Depuis l’automne dernier, pour mon 11ème marathon, j’avais décidé de participer à la 40ème édition du marathon du lac d’Annecy, le 14/04/2019.
C’était ma 4ème participation à ce marathon après les éditions de 2013, 2014 et 2015.
Les jours qui ont précédées la course
Mon début de préparation fut encourageant, avec un indice de forme en progression, et des sensations, à l’entrainement, comme en compétition, très correctes (avec au passage une 3ème victoire sur le semi-marathon de Saint Just, en 1h17’17, sur un parcours vallonné).
Mais un revirement de situation a tout bousculé. 3 jours après sortie sous une pluie froide : une bonne crève attrapée le 17/03.
Je me suis dit : « t’inquiète pas, tu es immunitairement robuste, en quelques jours ce sera de l’histoire ancienne ». Mais cette fois, je n’aurais pas dû laisser trainer. Une semaine après, j’avais encore des courbatures lombaires, la gorge rouge, la muqueuse nasale engluée et je toussais comme un vieux fumeur.
Autant dire que l’approche de mon semi-marathon test à FEURS, le 24/03, était loin d’être idéale. (C’était ma 5ème participation là-bas).
Si j’avais été seul à faire le déplacement, je n’y serais même pas allé, mais nous étions nombreux du club de Pont de Vaux 01 Pulsion à avoir coché cette date sur le calendrier, alors… En avant.
J’avais de toute façon besoin de cet effort, à ce moment-là, dans ma préparation.
Mes ambitions pour ce marathon d’Annecy 2019
J’avais initialement des ambitions pour cette course. Même si l’approche avait été chaotique de par l’état de santé et l’entrainement, je n’excluais pas un résultat correct.
Mais après un premier 5 km en 17’36, dans un super groupe (comportant notamment Aurélien Triomphe, un ami avec qui je partage souvent des kilomètres en compétition), les jambes ont vite cessé de répondre et la suite a été une longue lutte contre la décélération. J’ai péniblement terminé en 1h17’44, moins vite que sur mon semi-marathon de rodage, couru sur un parcours difficile, 6 semaines plus tôt.
Quand je vois les résultats des copains… La densité de chronos réalisés entre 1h13’50 et 1h15’30, je me dis que c’est vraiment une très belle occasion de ratée, ça fait enrager, mais c’est ainsi… Ce serait trop simple si on pouvait tout maitriser.
Après ce semi-marathon, j’ai pu accomplir une semaine d’entrainement sérieuse, même si je n’étais pas encore remis à 100 % de cette foutue crève. (La prochaine fois en tout cas, j’irais voir un médecin plutôt que de laisser trainer comme ça !).
Ensuite la « traditionnelle » phase d’approche, le gavage glucidique à partir de J-3, les derniers préparatifs.
Les derniers préparatifs du jour J
Nous sommes arrivés la veille en famille. Récupération des dossards. Une bonne pasta en ville. Extinction des feux avant 22h. Gros dodo, jusqu’à… 2h30’ du matin, ensuite, plus moyen… Ben merde.
En voyant 2h30’ sur mon réveil, je repense à l’objectif d’un vieux pote, Olivier Gaillard, qui s’aligne sur le marathon de Paris. D’ailleurs, pour retrouver le sommeil, j’ai beau me rappeler que je suis un petit coureur, un anonyme, que certains jouent véritablement plus gros : les Carvalho, Malaty et compagnie au marathon de Paris (C’est la première année il me semble que les marathons de Paris et d’Annecy se font le même jour) ; les gars qui prendront le départ de Paris-Roubaix dans quelques heures et qui ont autrement matière à « pétocher », etc…
J’ai beau essayer de minimiser l’enjeu, de m’apaiser, de me dire que ce n’est que de la course à pied : une part de mon cerveau n’est pas dupe et me maintient éveillé. Bon…
Derniers préparatifs du matin, puis nous arrivons sur place. Nous rejoignons Sébastien Soupe, un ami Burgien, qui vient de rejoindre notre Club. C’est un passionné d’athlétisme, marathonien expérimenté, il s’est préparé sur les bases de 2h48’ au marathon. 15 km/h ; 4’/km.
Mon échauffement est incomplet, je me suis mal organisé sur place, mais ça devrait faire quand même. Je croise Anne Sophie Vittet, une talentueuse coureuse de la région Rhône Alpes. Elle va courir son premier marathon accompagnée de son mari Lucas Chaume, athlète de niveau IR1. Ils partent sur 2h45’ environ.
