L’offre, la demande… La course à pied évolue et actuellement l’offre de produits et de courses est pléthorique.
On en a déjà parlé, le calendrier de courses est surchargé. Plusieurs événements se bousculent sur une même zone géographique les week-ends, avec souvent la même offre.
Le trail et les courses natures avant tout
Tellement que l’on commence à avoir les effets négatifs : outre une concurrence sportive en baisse, les organisateurs commencent à baisser les bras.
On constate que de plus en plus d’organisations font des pauses ou annulent tout simplement.
Trop d’événements et d’exigences administratives à satisfaire. Les coûts augmentent.
Aujourd’hui, organiser une course est risqué
On en est à un point que la météo peut mettre à mal la survie d’une épreuve, parce que les orgas sont sur le fil du rasoir financièrement.
S’il fait beau, il y aura assez de monde et elles pourront couvrir leurs frais.
D’autre part, parce que les coureurs sont devenus tellement exigeants, procéduriers, voir imaginent que les organisations sont là pour ramasser leur pognon (c’est trivial comme propos, mais c’est comme ça que ces « conso-runners » le formulent).
Le cas le plus évident : quand l’organisation doit décider d’une annulation, ou pas, d’une épreuve.
Si les organismes d’événementiel sont bien sûr versés vers la réussite financière d’une épreuve, les autres organisations ne se servent pas de la course pour faire fortune.
L’argent, s’il y a du bénéfice, est reversé dans les clubs ou associations pour équilibrer les budgets ou en améliorer le fonctionnement. Jamais pour se rincer.
Il faut comprendre que même quand vous annulez une course, ou que la préfecture le fait pour vous, même si le règlement indique bien que les inscriptions ne peuvent être remboursées, des frais ont été engagés (sécurité, t-shirts ou lots, ravitaillements…).
En résumé, on ne fait pas du pognon en organisant une course.
Un jour, le président d’une association m’a dit : « on ferait plus facilement de l’argent en organisant un vide-grenier ! ».
Une annulation n’est jamais faite pour le plaisir
Quand le coureur décide de s’inscrire, il doit connaître le règlement, faire preuve de recul, mais aussi de responsabilité personnelle.
De nos jours, on agresse les organisateurs en message privé sur FB (si ce n’est pas physiquement…). Le réseau social, l’écran, facilite malheureusement la chose aux aigris.
On vient réclamer 10€ d’inscription, mais est-on forcé de venir et ne savons-nous pas que nous pratiquons un sport d’extérieur soumis aux incertitudes qui y sont forcément liées ?
Bref, ces comportements, vous avez pu les constater.
On veut courir, mais on veut aussi que tout soit beau, tout soit parfait.
Si le coût de l’inscription et la prestation ne vont pas de paire, on peut soit en parler calmement, soit ne plus revenir.
Bien sûr qu’il y a des fautes, des organisateurs qui font des erreurs, qui n’ont pas pensé à tout, qui ne sont pas être pas sympas comme chez les coureurs.
Il faut d’abord penser à courir, prendre du plaisir mais aussi du recul. Toujours !
Par Mathieu BERTOS