Entre la prise de poids, le ventre gonflé, la poitrine douloureuse, les possibles nausées voire vomissements, et la fatigue que tous ces symptômes engendrent, courir pendant ses règles n’est pas toujours évident ni agréable.
Je cours ou pas ?
Tout dépend de votre état.
Si vous vous sentez franchement épuisée, si vos douleurs sont insoutenables, alors repoussez la séance difficile qui était prévue et remplacez-la par un simple footing tranquille ou octroyez-vous une journée de repos.
Pour atténuer les douleurs, vous pouvez prendre un antalgique après avis médical (mais pas d’aspirine qui présente un risque hémorragique).
Le mieux reste de prévenir cette adaptation nécessaire en amont en planifiant l’entraînement en fonction du cycle menstruel : une charge d’entraînement importante dans les 10 jours qui suivent la fin des règles, repos complet pendant l’ovulation, et une diminution progressive de l’entraînement dans les 2 semaines qui précèdent les règles.
En résumé, la semaine du cycle doit se muer en semaine de récupération active.
Pour les stakhanovistes de l’entraînement, ou une compétition objectif, vous pouvez adopter un mode de contraception qui décale ou supprime vos règles comme la prise successive de deux plaquettes de pilules.
Quelle protection ?
Tampons ou serviettes, ce choix est tout à fait personnel car chacun des deux présentent des avantages et des inconvénients.
Vous pouvez également tester une coupe menstruelle, à savoir une petite coupe en silicone qui recueille le sang et qui peut être réutilisable.
Gare à l’altération des cycles
Une pratique importante du running au-delà de 6 heures par semaine peut générer des perturbations du cycle menstruel.
L’oligoménorrhée correspond à un espacement des règles de plus de 6 semaines survenant de 5 à 9 fois dans l’année alors que l’on parle d’aménorrhée quand les règles disparaissent pendant 3 mois consécutifs.
Si ces phénomènes peuvent améliorer le confort de pratique (plus de règles, plus de symptômes), ils peuvent engendrer de nombreux problèmes de type musculaires, tendineux ou encore osseux ; et doivent donc être pris au sérieux !
Par Jérôme Sordello
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