Test : la chaussure de randonnée Hoka Sky Arkali

J’avais déjà pu tester les Hoka Mach dont j’ai été ravi, et que j’utilise encore pour courir sur route.

Donc quand on m’a proposé de tester un des modèles de la nouvelle gamme Sky, je n’ai pas beaucoup hésité !

Cette nouvelle gamme vise les randonneurs et se compose de trois modèles différents et visant des publics différents.

Hoka avait déjà tenté de percer dans ce secteur il y a quelques années avec la gamme Tor sur laquelle je n’avais pas forcément eu beaucoup de retours.

Depuis, la gamme Hoka s’est bien étoffée et l’expérience de la marque du terrain et des attentes des utilisateurs aussi. Du coup, ces trois nouveaux modèles de la gamme Sky sont :

– La Kaha qui vise les randonneurs au long cours avec sa tige haute et son amorti maximal.
– La Toa qui vise plutôt les randonneurs rapides avec sa tige intermédiaire et son poids mini.
– La Arkali, que j’ai pu tester, qui est un peu à la croisée des chemins entre la rando, le fast hiking, le trail, voire même la chaussure d’approche…

Hoka la décrit comme « alliant l’innovation d’une chaussure de running (légère et confortable), la technologie d’un chausson d’escalade (une accroche et une adhérence d’exception) et la technicité d’une chaussure de randonnée (robuste et protectrice) ».

Une chaussure de randonnée homme ou femme, qui apparaît donc, relativement polyvalente. Nous allons voir ce qu’il en est sur le terrain.

Le tour du propriétaire : à quoi ressemble cette chaussure Hoka One One Sky Arkali ?

D’abord, le packaging plutôt épuré mais aussi original avec ce carton asymétrique. Je ne suis pas allée voir en magasin si ce packaging est commun à toute la gamme 2019 de Hoka mais, en tout cas, c ‘est sympa !

A l ‘intérieur se cache donc cette Arkali qui est tout de même assez imposante et lourde (430 grammes en 41 1/3) mais qui respire la solidité ! A première vue, on est entre une chaussure de trail et une chaussure de rando mais en y regardant de plus près, on se rend compte de la présence de pas mal d’éléments en plus.

Ce qu’on voit d’abord, ce sont les deux scratchs qui viennent bloquer la cheville, un sur le coup de pied, l’autre au niveau du tendon d’Achille. Sous le scratch du dessus, il y a une poche range lacets. Lacets qui semblent de la bonne longueur, ils sont plats et assez épais, ce qui risque d’être pratique pour leur maniement.

Ils passent dans 4×2 œillets et le laçage commence très bas, comme sur un chausson d’escalade.

D’ailleurs, tout comme sur un chausson ou une chaussure d’approche, un insert de caoutchouc haute résistance à l’abrasion remonte de part et d’autre de l’avant pied et enserre le talon.

Dans des passages techniques en rocher, ce type d’inserts peut venir permettre des appuis un peu scabreux et apporte une sécurité et une protection supplémentaire aux pieds.

La tige de la chaussure est en MATRYX, « une matière tissée légère intégrant des fils de Kevlar pour améliorer la résistance et la longévité » tout en semblant souple et rigide à la fois et en apportant probablement une bonne stabilité en latéral.

La semelle intermédiaire en PROFLY « pour un équilibre hors pair entre PROpulsion et PROtection » semble souple et bien amortissante. Le dessus de la semelle intermédiaire est en EVA et il y a une mousse supplémentaire pour rajouter de l’amorti et du dynamisme. Quant à la semelle extérieure, elle est en Vibram MegaGrip et, malgré ses crampons imposants (5mm d’épaisseur), me semble très solide.

A voir sa durabilité sortie après sortie… enfin, le chaussant interne semble être fabriqué dans un mesh souple avec une mousse perforée à l’intérieur. Ca promet niveau respirabilité !

