Selon les résultats d’une enquête, 52% des femmes françaises complexent sur la taille de leur ventre.
Ce chiffre peut sembler anodin, mais il nous rappelle la forte prévalence du surpoids et de l’obésité dans l’Hexagone.
Outre la pléthore de régimes minceur sur le marché, de nombreuses personnes se tournent vers les méthodes alternatives comme la course à jeun.
Mais est-ce une bonne idée ? Courir à jeun peut-il vraiment faire disparaître efficacement ces bourrelets disgracieux ?
Réponses dans cet article.
Entraînement à jeun : quels effets sur le corps ?
Après une bonne nuit de sommeil, on enfile ses baskets pour aller faire son running matinal, et ce sans même prendre son petit déjeuner.
Il est clair que dans cette situation, l’organisme se trouve dans des dispositions inhabituelles.
En effet, 10 à 12 heures sans alimentation suffisent à l’organisme pour épuiser ses réserves de glycogène musculaires et hépatiques.
De nombreux organes qui dépendent de cette substance (comme le cerveau) ont puisé toute la nuit dans les stocks de sucres pour assurer leur fonctionnement.
En conséquence, en l’absence de glycogène dans le sang, pratiquer une activité sportive au réveil va inciter l’organisme à chercher de l’énergie dans les graisses.
Cependant, ce n’est pas seulement une question de calories : vous n’allez pas brûler davantage de calories en allant courir à jeun, plutôt que juste après le petit-déjeuner.
La différence réside dans la proportion d’utilisation des graisses et des sucres pour fournir l’énergie nécessaire à une activité physique.
Certaines études scientifiques ont d’ailleurs montré que pour un même effort, l’utilisation des graisses atteint 67% lors d’un running à jeun, contre seulement 50% après avoir mangé.
Dans le cadre d’un programme minceur, il s’avère donc utile d’aller s’entraîner au réveil avant le premier repas de la journée.
Courir à jeun : des risques pour l’organisme ?
Tout comme le jeûne intermittent, le sport à jeun apporte plusieurs avantages pour la perte de poids.
Cependant, mal exécutée, la course à jeun peut entraîner des conséquences notables pour la santé.
Fatigue et vertiges
Si la course à jeun représente un réel intérêt pour son action sur les graisses, il faut toutefois éviter de dépasser les limites.
L’organisme a besoin d’un minimum de réserves en glucides pour assurer le fonctionnement des nombreux organes, et en particulier du cerveau.
Si les réserves glucidiques venaient à être totalement épuisées, l’organisme ne manquera pas de vous le faire savoir.
Et le résultat, c’est l’état de fatigue avancé, les maux de têtes, les vertiges…
Bref, des symptômes courants de l’hypoglycémie.
Perte de masse musculaire
À défaut de sucres dans le sang, l’organisme va en synthétiser à l’aide du processus de néoglucogenèse, qui lui permet de produire du glycogène partir d’acides aminés.
Or, ces derniers sont issus principalement des protéines musculaires, soit des muscles eux-mêmes.
Ainsi, courir à jeun sur une durée trop longue est à éviter absolument pour ne pas perdre de la masse musculaire.
Risques de diabète et de troubles rénaux
De même que la perte de masse musculaire, d’importants efforts physiques à jeun peuvent multiplier les risques de contracter du diabète et des troubles hépatiques.
En effet, en l’absence de glucose, l’organisme est contraint de produire des corps cétoniques, lesquels déchets sont issus de la dégradation des protéines et du lactate.
Une fois éliminés par les reins, ces substances peuvent devenir toxiques si produits en quantité excessive.
Ne pas prolonger la durée des efforts physiques
Vous aurez beau courir pendant deux heures au réveil, mais votre petit ventre ne va pas, pour autant, disparaître au bout d’un mois.
En effet, la course à jeun en elle-même n’est pas une recette miracle pour perdre du poids ou brûler plus de graisses.
L’essentiel consiste à adopter une alimentation saine et équilibrée, couplée à une activité physique régulière.
Au-delà d’une heure de course, les réserves de glucides sont épuisées, et l’organisme sera contraint de solliciter les protéines des muscles, ce qui garantit l’exposition à la fonte musculaire.
De plus, au bout d’une heure d’effort, les effets nocifs de la course à jeun se multiplient inévitablement.
Ainsi, on dégrade vite non seulement les cellules musculaires mais aussi les acides gras essentiels.
Limiter les efforts durant la course
Les coachs de running vous diront qu’un entraînement à jeun trop intensif ne vous offrira pas toutes les vertus du sport.
Bien au contraire, il risquerait d’entraîner des désagréments voire des dommages sur votre masse musculaire ou encore sur certains de vos organes.
Afin d’éviter tous ces problèmes, il est préférable de ne pas dépasser les 70% de sa fréquence cardiaque maximale.
À bon entendeur ! :)))
Merci à Emma Vilmar pour la rédaction de son article.
Retrouvez son blog ici : Envie2Maigrir
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