Le marathon de NEW YORK 2012 aura lieu ce dimanche 6 novembre. Normal… il se tient traditionnellement chaque premier dimanche de novembre. En ce jour là, une véritable marée humaine envahit New York. Marée humaine de coureurs, marée humaine de spectateurs… 2 millions de spectateurs venus les encourager et… 315 millions de téléspectateurs derrière leur écran !
C’est un marathon mythique, c’est LE marathon à courir, celui dont rêvent tous les runners… 100 000 personnes tentent leur chance chaque année et seulement 50 000 « élus » ont la chance chaque année de traverser New York et ses ponts. Carine l’a déjà couru deux fois : une fois en 2007, une fois en 2009 et bien sûr… elle est inscrite pour 2012 !
Carine nous raconte la magie du Marathon de New York. Elle parle d’orgasme… Lisez la suite.
Retrouvez dès dimanche le classement et les résultats au marathon de New York 2011 des Français en course.
Bonne chance à tous, amusez vous bien !
NEW YORK pour moi, une révélation, une désormais addiction (encore une…)
Je voulais, après la marathon de Paris, courir le mythe. J’avais tout de même quelques a priori négatifs sur les États-Unis, surtout dans la gestion des événements, de la politique sociale, de la médecine et de la scolarité.
Et puis cette ville, au même titre que Venise, j’avais déjà l’impression de la connaître seulement avec les reportages…
- L’aéroport
Déjà à l’aéroport de Paris, le ton du marathon était donné : tous Running shoes aux pieds, sweat shirt « France » de rigueur et convivialité. Tout le temps du vol, cette communion et fraternité se sont accrues ! Même le personnel navigant avoue que les vols les + sympas sont ceux des coureurs !
Puis, après une TRES longue attente à Kennedy airport pour la vérification des papiers, la magie a opéré. Cette immensité, ces lumières, ce grouillement ininterrompu, ces ponts…
Logée au Marriott Marquis de Times Square, je n’allais pas moisir dans ce bel hôtel, je comptais bien profiter de tous les attraits de cette ville !
Dès 8h chaque matin, le programme était lancé : musées, shopping, monuments, découverte à pied de la ville, outlets, sites…tout y est passé !
- Marathon expo
Du grand délire, des produits alimentaires fantastiques, rencontre avec Lance Armstrong, achats Running à des prix défiant le marché français (même en période de soldes).
LE MARATHON
- Les bus
Organisation américaine, rien à redire, tout est géré et maîtrisé !
Dès l’arrivée aux bus qui conduisent à Staten Island, on palpe l’euphorie et la ferveur ! Le ventre est noué, le cœur oscille entre calme et excitation, les jambes sont en coton : se trouver là, vivre l’événement qui fait rêver la planète, participer à cette communion…c’est grisant !
Les combinaisons de peintre, sacs poubelles et autres fashion accessoires sont de mise ;-« )
- Staten Island
Une marée humaine, un flot de runners, un long serpent de « doux dingues » qui s’éparpillent selon les dossards.
Un vrai champ de bataille, entre Woodstock et boot camp…!
Certains dorment, dansent, discutent, pleurent, frissonnent, partagent leurs gâteaux, font la queue aux milliers de toilettes, d’autres participent à l’office religieux, font les 100 pas, passent à tous les stands, se murent dans leur bulle : tout y est !!!
Le temps passe TRES vite en fait…c’est déjà presque le départ.
La chanson NY NY de Liza Minelli retentit à tue-tête, raisonne dans mon cœur et me tire larmes et frissons. Réaliser que tu cours et vis l’exceptionnel est enivrant…
LE PARCOURS
- Feu, c’est parti !
Les puces bipent, le pont s’offre à moi.
Et cette fois SUR le pont et non sous le pont comme la 1ère fois…
A partir de là, tu ne peux pas le décrire, tu ne peux pas le retranscrire, tu ne peux pas le dire : il n’y a pas de mots, de superlatifs, de qualificatifs assez exceptionnels…ÇA SE VIT et TU DOIS LE VIVRE !!!
- Les longues avenues s’enchaînent
Les « five boroughs » défilent, les ponts se succèdent et toujours cette ferveur ininterrompue, ces musiques, cet enthousiasme,
ces encouragements incessants, ces quartiers si variés, ces gens si éclectiques, ces monuments et sites si démesurés, ces panneaux et miles qui s’enchaînent, ces ravitos made in « Gatorade » que j’attends comme une bénédiction et ma magie qui ne faiblit
pas.
- Le quartier juif
Seul moment de morne et pesant silence : le passage dans le quartier juif. Les adultes te fuient et t’ignorent, on détourne le regard des enfants des coureurs, on masque leurs yeux de la main…pas un bruit, pas un geste, pas un seul signe de
compassion…
Certes il y a des moments de doutes, d’angoisses, de désespoir, de rage, d’inquiétude, mais le bonheur est toujours présent. Surtout quand, par 2 fois sur le parcours, mon Papa vient m’encourager…les larmes montent !
- Central Park
Puis c’est Central Park : tu ne peux pas lâcher là, et pourtant ça craque dans tous les sens. Même moi, je marche qq instants, je parle à voix haute, je frôle la schizophrénie…
La Polar m’indique que je suis dans MON objectif !
FINISH LINE
C’est la jouissance à l’état pur !!! Je suis conquise, addict. La plus belle émotion après la naissance de mes 2 garçons…et ce marathon, je veux le courir avec eux !!!
C’est un concentré de vie et un révélateur de sentiments et d’émotions qui se côtoient et s’entrechoquent : joie, peine, douleur, solitude, tristesse, amour, haine, souffrance, stress et euphorie…jusqu’à l’orgasme ;-« )
Et me voilà, bonnet « donut » sur la tête, couvertures de survie en jupe et écharpe, repartie sur 5eme avenue, pour faire un arrêt shopping chez Abercrombie !
Tu es un demi-dieu vivant pour les personnes que tu croises : elles ré félicitent sans cesse, te touchent, t’embrassent…
A noter que la Pasta Party de la veille est un vrai show à l’américaine est une réussite !
Le village finisher est tout aussi sympathique, avec la gravure de la médaille, graal de cette semaine de folie.
Je ne parle même pas des visites, des musées, des outlets, du shopping, des sites, des monuments, des quartiers : VENEZ VIVRE L’INDESCRIPTIBLE !!!
Vivement 2012 pour un 3ème NYRR !!!
Carine DORDAN
from PERPIGNAN
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