Il s’agit pour moi de la première chaussure de la marque ON que je teste.
Je ne connaissais que peu cette marque, principalement de par la forme atypique de ses semelles extérieures avec leurs crampons évidés.
J’étais donc curieux de voir ce que ça pouvait donner et surtout si l’amorti et le dynamisme attendu d’une telle semelle étaient au rendez-vous.
En effet, l’objectif avoué de la marque née en 2010 en Suisse est de fournir des amortis doux et des poussées dynamiques. En d’autres termes, « courir sur des nuages » : d’où la forme des crampons !!!
A la base de ce projet, Olivier Bernhard, du- et tri-athlète et un ingénieur, suisse, lui aussi. Ça promet niveau sérieux et finition !
Et, effectivement, quand je prends cette CloudSwift – le nouveau modèle de la marque – en mains, je ne peux qu’apprécier la qualité du rendue du produit !
Cela débute avec la boîte, toute noire avec un O sur le devant qui se transforme en N quand on commence à l’ouvrir et, dedans, des nuages !
« On Clouds », sur des nuages, tout un programme !
D’ailleurs, ce qui saute aux yeux, c’est cette semelle CloudTec et ses 13 « plots » évidés qui doivent apporter amorti et dynamisme.
Des renforts viennent se superposer à la matière de la semelle extérieure là où les impacts et la traction vont se faire principalement et avec plus de « violence ». A noter que la CloudSwift est une chaussure pour coureur « universel ».
Entre les plots arrières, une inscription « SpeedBoard », cette plaque doit soutenir le mouvement de roulement naturel du pied…
Au niveau du talon, il est noté « Helion » : il s’agit de la nouvelle technologie de chez On, permettant la fusion d’éléments en mousse rigides à des sections plus souples, chose uniquement possible avec des matériaux distincts auparavant
Ce qui est appréciable, c’est que cette couche d’amorti doit résister aux changements de températures et, ainsi, rester efficace et performante toute l’année et ne pas s’abîmer, même sans courir, en passant du chaud au froid dans le garage !
A première vue, le châssis de la chaussure semble solide bien que léger (en 41, la chaussure pèse 273grammes) ! En ce qui concerne le drop, il est de 7mm.
Un O sur le talon gauche, un N sur le droit, un petit drapeau Suisse et l’inscription « Ingénierie Suisse »la marque fait dans le détail !
Une bande plastique souple est là pour soutenir le tendon d’Achille. Une large bande latérale solide mais très élastique vient apporter un soutien supplémentaire. Des empiècements en PVC collés à l’avant de cette bande et au niveau des orteils apportent encore un peu de renfort au mesh qui, seul, inspire déjà confiance !
Cette CloudSwift présente trois types de mesh et de rembourrage de mousse extérieures. Une toute petite partie au niveau du talon tissé très fin et habillant le renfort talon. Une partie au niveau de la cheville et du coup de pied avec différentes épaisseurs de rembourrage (épais au niveau du coup de pied et sur les côtés, très épaisse autour des malléoles).
Une dernière partie sur l’avant pied, doublée mais sans rembourrage à l’intérieur ; une bande semble simplement être cousue entre ces deux épaisseurs, bande sur laquelle sont pris les œillets des lacets.
Le début du laçage est situé au dessus de la racine des orteils et, après deux œillets, les lacets passent dans le haut de la bande latérale qui habille la chaussure. La languette remonte assez haut sur le coup de pied et est donc assez épaisse.
Enfin, le chaussant en lui même est comme un chausson, languette et côtés d’un seul tenant. L’intérieur ne présente aucun point dur si ce n’est les coutures plates entre la languette et les deux types de mesh.
La semelle de propreté a l’air moelleuse et solide mais… j’ai des semelles orthopédiques qui viendront se loger parfaitement dans cette CloudSwift.
Le test terrain !
CloudSwift qui semble très confortable et ne demande qu’à être enfilée ! Et, effectivement, ce chaussant d’un seul tenant avec ses discrètes coutures plates est diablement confortable !! La mousse épaisse vient épouser parfaitement talon, coup de pied et base des malléoles.
L’avant pied est, lui, libre au sein du mesh respirant. La boîte à orteils est assez large mais bien moins que chez une marque concurrente au Drop 0 …
Niveau pointure, je suis parti sur du 41 et il m’aurait peut-être fallu du 40.5, comme chez Inov-8. Mon erreur se compensera facilement au laçage. Laçage fin et précis avec des lacets plats. Je laisse volontairement le laçage lâche sur l’avant pied pour que mon pied respire et puisse se mouvoir.
Au dessus, comme les lacets passent dans la bande latérale en PVC, on peut facilement les y bloquer. Et, comme la languette est épaisse, j’ose bien serrer pour que rien ne bouge pendant mes sessions ! Enfin, on peut facilement glisser les lacets entre le chaussant et la bande latérale pour ne pas qu’ils gênent.
Cette chaussure est vraiment confortable et donne autant l’envie de partir courir que… de traîner dedans ! Mais, ici, on parlera uniquement de la partie sportive du programme 🙂
Un modèle route très confortable !
Cette chaussure est vendue pour courir en milieu urbain. Je préciserai : sur asphalte !
En effet, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai ramené cailloux et morceaux de bois coincés dans mes semelles à la maison… A de rares exceptions, ce n’est pas gênant mais, quand même… Le souci des gros espaces entre les plots !
Après, la CloudSwift est vraiment confortable ! Même sur un semi marathon, je me suis régalé avec ! L’amorti est un peu rigide pour un coureur léger comme moi (62kgs).
Quant au dynamisme et au renvoi d’énergie, il est bien présent mais plutôt à des allures soutenues. A mon niveau, je n’ai pas ressenti l’effet rebond que j’ai pu avoir avec l’amorti de certaines autres marques.
Je pense que cette chaussure conviendra plus à un coureur un peu plus lourd que moi mais surtout plus rapide ! Sur un semi à environ 14kms/h, je me suis régalé mais sur mes footings plus lents un peu moins.
Le mesh est aussi super respirant et je n’ai pas eu de désagréable sensation de chaleur dans cette CloudSwift même lors des quelques footings par temps chaud que j’ai pu faire en ce printemps hivernal.
Quand à la bande latérale elle assure la stabilité de la foulée sans être désagréable et maintient bien le pied en place dans les changements d’appuis.
J’ai fait une grosse centaine de kilomètres avec ces CloudSwift et elles sont toujours aussi confortables. La semelle et l’amorti ne montrent aucun signe d’usure ni même d’affaissement. Le mesh est intact malgré quelques incartades sur chemins et monotraces (chasser le naturel…).
En conclusion
Cette CloudSwift me paraît à conseiller à un coureur de plus de 65kgs courant principalement sur route à allure soutenue et cherchant une chaussure confortable et solide qui pourra l’amener loin et vite en le gardant dans un cocon douillet !
Un petit mot sur la paire de chaussettes que m’a fourni On, qui sont tout aussi bien finies et confortables que leurs chaussures !
Test effectué par Yorick Muller
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