Les corridas, « courses » en espagnol, font partie des rendez-vous, notamment en fin d’année, que les coureurs ne veulent pas manquer.
Qu’elles fassent 5, 6, 8 km ou bien carrément et officiellement 10 km, elles ont beaucoup de succès en terme de participants, et ces derniers y performent souvent.
A quoi tient cette performance ? Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer.
Tout d’abord, la date
Situées en fin d’année, ces courses constituent un dernier objectif avant de quitter l’année en cours.
On se met psychologiquement en bonne posture, en sollicitant ses ressources mentales et sa motivation.
Du coup, l’entraînement suit bien sûr cet entrain ce qui fait que la forme est plutôt au rendez-vous.
Autre atout à mettre côté motivation : ce sont les derniers efforts à faire avant de se lâcher, et de faire la fête, de profiter.
Donc, pour « mériter » ce relâchement, on est motivé et prêt à tout lâcher.
Ensuite, le format de course peut l’expliquer
Dans l’après-midi, en soirée, sous forme de tours et devant de nombreux spectateurs, ce rendez-vous est stimulant en course, et se différencie des autres rendez-vous « chronos » qu’il y a en cours d’année.
Si habituellement un format avec plusieurs boucles peut être « ennuyeux », l’ambiance qui règne autour et le monde en course gomme cette sensation.
Les encouragements poussent le coureur et font monter l’adrénaline.
On oublie aussi, en partie, la souffrance.
Dans ce contexte favorable, rajoutons le nombre de participants et la densité.
Embarqué dans un groupe, on profite du rythme et d’une énergie collective pour dépasser son rythme habituel.
On est tiré et protégé. Il y a toujours du monde autour de nous, on n’est jamais seul quand on faiblit ou qu’on accélère.
La Corrida de Houilles, la Cursa Dels Nassos (Barcelone) , la San Silvestre Vallecana (Madrid) et toutes les corridas, petites ou grandes dans nos départements, l’effet produit est presque le même : les coureurs se motivent, se donnent, et font souvent voler en éclat leur record perso.
Ça vaut le coup de pousser l’entraînement jusqu’au dernier moment, avant de se lâcher auprès des siens pour les fêtes.
Par Mathieu BERTOS