Je croise aussi Marine Philibert, une amie, qui va courir le marathon également. Damien Vullin, son compagnon, est là aussi. C’est un talentueux sportif, passionné de course à pied et de cyclisme. Ce dernier ne prendra pas le départ et sera spectateur – supporter.
Je croise aussi Driss Slaoui (avec qui j’avais partagé plusieurs kilomètres lors de mon record sur marathon à Metz en 2014) et Aurélien Triomphe, un très bon pote, d’un niveau proche du mien. Que j’avais déjà vu au semi de Feurs 3 semaines plus tôt.
Sur la ligne de départ, je suis bien placé. En débardeur / cuissard malgré les 2°C, je n’ai pas froid (mon échauffement n’était finalement pas si mal) et nous sommes nombreux dans mon SAS à avoir opté pour cette tenue. Le vent est annoncé de 5 à 10 km/h légèrement favorable à l’aller (Nord ; Nord-Est), et il devrait forcir un peu sur le retour.
Mais ce ne sont que des prévisions pour le moment… Pan ! C’est parti !
La course : les groupes se forment
Je ne me laisse pas aspirer par la masse des coureurs. Habituellement, je me retrouve vite aux environs de la 20/25ème place à Annecy, en début de course. Mais là, le responsable du plateau Elite a voulu marquer cette 40ème édition et le plateau est d’un autre standing ! C’est l’édition la plus relevée auxquelles j’ai participé ! Je dois être au moins 50ème !
Un petit groupe se forme près de moi, super ! Je vais pouvoir être accompagné un moment, c’est toujours intéressant et réjouissant ! Surtout sur une telle distance !
Au bout de quelques minutes de course, j’entends un gars derrière « c’est bon, Séb Larue est là, on bouge plus ». 50 m plus loin, dans le public, j’entends un gars encourager avec ferveur des amis coureurs et tenir quelques mots du même type. Rho putain ! J’ai la pancarte !! 😀 😀
Manifestement des gars suivent aussi mon entrainement sur strava et savent que ma préparation a été contrariée. Un des gars remonte à ma hauteur : c’est Ludovic Trossat !! Un gars avec qui j’avais fait les cross UNSS à Epinac en automne 1997, il avait survolé les championnats Départementaux et Académiques, et avait fait TOP 15 au championnat de France de cross UNSS Junior quelques semaines après (perf énormissime quand on connait la densité sur ce type de championnat).
Il porte le maillot de l’AC Chenove. Furtivement, il me glisse « Salut Séb, tu pars sur combien ? ». Je réponds « Chez pas trop, j’aimerai entre 2h38 et 2h40, mais pas sûr que ça sorte ». Il me dit « pareil pour moi ». Impecc’ !!
Sans surprise, Aurélien Triomphe (RC Mably, maillot bleu, lunettes de soleil et casquette portée à la Gressier) est également dans notre groupe, nous avons souvent fait route commune sur des 10 km et des semi-marathons. Son record actuel est de 2h42’42 au marathon. (Pour ceux qui aiment bien les petites anecdotes au niveau des chiffres : 2h42’42, ça claque comme record pour 42.2 km !).
Un ami à lui (Cédric) est également parmi nous. Nous sommes 7/8. Ça promet !!
La course : des sensations encourageantes
Passage au km 5 : 18’30. Ce sont des bases très encourageantes !! Et au niveau cardio-respiratoire et mécanique, mes premières sensations sont excellentes. Je suis dans un bon jour apparemment. Cool !!
Ludovic et moi nous relayons harmonieusement et sans à coup. Parfois nous sommes à 2 de front, pour emmener le petit groupe. Nous rattrapons des coureurs isolés, ainsi qu’un duo de Kenyanes qui ne paraissent pas fringantes alors que nous ne sommes même pas au ¼ de la course.
Nous les débordons et allons de l’avant. Sur les 2 premiers ravitos, je ne prends pas d’eau, car j’ai la vessie « tendue ». Je ne m’inquiète pas spécialement, car cela m’est déjà arrivé et je sais que cela va se réguler plus tard. Mais ce n’est pas super confortable non plus.
Plus loin, Antoine Poncet, un jeune ami triathlète, récemment crédité de 31’48 au 10 km, nous encourage. Damien Vullin est aussi sur le parcours en contre bas, un peu plus loin, et nous encourage. Le public le long de la piste cyclable n’est pas avare en encouragements également. Y en a qui dû prendre des pecs à force d’applaudir !! 😀
Nous soignons les trajectoires, prévenons les copains des changements de direction. Aurélien nous donne les temps de passage. Une belle osmose dans ce groupe.
