Au 1er janvier 2020, on change de décennie.
Le temps court à une vitesse…!
Oui, j’aurai pu dire course à pied, pour faire plus « frenchie », mais c’est aussi pour représenter ce qu’est devenu notre sport.
On est passé par le jogging, le footing …
Les années 2010, c’était les années du running !
On a tous été faire le « run » du matin, et plusieurs sorties entre « runners ». Une vraie communauté qui n’a fait que grandir, encore plus avec l’avènement des réseaux sociaux.
Facebook avant 2010, c’était très connu, mais aujourd’hui avec 35 millions d’utilisateurs, c’est le double de l’époque.
Et un bon paquet de coureurs en plus, de pages consacrées, de courses créées, et de choses racontées…
Depuis 2010, on notera avant tout l’explosion des épreuves de trail dans le monde entier.
Afrique, Asie, Amérique du Sud, Amérique du Nord, et l’Europe en particulier.
La France, au plus haut niveau, brille parmi les meilleures nations, en individuel et par équipe.
On expliquera cela en bonne partie par la variété de notre territoire naturel avec les différents massifs et forêts, sur un territoire qui est vaste en soi, mais où tout cela reste concentré en terme de variété.
Le monde moderne nous rattrapant, le stress, le manque d’activité physique, tout cela s’est fait ressentir et les gens ont encore plus eu besoin de s’en extirper, de prendre le temps de respirer.
Le trail, activité idoine !
Une pratique de plus en plus associée au respect de la Nature
Heureusement, les corps se sont réveillés, et les consciences se sont éveillées.
Cette pratique s’associe de plus en plus au respect de la nature. Moins de déchets, des courses plus propres, des coureurs qui veulent une hygiène de vie globalement plus saine et qui suit leur démarche.
Les baskets aux pieds et le vélo, peut-être l’avenir des nouveaux modes de déplacement ?
Et côté performance ?
En terme de performance, avec l’effet de masse et des pratiquants « loisirs », le niveau s’est abaissé pendant un certain temps.
Il n’y aurait que les statistiques pour valider ou invalider ce qui suit, mais il semblerait que ce même niveau remonte… Juste une sensation ?
En tout cas, on souhaite se préparer plus sérieusement. Les coachs ont du boulot, les autres s’intéressent aux lectures, on a envie d’être en forme.
Les connaissances ont progressé. Ce n’est pas mieux qu’avant, obligatoirement, car on a beaucoup fonctionné au feeling à une époque, et ça marchait bien.
Par contre, les produits ont progressé. Textiles, mais surtout chaussures. Au point qu’aujourd’hui, les fameuses Nike Vaporfly (qui ont couru moins de 2h au marathon sous les pieds de Kipchoge) sont soupçonnées de trop donner d’avantages.
Ça nous rappelle les combinaisons en natation, avant qu’elles ne soient interdites…
La diversité des épreuves proposées
Non, ce qui dilue le niveau, c’est le nombre de courses à pied organisées. Jusqu’à plusieurs par week-end dans un même département !
Ça n’existait pas avant. Du coup, chaque départ était un petit événement. Aujourd’hui, il faut savoir le créer, le monter, l’organiser et communiquer dessus.
Mais quand vous aviez une distance, aujourd’hui, vous en avez plusieurs. Alors bien sûr, « au moins, il y en a pour tous les goûts ». C’est clair !
Le running aujourd’hui, c’est une diversité folle. Et une tendance aux longues distances. Aux très longues distances.
Le temps consacré à la pratique est exponentiel.
Un autre constat de ces 10 dernières années : le turnover.
Les runners d’aujourd’hui sont nouveaux, et par tranche de 5 ans, on ne trouve plus les mêmes personnes. Arrêt, reprise, usure…
D’ailleurs, seuls les coureurs d’avant 2010 pourront faire ces constats. Ce qui est bien, c’est que nous sommes de plus en plus de personnes à se bouger, avec 10 000 raisons différentes de le faire.
Le running aujourd’hui, ce n’est pas que de la compétition, de l’entraînement, c’est un mode de vie au sens très large.
Par Mathieu BERTOS
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