) en passant par le footing standard…
Ce qui se dégage d’abord de cette chaussure, c’est son dynamisme quel que soit le type de séance !
Elle aime courir vite et ça ne la dérange pas de courir longtemps !
Je me suis régalé à relancer sur piste et à aller titiller mes limites qui sont bien en deçà des siennes !!!
Sur route et chemins tracés, rien à redire !
Très confortable, dynamique et rassurante, la Machina demande à aller plus loin et plus vite !
Lors de séances plus longues, même au bout de plusieurs heures, le dynamisme et l’amorti est toujours intact (la preuve sur les deux derniers kilomètres de mon Marathon que j’ai quand même avalés à 10kms/h!!!).
Par contre, en sortant des sentiers battus, on voit que la chaussure n’est pas vraiment faite pour ça.
Elle est vite dépassée quand on attaque du boueux, du glissant ou du très technique.
Malgré tout, à part un souci de laçage de mon fait, je ne les ai pas trop trop prises en défaut.
Elles sèchent vite après les passages boueux et laissent moins rentrer de débris que certaines de leurs consœurs.
Elles sont relativement stables. Le laçage ne bouge pas. Ca manque juste un peu de crampons…
Un mot sur la solidité : elles n’ont quasiment pas bougé !
Le mesh semble très résistant, le laçage et l’amorti aussi !
Quant aux crampons, j’en ai bien arraché un ou deux mais je pense que j’ai amené ces Machina sur des terrains qui ne leur étaient pas vraiment destinés et je les ai tout de même moins abîmées que certaines paires soit disant faites pour ça…
Un mot sur l’application
Un petit tour sur le store de votre smartphone, téléchargement de l’application UA Map My Run, appairage Bluetooth de la chaussure droite et sa puce Record Sensor avec le téléphone, démarrage de la localisation GPS et go !
Bon, après un petit tour de 5 kilomètres fait et refait avec ma montre, j’ai quand même un écart de 280m soit plus de 5 % d’erreur mais quand on voit la différence de précision de trace, on comprend…
Par contre, niveau dénivelé, il faudrait voir sur une trace où on est sur des altitudes car, là, la différence de profil est carrément aberrante !
Quant au chrono, 5 secondes d’écart…
Après, ce n’est pas ça qui m’intéressait dans cette appli mais plutôt des données comme la cadence moyenne (les pas par minutes ; moins de 2 % d’écart et là, j’ai plus confiance dans l’application !) et, surtout, des données que mon GPS ne me donne pas comme la longueur de double foulées, la durée de contact au sol et l’angle de pose du pied au sol (qui permet de savoir si on attaque talon, médio pied ou avant pied).
L’application est plutôt bien faite avec une analyse assez poussée de données qui peuvent s’avérer intéressantes pour quelqu’un qui veut améliorer sa foulée ou sa technique de course.
Il s’agit d’un réseau social à part entière avec, aussi des explications, des conseils, des plans d’entraînement et des challenges.
Pleins de petites choses qui peuvent plaire mais qui, pour moi, ne justifient pas, à elles seules, l’achat d’une paire proposant cette puce Record Sensor…
Pour résumer
Au final, je suis ravi de ces chaussures.
Malgré leur couleur flashy elles sont assez passe partout en terme de distance comme de terrain !
L’application et la puce Record Sensor peuvent être un attrait pour certains runners geeks ou désireux d’améliorer leur foulée ;)).
Enfin, vu comment je me suis régalé et si vous le sortez un jour, Monsieur Under Armour, si vous me lisez, je veux bien tester votre prochain modèle Spécial Trail !
Retrouvez la chaussure de running MACHINA UNDER ARMOUR, sur i-Run.fr : MACHINA UNDER ARMOUR.
Test réalisé par Yorick Muller
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