Lorsque le vent est de côté, nous formons un éventail, comme en cyclisme, pour se protéger de manière optimale. Apparemment, tous les membres du groupe savent se placer et ont des notions cyclistes, ce n’est pas toujours le cas.
Notre intensité de course est à peu près régulière. Je passe mon premier gel juste avant le km 10, que nous atteignons en 37’36. Un poil moins vite que 16 km/h.
Bon, et ben ce sera certainement plus vers 2h40’ que 2h38’ à la fin… Si tout se passe bien.
La course : passage au semi
Quelques kilomètres plus loin, après une série de virages, je me déporte sur la droite pour prendre un peu d’eau, car j’avais raté le ravitaillement précédent.
Les tables du ravito obligent à véritablement casser la trajectoire idéale. Sur le coup, je m’en veux un peu, j’aurai du zapper ce ravito, comme certains l’ont fait. (En fait, j’aurai surtout du m’appliquer et anticiper davantage sur le ravitaillement précédent, mais ce n’est pas toujours facile quand on arrive vers les tables à 7/8 à 16 km/h).
Je me retrouve dernier du groupe, qui s’est d’ailleurs bien étiolé sur ce passage. Peu après, nous buttons dans une mini bosse bien raide, qui mène au tunnel de Duingt. Le groupe s’est morcelé en 2 groupes : 6 gars 15/20 m devant, puis 2 gars derrière avec moi. A la sortie du tunnel, alors que je revenais progressivement, Aurélien demande à l’ensemble du groupe de devant de temporiser pour permettre mon retour.
Les gars obtempèrent et en quelques appuis plus appuyés je recolle rapidement. Je pense dans ma tête : « Fallait pas les gars, je ne mérite pas ça ! Faites votre course ! ». Une fois au cul du groupe, je glisse un ptit merci et Aurélien me tend sa main pour que je claque la mienne dedans. C’est un détail, mais ça restera un souvenir sympa.
Pour la peine, je déborde progressivement le petit groupe pour emmener les gars. Nous atteignons le km 16 en 1h00’21. Je ne suis pas mal, mais je ne suis pas non plus dans un état de forme étincelant. Normalement, je passe toujours en dessous de l’heure au 16ème…
Je passe mon gel n° 2 au km 18.5, et je squatte un peu plus l’arrière du groupe, pour l’absorber sans trop impacter ma fréquence ventilatoire. Musculairement, je sens que petit à petit les quadriceps commencent à charger.
Un peu plus loin, Aurélien, qui connait son sujet, nous glisse : « les 2/3 km à venir sont pas évidents, on s’accroche les gars, on reste groupés ». Nous passons au km 20 en 1h15’33 (soit 37’36 + 37’57), puis au semi-marathon en 1h20’11 (Mon moins bon temps de passage sur un marathon, fait pas bon vieillir !!).
La course : ça se complique, mais on ne lâche rien !
Je sais déjà que les – de 2h40’ vont être très très compliquées, voire impossibles. Je pense même que ce sera peut-être mon moins bon résultat sur marathon, mais je ne me décourage pas et je reste déterminé à faire le mieux possible, avec mon niveau du jour.
Nous continuons à soigner les trajectoires, à exploiter les parties de la route qui offrent le meilleur rendement, etc. Comme prévu, une fois le retour engagé, le vent se fait plus pressant. Nous avons perdu 2 gars qui figuraient dans le groupe depuis 20 km.
J’ai l’impression que nous butons dans le vent après le ravito du km 23/24. Mais nous restons apparemment sur du presque 16 km/h. C’est Ludovic Trossat qui mène le groupe à ce moment-là en compagnie d’un autre gars en rouge et blanc, qui courre avec des chaussures hyper légères, qui a des appuis de pistard depuis le début, et qui est resté abrité au chaud dans le groupe depuis longtemps.
Nous formons toujours un éventail pour nous protéger du vent qui vient de Nord-Est.
Km 25 : 1h34’32. Nous entamons un secteur difficile, un long long faux plat montant. Devant, les gars ont besoin de souffler, je repasse devant, j’essaye de conserver l’intensité cible. Le km 26 se redresse davantage encore.
J’ai l’impression que le groupe perd quelques éléments derrière, mais je ne me retourne pas, je reste concentré. C’est un passage difficile. Je m’étais « mentalisé » sur la difficulté de cette phase de course. 3’55 sur ce kilomètre là…
Quand je passe au 26èmekilomètre d’un marathon, et que je suis à mon meilleur niveau, je me dis : « il reste 1 heure de course », mais je sais que ça ne sera pas jouable aujourd’hui. (1h38’27 au km 26).
Nous croisons depuis quelques kilomètres les coureurs qui sont encore sur l’aller. Ils nous encouragent et nous motivent.
