Si on caricature, pour la plupart des coureurs qui ne jurent que par le trail, « il faut que ça monte ou que ça descende ». On n’est pas très loin de la réalité.
Même un mètre de bitume peut faire peur… Le plat, c’est ennuyant, c’est toujours la même chose.
Beaucoup se reconnaîtront sans doute là-dedans, mais ils auront bien sûr tort car délaisser le plat c’est mettre de côté de nombreux atouts… qui serviront pour le trail !
Et ça, c’est bien dommage, surtout quand on veut se donner les moyens de faire des petits résultats persos ou de grandes performances.
D’ailleurs, puisqu’on aime bien suivre les champions sur les réseaux, s’inspirer d’eux, prendre leurs conseils : les meilleurs font du plat, font du fractionné, font des footings sur des terrains roulants. C’est indispensable !
Pourquoi ?
Parce qu’en ne faisant que monter ou descendre, on conditionne ses muscles à ne se renforcer que d’une seule façon. La foulée, c’est aussi un placement du bassin, un étirement du muscle pour jouer sur son élasticité. C’est aussi du rebond, de la tonicité.
Tout cela, ça se travaille (sans vraiment y réfléchir !) sur un fractionné. Il n’y a pas forcément besoin d’aller sur la piste, même si elle permet d’être encore plus qualitatif, si vous voulez faire les choses bien jusqu’au bout.
Non seulement vous bossez votre qualité musculaire, neurologique, mais vous poussez haut dans les intensités cardio-respiratoires. Souvent, en trail, le coureur avec une bonne puissance va plafonner sur sa vitesse de déplacement car il ne peut pas monter plus haut en cardio.
Et savoir monter haut en cardio, relancer sur le plat, ça permet de soutenir ses qualités de traileur.
Sur le terrain, vous allez plus vite, et pas seulement aux endroits où ça court ! En montée aussi. Vous serez plus à l’aise car plus relâchés en descente.
Faire de la récupération sur le plat permettra à votre corps de varier, et ça c’est important pour ne pas se lasser, pour soulager les tensions et les chocs, calmer les inflammations qu’on ne prend jamais le temps de faire passer.
Vous serez plus complet, moins blessé, meilleur en trail ou plus à l’aise. Que du bénéf !
Par Mathieu BERTOS
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