En triathlon on distingue plusieurs circuits sur lesquels les athlètes peuvent évoluer.
En triathlon longue distance plus particulièrement on connaît tous le fameux circuit IRONMAN qui se caractérise par ses nombreuses courses dans le monde, toutes qualificatives pour les championnats du monde IRONMAN à Hawaii et IRONMAN 70.3 dont le lieu change chaque année.
Membre de l’Équipe de France de Triathlon
Ce circuit IRONMAN permet aussi de donner un classement mondial des athlètes et c’est souvent celui qui a le plus de densité et de niveau.
A côté de ce circuit, on retrouve notamment le circuit des Fédérations. Le Championnat du Monde ITU auquel j’ai participé samedi 4 mai en fait partie.
Ce championnat rassemble les meilleures de chaque pays sélectionnée par leur Fédération. Ainsi j’ai eu la chance de faire partie des athlètes sélectionnés et d’intégrer l’Equipe de France de triathlon pour cette année 2019. Pour la petite anecdote, cela faisait 6 ans que l’équipe ne comptait pas de fille !
Je suis triathlète professionnelle depuis janvier 2017 et ce qui caractérise en grande partie mon activité c’est que tout se fait seul. Le triathlète professionnel doit construire l’ensemble de son microcosme en passant par trouver un entraîneur, des lieux d’entrainement, des partenaires, des techniciens, un staff médical, des prestataires de services.. puis gérer l’ensemble de sa saison, de sa carrière, de ses déplacements, de son matériel, de sa communication.
Prenez chaque athlète individuellement, chacun aura un fonctionnement qui lui est propre. Il n’y a pas de manuel du parfait petit triathlète pro, chacun fait sa sauce ! En triathlon longue distance la seule chose commune est la compétition.
C’est la particularité de notre sport, nous évoluons uniquement par nos propres moyens. Pour moi la plus grande différence en portant les couleurs de la France le 4 mai fut le sentiment d’appartenir à une équipe.
Que le voyage soit organisé en amont, que nous ayons du staff sur place, que les athlètes puissent finalement se concentrer uniquement sur leur course. Ça change vraiment la donne ! Et à côté de ça, humainement, c’est vraiment riche de faire partie d’une équipe !
La course
En ce qui concerne la course en elle même, les conditions furent les mêmes pour tous.
L’eau du Lérez à Pontevedra en Espagne était à 14°C, avec une température extérieure de 8°C, la natation fut raccourcie de 3000m à 1500m (bon c’était plus un 1800m en vérité et à cette température, chaque mètre compte !).
Je suis sortie 11ème de l’eau à 2’ de la tête, frigorifiée. A cet instant j’avais 2 options, mettre le clignotant ou appuyer sur les pédales pour me réchauffer. Je n’ai pas hésité longtemps et j’ai rattrapé la tête de course assez rapidement.
S’en suivirent 108km de vélo en tête de course à appuyer sur les pédales, si bien que je réalise ma meilleure performance. Le petit groupe que j’avais rattrapé a explosé et 2 filles ont tenté de garder le rythme.
A la pose du vélo je n’avais plus froid et je m’apprêtais à voir comment les jambes allaient répondre. La seconde avait abandonné et la troisième courrait à la même allure que moi.
J’ai gardé le rythme pendant 15km avant de commencer à ralentir et de me faire rattraper par la belge, Alexandra Tondeur. J’apprenais également que j’avais écopé d’une pénalité pour matériel mal rangé à la transition 2 alors j’ai dû m’arrêter 1’ dans une tente.
Les espagnoles revenaient fort derrière, encouragées par tout un peuple. Et pour ma part les forces me manquaient vraiment.
J’ai franchi la ligne d’arrivée en 4ème position après avoir imposé mon rythme pendant 5h de course.
Au final c’est l’état d’esprit dans lequel j’étais que je retiens, plus que le résultat en lui-même.
C’est sûr qu’une médaille en chocolat après une telle course peut être un peu frustrante, mais prendre la course par les cornes, imposer un rythme, ne pas se cacher, tenter quelque chose, oser.. c’est peut être ce qui procure le plus d’émotions !
Si je devais refaire la course, je ne changerais rien. C’est une expérience de plus et je ne suis pas prête de l’oublier !
Parenthèse équipement
Pour les curieux du matériel, je cours avec la marque HOKA ONE ONE et précisément sur cette course avec le modèle TRACER, mon préféré pour la compétition pour le moment.
Je m’alimente avec les produits de la marque Isostar. J’utilise les brassières de sport ANITA, notamment le modèle Dynamix star. En ce qui concerne la partie cycle je roule sur le TREK Speed Concept, j’utilise les casques et lunettes EKOI et les roues REVO RACE.
Pour les Toulousains, vous pourrez me rencontrer à Fitness Park Colomiers où je réalise pas mal de séances course à pied sur tapis et des séances musculation !
A bientôt,
Manon Genêt
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