Nous basculons ENFIN après ce terrible faux plat, je me retourne furtivement : le groupe s’est effiloché et je ne suis pas le seul à faire la tronche. Aurélien est décroché 25 m derrière. Merde. S’il cède là, à 1h de la ligne, et se retrouve seul vent de face, l’addition peut être très très très salée…
Je me déporte légèrement pour ne plus imprimer le tempo. Le gars en chaussures hyper légères repasse devant et maintien le tempo. Je me mets dans sa roue et m’accroche. Tout en passant mon gel n°3, à la fin de la partie défavorable.
Km 27/28/29/30 en 3’49/3’43/3’49/3’42 au grès des fluctuations topographiques et de l’exposition au vent. Ça se corse !! Km 30 en 1h53’31.
La course : km30 passé, la course commence !
Musculairement, les quadriceps sont en pleine dégradation maintenant. Aie… Je redoute une explosion musculaire comme lors de mes 2 derniers championnats de France, à Sénart en 2017, et à Albi en 2018. Ça m’inquiète.
Au niveau énergétique et cardiovasculaire, tout roule. Pas d’ampoule, pas de signes de crampes, la vessie ne pose plus problème. Mais au niveau des fibres musculaires, c’est la débandade !
Imparablement, mon geste se dégrade doucement. D’ailleurs, le mec en chaussures hyper légères s’évade. J’essaye de me maintenir dans son sillage, conscient que si je décroche, je prends davantage encore le vent, mais malgré toute ma volonté, c’est impossible.
C’est fait. Je suis dans le vent, reste 12 km. Bon ben au boulot. On y est. Le marathon, il démarre…
Au ravitaillement suivant, je m’arrête environ 5 secondes pour prendre le temps de boire correctement 2 petits verres de boisson énergétique, car en courant, je ne parviens jamais à boire correctement avec des gobelets. Je repars.
Après avoir bu et avec le vent de face frais, ça me glace la gorge. (Il était à la menthe glaciale ou quoi ce truc !!). Le gars devant a logiquement pris quelques longueurs supplémentaires. Par contre, je reviens sur quelques athlètes isolés, qui ont explosé.
Mon corps réagit bien à cette boisson énergétique isotonique, j’ai l’impression que ça stabilise mon état de dégradation musculaire. J’ai de la chance d’avoir un organisme qui arrive à traiter correctement les apports de type gel et boissons de l’effort. Quels qu’ils soient.
Km 35 : 2h12’10. C’est à peu près ce que mettent les meilleurs français à Paris. D’ailleurs, furtivement, je repense au fait que ce dimanche, nous sommes des milliers à connaitre la détresse physique et que je n’ai pas à me plaindre. J’avance encore. Je passe mon gel n°5 (j’avais passé le n° 4 entre le km 27 et 35, suite à quelques fourmis dans les bras, mais plus de souvenir précis de ça).
Les kilomètres me paraissent très longs. Damien Vullin m’encourage sur le bord de la route. Antoine Poncet l’avait également fait quelques kilomètres plus tôt. C’est très sympa de leur part. Je les remercie.
J’enchaine désormais les kilomètres entre 3’50 et 3’55… Et ce vent de face… Il n’est pas puissant, mais il use quand même. Au dernier ravitaillement, je m’arrête à nouveau, environ 5’’, pour boire encore 2 verres, puis repars. Encore cette impression d’avoir bu de l’eau froide après avoir mâché un chewing-gum AirWaves menthe glaciale.
La course : et enfin la délivrance de la ligne d’arrivée
Km 40 : 2h31’38. Je me dis « encore 8’20 pour faire sauter les 2h40’ : FAUT PAS TRAINER !! ». C’est jouable. J’essaie de me relancer. Ma foulée est horrible, je dois vraiment avoir une sale gueule, je lis des airs de compassion dans les quelques regards que je croise lorsque je décolle mes yeux du sol.
Sur le côté droit, je vois aussi les vagues sur le lac : elles font bien 15/20 cm… ¾ face bien sur…
Je termine aussi vite que possible. Le public pousse. Mais malgré mes efforts incessants pour relancer encore et encore, je comprends à 300 m de la ligne que c’est mort pour le – de 2h40’… Je passe la ligne 30ème en 2h40’06. (1h20’11 + 1h19’55).
Pas de regrets, j’ai TOUT donné.
L’analyse après course
Ça fait encore une « barrière minute » ratée de peu. Mes 4 derniers marathons : 2h40’00 / 2h38’10 / 2h41’01 et la 2h40’06. A 6’’ de la performance de niveau IR3, dommage. C’est incroyablement chiant ce petit gout d’inachevé !!!
