La 6666 : j’étais venue la courir l’année dernière avec pour objectif l’entraînement pour la Diagonale des Fous; c’est avec plaisir que cette année j’y retourne sans objectif particulier juste pour le plaisir.
Les circonstances n’étaient pourtant pas très favorables : dès le départ, une réservation au camping de Roquebrun qui s’annule…. un couchage donc dans le camion, dans un village voisin, avec un joli compte à rebours nocturne toute les demi-heures par le clocher du village comptant de façon très précise les heures restant à dormir.
Un petit-déjeuner difficilement avalé, Cédric et moi nous rendons sur la ligne de départ » just in time » … on ne change pas une équipe qui gagne (et qui râle ! Surtout lui, ceci dit !).
Le départ est donné et je n’ai pas encore trouvé source de motivation pour affronter ces 127 km. Dès le départ je rencontre Patrick un ami du PAC. On fera un petit bout de chemin ensemble en attendant que la motivation arrive, et il m’est d’un grand réconfort à ce moment précis.
Mon leitmotiv sera pendant 50 km, d’arriver et d’arrêter à la base de vie … car ni ma tête ni mes jambes ne me poussent à continuer.
Mais c’est bien connu, « un finisher n ‘abandonne jamais » ; et comme d’habitude, passés les 60 kilomètres et la chaleur du Caroux, je retrouve un peu de fraîcheur et de vigueur, et l’envie de me dépasser et d’aller chercher plus loin s’installent enfin !
Malgré quelques aller-retours par-ci par-là à chercher les balises (la CO n’est vraiment pas mon point fort !) je me rends bien compte que je progresse dans le classement et le déclic final pour me dire que je vais aller jusqu’au bout sera la présence inattendue de Thomas, ami et adhérent du Sporting, qui sera là à un point de ravitaillement et à la base de vie.
Une autre aide précieuse sera la présence de Cédric (malheureusement pour lui) à la base de vie ! Peut être une assistance improvisée !
J’en suis tellement chamboulée que j’en perds ma balise GPS (je fais encore mon boulet).
La nuit défile presque plus vite que le jour précédent avec un accueil et un soutien des bénévoles incroyables. J’accompagne, sur la première moitié, Sandrine, qui passe sa première nuit sous les étoiles, puis je finis mon bout de chemin seule.
Il est alors environ 3h15 du matin quand je m’apprête à passer un des derniers checkpoint avec l’espoir et l’exitation de faire un dernier coucou à Cécé… mais bougre il a oublié de se réveiller ! L’assistance aura été de courte durée ….
Heureusement, les voyants étaient quasi tous au vert et j’ai passé malgré tout un bon moment à rigoler avec les bénévoles. Arrivée sur les coups de 8h (impeccable pour le petit-déjeuner) je suis contente d’arriver pour ce dernier Ultra de l’année !
Une chose qui me fait encore plus plaisir est le fait que Déborah, ma coéquipière et amie de la CPAM, a fini sa première « Saute Mouflon » avec brio.
Une spéciale dédicace au kiné et au podologue qui m’ont soignée, aux bénévoles et un petit clin d’œil à Jean-Claude Le Cornec organisateur du trail d’ Anghor et des Foulées de la soie pour laquelle mon frère a été directeur de course pendant longtemps.
Prochain objectif : Restonica Trail le 5 Juillet ;moins gourmande je vais rester pour une fois sur la distance de 70 km me permettant ainsi de me tester sur de nouvelles activités.
À suivre ainsi les méchantes Piranhas sur le Swim and Run de la Côte Vermeille le 22 Juin ou bien l’équipe Pacific trip sur le raid tout absolu le 23 Juin.
Par Véronique Lievin
Les résultats du GRAND RAID 6666 : 6666-2019
Les résultats des autres courses : 6666
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