Notre coach vous propose régulièrement des plans d’entraînement allant de la préparation d’un 10 km à celle d’un marathon.
Et comme il le dit lui-même, s’ils ont l’avantage de définir le cadre directeur de la préparation, il peut être judicieux de ne pas le suivre à la lettre…
Petite clarification ici !
u-Run : Jérôme, tout d’abord peux-tu rapidement nous présenter ton parcours et comment tu es devenu coach pour la presse spécialisée running et auteur ?
JS : Je suis titulaire d’un DESS « Préparation Physique et Management des Equipes Sportives » de l’UFR STAPS de Strasbourg, en conclusion d’une formation universitaire et sportive.
Au cours de ces études, je me suis rendu compte que les connaissances liées au domaine sportif ont données lieu à de nombreuses théories mais à de trop rares applications pratiques. Je me suis alors mis à écrire des livres scientifiques et pratiques que j’aurais aimé lire.
Fervent pratiquant de course à pied et de triathlon depuis 1997 et entraîneur depuis près de 20 ans, mon ouvrage référence est aujourd’hui « La bible du running » dans lequel je livre les dernières données scientifiques sur toutes les thématiques qui touchent de près comme de loin l’activité course à pied en les reliant à la pratique concrète du terrain.
Concernant la presse spécialisée, j’ai tout simplement proposé mes services. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire pour Jogging International en 2010, puis pour le site u-Run en 2013.
u-Run : Venons-en au fait ; quels sont les avantages et inconvénients d’un plan d’entraînement en ligne ?
JS : Les plans d’entraînement sur internet, en magazine ou même dans les bouquins comme j’en écris tant ont l’avantage de s’adresser au plus grand nombre puisqu’ils proposent de se préparer à un objectif de temps précis sur une distance définie.
Pour cela, ils ont le mérite de tracer les grandes lignes directrices et le cadre pour réussir cet objectif.
Par rapport à du coaching en direct, ils ont par contre le désavantage de ne pas être individualisé. Ils ne tiennent compte ni du passé sportif, ni des contraintes et disponibilités de chacun, et ne permettent pas de s’adapter en fonction du retour des coureurs puisqu’il n’y en a aucun.
u-Run : T’est-il arrivé d’utiliser des plans d’entrainement en ligne ou de magazine ?
JS : Bien évidemment ! Je me souviens très bien avoir téléchargé sur internet un plan d’entraînement pour la préparation de mon premier marathon en 2002. Il avait l’avantage, comme je le disais, de me guider sur les séances clés à faire et sur leur articulation dans la semaine.
Par contre, en suivant ce plan drastiquement et en courant 5 fois par semaine au lieu de 2 (comme je faisais du triathlon je faisais du vélo et de la natation le reste de la semaine d’habitude), je me suis logiquement blessé au courant de cette préparation.
u-Run : Comment les lecteurs ont-ils évolué dans leur façon de s’entraîner ? d’utiliser tes plans, tes conseils ?
JS : C’est très difficile de répondre à cette question puisque ces dernières années, avec le boom du running, il y a beaucoup de nouveaux lecteurs.
Comme ça, je dirais qu’il y a deux écoles : ceux qui prennent un plan et cherche à s’y tenir coûte que coûte et ceux qui en prennent plusieurs et mixent à leur sauce.
Je préconise la deuxième solution, surtout s’ils adaptent en fonction de leurs expériences passées et de leur sensation. Maintenant, je sais aussi que certaines personnes ont besoin de suivre un plan à la lettre car ça les réconforte d’être complétement guidées.
u-Run : Comment ont évolué tes contenus des plans d’entrainement ?
JS : Mes plans d’entraînement ont évolué au gré de l’évolution de mes connaissances et des différentes expériences personnelles ; les miennes comme celles des personnes que j’ai pu accompagner.
A ce jour, j’essaie de les rendre le plus diversifiés possibles afin de travailler toutes les qualités nécessaires sans oublier le travail spécifique.
Au niveau de la compréhension des plans, on parle systématiquement de % de VMA ou de FCM alors qu’il y a de nombreux lecteurs pour lesquels cela est encore incompréhensible.
Ainsi, j’ai adapté mes plans débutants en parlant d’intensité en terme d’allure ou de sensations (vite, très vite, lent…) plutôt qu’en terme de % de VMA ou de FCM.
u-Run : As-tu des anecdotes de lecteurs/coureurs « préparés » par tes plans u-Run, Jogging International ou « La bible du running » ?
JS : Ca, il faut plutôt le demander au magazine ou au site qui ont le retour des lecteurs par les biais des commentaires.
De mon côté, j’ai pas mal de retour de lecteurs de « La bible du running » qui me témoignent beaucoup de remerciements après avoir suivi un plan d’entraînement et plus généralement les nombreux conseils du livre.
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