Chaussures plus ou moins larges, plus ou moins renforcées, contrôle de pronation … la stabilité dépend de plusieurs facteurs.
Nous allons voir de quoi il s’agit pour la route et pour le trail, et analyser si ce critère doit être déterminant.
Commençons par dire qu’une chaussure ne peut pas tout apporter au coureur, et que celui-ci doit nécessairement travailler en amont.
Proprioception, renfort musculaire, technique, ces éléments vous aideront à améliorer la stabilité de votre appui et à mieux courir !
Le premier critère de stabilité est la surface d’appui
Si une chaussure propose moins de surface sous votre pied, ce dernier ne pourra pas bien se développer, perturbant l’appui.
C’est notamment important pour l’avant du pied, où les orteils et les métatarses ont besoin mécaniquement de s’étaler pour supporter le poids du corps.
Si ceci est contraint par un chaussant trop fin, il peut tout d’abord y avoir des tensions qui remontent dans le pied et dans la jambe, mais aussi une perte d’efficacité.
Et un pied qui est contraint ne permet pas de garantir la stabilité.
- Sur route, c’est surtout embêtant en terme de performance. Un appui fort et stable permet une meilleure poussée.
- En trail, mêmes raisons que le point précédent, mais on prend en plus de ça le risque d’avoir un pied qui vrille sur les chemins si la surface de la chaussure (semelle extérieure) est trop fine. Attention les accidents…
Concernant la tenue du pied, …
… dû à la forme de la chaussure et à ses renforts, elle est importante et doit surtout apporter sur l’assistance au mouvement et à la durée de vie du produit.
Une bonne tenue de pied permet à la chaussure de « coller » au pied pour ne faire qu’un dans le mouvement.
Et cela n’empêche pas d’avoir une bonne surface d’appui, ou un avant du pied large.
Cette tenue est importante autour du coup de pied et tout autour de la cheville.
- Sur route, une chaussure qui suit le mouvement et ne bouge pas à l’impact permet de gagner en efficacité, et en relâchement général. La stabilité tranquillement assurée, le reste peut suivre.
- En trail, les renforts assisteront la stabilité car les contraintes sont importantes. A droite, à gauche, en avant, en arrière, il faut pouvoir retenir le pied qui sera forcément secouer. Trouver aussi le compromis entre ce type de renfort et le rendement (excès de poids).
Le contrôle de pronation peut apporter de la stabilité, mais avec des limites
Cet élément sur des chaussures est apporté par un renfort de la semelle intermédiaire.
Au niveau de la voûte plantaire sur le côté intérieur, elle est durcie (bi-densité) pour contrer le mouvement de pronation (affaissement du pied vers l’intérieur).
Sauf qu’on sait aussi que ce mouvement n’est pas forcément délétère, il est naturel et la qualité de l’appui dépend aussi du temps de contact au sol.
De plus, cela assiste surtout en cas de pronation de fatigue. Pour une vraie analyse et correction, le podologue du sport est tout indiqué.
Souvent, on ne s’occupe pas seulement de gérer cette pronation au niveau de la voûte.
- Sur route, il peut avoir un intérêt lors de la fatigue de fin de course ou lorsque le bitume fait incliner le pied. La stabilité permet de parer à cette fatigue qui s’insinue progressivement, et fait perdre en rendement.
- En trail, il existe très peu de renfort de pronation car si le pied est « repoussé » dans le sens inverse, il peut partir en mouvement d’entorse. Les terrains accidentés provoquent déjà cette rotation. Une légère bi-densité comme au-dessus, peut être utile, mais pas plus.
Il est important de comprendre avant de se laisser bercer par certains éléments marketing.
De bons conseils selon vos caractéristiques, et l’essaie de modèles vous permettront d’affiner vos choix à ce niveau-là.
Par Mathieu BERTOS
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