Ce n’est pas une fake news pour essayer de buzzer : cette info vient directement de lui !
Kilian Jornet a annoncé, il y a peu, à quoi allait ressembler son année 2020.
Cet hiver tout d’abord, du ski alpinisme préparé à la maison, près des siens. Il sera sur la Pierra Menta avec Jakob Hermann.
Au printemps, un tour sur l’Himalaya.
L’été ressemblera à celui de l’année dernière, avec un focus sur le Pike’s Peak Marathon (USA).
Et puis, il nous a annoncé …
« Sometime I said I would never run asphalt. But. Later I learned to never say never… so if training allows I will try to run something flat. »
Traduction : « Parfois j’ai dit que je ne courrai jamais sur le bitume. Mais plus tard j’ai appris à ne jamais dire jamais. Donc, si l’entraînement le permet, j’essaierai de courir quelque chose de plat ».
Une épreuve « route » en fin d’année ?
La transition vers le plat se ferait au mois de septembre, jusqu’à début décembre.
A cette période, il y a le marathon de Valence le dimanche 6 décembre, un des plus rapides du monde (2h03’53 pour Kinde Atanaw Alayew, 2h18’30 pour Roza Dereje).
Peut être une option pour lui ? En tout cas, le marathon constituerait un défi idéal à relever pour lui, à partir du moment où il considère la route comme objectif à tester.
Un effort à la fois long, de gestion, et une épreuve symbolique où un record personnel à essayer de percher le plus haut possible.
Kilian Jornet, même si ses références ne sont pas « officielles » (pourquoi en douter dans le cas contraire…?), a déjà couru le 10 km (piste, route ?) aux alentours de 29’20, chiffre qui est apparu en cours d’année 2019 dans une de ses publications où il dévoilait tous ses chiffres d’entraînement et de records.
Il avait également posté, l’été dernier, un entraînement qui l’avait vu boucler un KV en 33 minutes suivi d’un 10 km en 31’40.
Que pourrait-il viser sur cette distance marathon route ?
Étant donnée la spécificité physiologique, physique et gestuelle de l’effort marathon, difficile de se prononcer.
Même si sa vitesse sur 10 km est très intéressante, et sa VO2max autour des 90 ml/min/kg… 2h12, 2h15…? Sachant qu’un coureur comme Jonathan Wyatt (6 fois champion du monde de course en montagne) a eu une carrière sur piste et route avant la montagne, et a couru le marathon en 2h13’00 (pour exemple).
Peut-être que Jornet est également titillé par les chronos de Jim Walmsley, dont le récent 1h03 au semi-marathon dernièrement, et qui semble vouloir jouer la sélection sur marathon pour les JO …
Bref, le coureur espagnol n’est pas quelqu’un d’envieux, mais plutôt curieux et compétiteur, passionné par les découvertes, qu’elles soient en pleine nature ou qu’elles traitent d’entraînement et de physiologie.
Par Mathieu BERTOS
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