Voilà quelques années que ça lui trottait dans la tête !
En cette fin de saison, le cadet des frères Camus, Sylvain, s’est lancé le défi de battre le record de son père sur marathon établi en 1991 à Berlin avec un temps de 2h38’27.
Défi relevé et record battu puisque Sylvain vient de réaliser 2h35’48 sur le Marathon des Alpes-Maritimes Nice-Cannes avec une 7ème place au scratch à la clé.
Nous sommes revenus avec lui sur cette nouvelle expérience.
U-Run : Sylvain, comment t’es-tu préparé pour cette course, toi qui as plutôt l’habitude de t’aligner sur des trails longs et ultra-trails ?
Sylvain CAMUS : « je me suis préparé sur un coup de tête début octobre car on devait faire une course fin novembre début décembre en Argentine ; course à laquelle nous avons dû renoncer à cause d’une logistique trop compliquée.
Par conséquent, je cherchais une idée pour finir la saison et voilà comment je me suis retrouvé au départ du Marathon Nice-Cannes.
Je ne peux pas dire que j’ai fait des séances spécifiques pendant ma préparation, mais je me suis vite mis à courir 15/18 km très régulièrement sur route pour encaisser les chocs du bitume et de la vitesse que l’on perd assez vite en trail.
Par exemple, j’ai fait une séance piste pyramidale de 800/1200/1600/2000/2000/1600/1200/800 à une allure de 3 min 28 sec/km avec 1 min de récup entre chaque fraction.
J’ai également fait une sortie longue sous des trompes d’eau de 38 km en 2 h 38 min qui m’a bien servi pour la confiance. »
U-Run : Comment s’est passée ta course et comment as-tu vécu ce type d’effort si différent des types de course que tu as l’habitude de faire ?
SC : « la course s’est bien passée. Je voulais partir sur des bases de 3’45 au km pour battre le record du papa mais j’ai vu que j’étais à l’aise derrière la première féminine en 3’40 donc je me suis dit que ça me ferait un bon lièvre sur le 1er semi.
Au 20ème, un autre coureur m’a fait accélérer mais j’ai vu qu’il s’arrêtait au semi car il faisait le 1er relais. Je me suis donc retrouvé tout seul un peu perdu.
Est-ce que j’avais fait le bon choix d’accélérer maintenant ou pas? Bref je me suis « allez c’est parti, amuse-toi » ; et à partir de là, je me suis focalisé sur moi et ma foulée et ça a payé !
J’ai trouvé ça sympa pour une première expérience et en plus, ce n’est pas long du tout , c’est passé rapidement contrairement aux efforts d’ultra. »
U-Run : Penses-tu réitérer l’expérience dans le futur et quel est ton programme pour 2020 ?
SC : « je ne sais pas encore mais je pense car je trouve qu’en trail, on a trop tendance à laisser de côté les bases de la vitesse.
Pour ma part, je sens que quand je retravaille ça, je me sens beaucoup mieux dans les sentiers.
On me reverra donc sûrement sur des efforts comme celui-là mais mieux entrainé !
Pour l’instant, je ne me suis pas penché sur le programme 2020 mais je retournerai à la Réunion pour la Diagonale des fous l’an prochain car je n’ai jamais réussi à faire une course pleine comme on dit et je sens qu’il faut que j’y retourne. »
Laisser un commentaire