D’autant que j’ai déjà eu droit à 1h13’03 au semi et 2h36’02 au marathon en 2016 !! Saloperie de petites secondes !!
Par tranches de 5 km, cela donne : 18’30 + 19’06 + 19’01 + 18’56 + 18’59 + 18’59 + 18’38 + 19’29 + 8’27.
Concernant Annecy, après mes 2h38’42 (13ème) en 2013, mes 2h37’53 (16ème) en 2014, et mes 2h37’21 (14ème) en 2015, cette 30ème place en 2h40’06 est un ton en dessous. C’était ma valeur du jour. C’est mon 9ème chrono sur 11 marathons.
Bilan tous marathons :
Je sors de la zone d’arrivée, sur la droite. Aucun coureur effondré sur les barrières, aucun coureur assis ou en train de boiter…
J’arrive vers les tables de ravitaillement, presque plus rien, ils rangeaient déjà tout…
Je continue et parviens à obtenir une bouteille d’eau. Je sors de la zone. Je n’ai pas vu arrivé Ludovic, Aurélien et les autres…
J’espère que ça a été pour eux… Ils sont où bordel ?! Je continue.
5’ plus tard, je croise un gars qui avait sa médaille de marathonien autour du cou. Je lui demande, « Salut, tu l’as eu où ? ». Il me répond : « Ben en sortant après l’arrivée, sur la gauche ».
MERDE !! J’étais tellement dans l’espace au niveau cérébral, que je suis parti du mauvais côté, du côté de la zone d’arrivée du 10 km, qui était terminé depuis bien longtemps. Je tente de franchir une barrière, pas pu.
Je me fraye un chemin pour passer au bon endroit, récupérer ma médaille (très belle pour l’occasion du 40ème anniversaire !), mais les copains sont déjà partis se réchauffer. Je retrouve ma femme et ma fille, puis nous prenons la direction du retour.
J’aurai bien aimé faire la causette avec les copains.
Les résultats des copains
Plus tard, j’examine les résultats. 3 gars se sont disputé la victoire et le podium en moins de 2h17’. Le dernier mot est revenu à l’éthiopien Gesese, quelques secondes devant les Kenyans Kirui et Ereng.
La première femme s’impose en 2h29’22, impressionnant. Sans tarder, je descends dans le classement pour voir ce qu’a réalisé Aurélien. Il n’a pas explosé ! Et abaisse son record malgré plus d’une heure de lutte, le plus souvent seul. 2h41’47. Je suis RAVI pour lui, et heureux d’avoir partagé presque 2/3 du marathon avec lui.
Ludovic termine sur un joli 2h41’51. TOUS les gars qui composaient le groupe réalisent un beau tir groupé sous les 2h42’. Ça valait le coup de former un groupe compact dans ce vent turbulent !
Anne Sophie Vittet termine sur un joli 2h48’08, à près de 15 km/h. Sébastien Soupe (Master 1), la nouvelle recrue de notre club, réalise un joli record personnel en 2h50’08. Il se qualifie pour les championnats de France de la distance.
Parallèlement, à Paris, Olivier Gaillard, le vainqueur du semi-marathon de Lyon 2017 en 1h09’02, ami d’enfance, explose enfin son record et réalise un excellent 2h30’28, à près de 17 km/h. (Ancien RP : 2h32’42). Il doit être comblé. Il mérite cette réussite.
Les fondeurs de l’équipe de France (Amdouni, Navarro, Carvalho, Malaty) n’ont pas raté leur coup et réalisent une belle série de performances à plus de 19 km/h.
Que dire du sulfureux nouveau record de France féminin ? Abaissé d’1’’/km par Clémence Calvin, qui est dans le collimateur de l’AFLD depuis quelques temps et qui vient d’esquiver un contrôle antidopage dans des conditions rocambolesques…
Toujours à Paris, Joao Ferreira, un équipier de mon club de Pont de Vaux 01 Pulsion, améliore son record et se qualifie lui aussi pour les championnats de France 2019. En 2h40’29.
Enfin, Lionel Vignon, de mon club également, Master 2, double médaillé au dernier championnat de France de marathon à Albi, courrait le marathon de Boston le 15/04/2019. Il atteint son objectif de casser la barre des 3h : 2h59’27, ce n’était pas gagné avec les 18/20°C le long de la course.
Maintenant, place à la récupération.
Un grand merci à i-run pour le sponsoring fidèle depuis 2013.
Un grand merci également pour les messages pré et post marathon.
Sébastien LARUE
les résultats du Marathon d’Annecy 2019