Quant au confort, très peu de coutures à l’intérieur du chaussant et les rares présentes sont des coutures plates sauf au niveau du talon où le confort semble un peu plus limité avec assez peu de rembourrage par rapport à certains autres modèles, surtout en regard du tendon d’Achille où une espèce de micro guêtre risque de venir frotter contre la peau…

En conclusion, au premier abord, cette chaussure a l’air très robuste mais il s’en dégage une belle impression de dynamisme malgré son poids (finalement semblables au poids des autres chaussures sur ce segment du marché).

Passons à l’enfilage

Cette chaussure présente un drop de 5mm et une hauteur assez importante sur laquelle je n’ai pas trouvé d’information. Quand on met les pieds dedans, on s’y sent bien et en sécurité d’emblée !

Pas de point dur et un fit assez fin sur l’arrière et intermédiaire sur l’avant pied, ce qui laisse un peu respirer les orteils. Le laçage commence donc très bas et est très précis et facile par contre il se termine bas sur le coup de pied, un ou deux centimètres sous le releveur et l’extenseur.

Une bonne chose pour éviter les points durs qui ont pu finir par me provoquer des tendinites en ultra… Mais c’est tout de même assez perturbant !

Même avec les lacets serrés à fond et pied nu, le chausson est vraiment confortable. La poche à lacets est assez grande pour être facile d’utilisation. Quant aux sangles à scratch, elles assurent un serrage et un réglage supplémentaire et sécurisant, du fait de l’absence de laçage sur le haut du pied.

La sangle sur le dessus du pied est, en plus, très confortable ! Une fois enveloppé dans cette Arkali, on se sent bien en sécurité et prêt à attaquer de longues et difficiles randonnées…

La semelle est confortable mais semble assez rigide et, elle aussi, sécurisante et robuste !

Passons au test terrain

Malheureusement, entre un planning professionnel bien rempli et une chaleur étouffante depuis quelques semaines, je n’ai pas pu utiliser autant ces chaussures que je l’aurai souhaité et, surtout, je n’ai pas pu les tester dans les conditions « extrêmes » que j’avais prévu, à savoir : trois via ferrata et une randonnée aquatique dans un petit canyon gardois.

Du coup, j’ai pu les tester sur une petite via ferrata en Espagne où elles ont très bien fait le job et sur quelques petites randonnées faciles dans les Cévennes et le Caroux où je n’ai pas hésité à sortir de sentiers pour voir ce que valent ces Arkali.

Que ce soit contre les parois rocheuses, sur les sentiers terreux ou caillouteux, je n’ai jamais pris en défaut ces Arkali et, une fois bien enveloppé dans leurs lacets et scratchs, je me suis toujours senti en sécurité, même en hors piste !

Le laçage est agréable et précis, les sangles sur le haut du pied et la cheville font bien leur job de maintien et sont, en plus, confortables ; les scratchs tiennent bien, pas grand-chose à redire.

Je n’ai pas pu tester leur accroche sur le mouillé ni la neige (et la glace!) mais je pense qu’elle doit être à la hauteur du reste (attention sur la glace quand même!!!)…

Malgré leurs couleurs assez sombres (hormis les semelles flashys!), je n’ai jamais eu chaud malgré la canicule de ces dernières semaines… La respirabilité est à la hauteur mais, attention, ces chaussures ne sont pas du tout imperméables, tout juste hydrophobes

Quant au dynamisme, il est bien présent et cette chaussure en demande encore et encore. Elles sont aussi très robustes et ne montrent aucun signe de faiblesse.

Je les amènerai mi Août pour un trek de deux jours et 45kms dans les Pyrénées Orientales et ne manquerai pas de finaliser ce test au vue de ce retour terrain !

Je peux d’ores et déjà dire que cette Hoka Sky Arkali est un beau produit très bien fini qui inspire confiance et satisfera ses utilisateurs les plus exigeants.

Attention simplement à utiliser des chaussettes un peu hautes pour éviter tout frottement intempestif et désagréable entre la guêtre et le tendon d’Achille !

Test réalisé par Yorick Muller

Retrouvez la chaussure de randonnée Hoka One One Sky Arkali sur i-Run.fr : SKY ARKALI