Me voilà reparti en terres catalanes.
Dernier dossard épinglé sur le Zurich Marato Barcelona en Mars, avec un honnête 2h44 pour un début de saison. On prend un peu de hauteur, direction El Garraf, à une quarantaine de kilomètres…
Enfin, on commence par attendre une navette qui doit nous y accompagner, à 5h du matin place de Catalunya, mais qui n’arrivera jamais … « un petit bravo à l’organisation »…
Et quand tu y es depuis 4h30 pour ne pas la rater, que plusieurs mondes se croisent : les vendeurs de bières à la sauvette, les jeunes gens qui rentrent de soirée un peu alcoolisés, ceux qui sont perdus, sont qui ont envie de se battre, mes nouveaux amis runners et moi … cela crée quelques étincelles…
« Tù mira la chica ? » me demande-t-on de façon assez agressive, et voilà comment faire monter un petit peu le cardio avant une journée de course !
Au bout d’une heure, nous décidons de héler un taxi, car les runners espagnols ont eu des personnes de l’organisation nous confirmant que la navette arrivait, en vain. Et là, nous nous rendons compte que nous risquons d’arriver quelques minutes après le départ, donc point d’échauffement. Deuxième petite montée de cardio !
Arrivés sur le site, nous laissons une personne de l’organisation régler notre taxi. Le temps pour nous de confier nos sacs à la consigne, d’avaler un gel et de rejoindre la ligne du départ de ce 64km, 2020D+.
Heureusement toutes ces petites contrariétés ont vite été oubliées grâce au spectacle d’un superbe lever de soleil sur la mer.
C’est un parcours single entre mer et montagne, magnifique mais beaucoup de caillasses. Dès le début je me positionne dans le trio de tête, et trouve mon rythme de course rapidement.
Je prends plaisir à courir, tout en admirant le paysage, prendre une petite cerveza avec un cigarillo, je me régale. Non je déconne, par contre je fais moins le malin lorsque au 45 ème, plus de jus, impossible de lever le quadriceps, ça va être long.
La montée est d’autant plus éprouvante, quant à la descente, un vrai calvaire. Heureusement la personne au point de contrôle, en haut du sommet me dit que je suis second, cela me remotive car l’envie de « jeter Bob l’éponge » au 50ème me travaillait.
Allez ! Je me pose pour me motiver, m’alimenter et repartir de plus belle. Peu à peu, les crampes se dissipent et j’envisage une fin de course bien plus sereine.
Pour mon finish, un vrai cliché mais qui donne le sourire : le désir de passer la ligne avec mes filles. Merci à ma femme d’avoir lu dans mes pensées et les avoir coacher pour courir avec papa sur les derniers mètres devant un public applaudissant.
Je termine avec une heure de trop au compteur par rapport à mon pronostic, mais sur la deuxième marche du podium. [Et petite cerise sur le gâteau, mes affaires confiées à la consigne, se sont volatilisées entre le départ et l’arrivée…]
Parcours *****, Course ****, Organisation * (de la navette à la consigne) !
INFORMATIONS ET RÉSULTATS : ULTRA TRAIL DE BARCELONE 2019
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