Speedo se jette dans le bain et améliore encore ses combinaisons néoprène, j’ai testé pour vous la Fastskin Xenon, optimisée pour le triathlon, un mix de confort, d’élasticité et de flottabilité.
La marque australienne – eh oui, le logo Speedo représente un boomerang, emblème des aborigènes ! – perfectionne sa gamme de néoprène.
Le spécialiste du maillot de bain a toute légitimité à travailler sur ce segment. Mais pour le faire bien, il fallu tenir compte des attentes des triathlètes, toujours plus exigeants lorsqu’il s’agit de matériel, et trouver le bon compromis entre : flottabilité, glisse, mobilité de mouvement des épaules, confort et propulsion, dans le but d’accélérer la vitesse de nage.
Alors qu’en est-il de cette Fastskin Xenon Fullsuit ?
Tout d’abord, petit tour d’éclairage sur la gamme des néoprènes Speedo :
– Fastskin Photon Fullsuit : la plus haut de gamme,
– Fastskin Xenon Fullsuit : ici testée,
– Fastskin Xenon Thinswim Fullsuit : version plus fine de la Xenon, existant en manches longues ou sans manches
– Fastskin Proton Fullsuit – entrée de gamme.
La Xenon se place donc au milieu de la gamme Speedo.
Ceci me convient parfaitement puisque je suis un triathlète qui m’entraîne plusieurs fois par semaine, mais la natation reste mon talon d’Achille… En effet, je nage aux alentours des 2 minutes pour 100 mètres, étant donc un nageur moyen, il m’est tout à fait inutile de m’équiper de la Photon, plutôt destinée aux très bons nageurs qui ressentent la glisse et maîtrisent leurs appuis dans l’eau.
Cependant, le nombre de séances par semaine s’intensifiant (Half Ironman + Ironman prévue en 2019), il n’est pas non plus pertinent pour moi de choisir l’entrée de gamme.
C’est donc parti pour enfiler la Xenon !
Un des éléments très surprenant de cette néoprène est la facilité incroyable avec laquelle on l’enfile, contrairement à d’autres combi parfois très collantes et peu élastiques.
On passe les pieds aisément, puis on constante qu’en remontant elle épouse bien les formes du corps sans pour autant m’oppresser. Les deux moments tant attendus arrivent : le passage des bras et la fermeture du zip dorsal, tout cela à réaliser en solitaire…
Eh bien vous pouvez oublier les sacs poubelles au niveau des mains ou autre astuce pour engager les bras, elle est suffisamment élastique et peu épaisse à ce niveau pour l’enfiler vraiment facilement, un régal !
Pour le zip, il suffit de le remonter (de bas en haut). Nouvelle surprise, nous pouvons le remonter jusqu’en haut sans avoir à resserrer les omoplates, contrairement à d’autres néoprènes avec lesquelles il faut se contorsionner ou être accompagné.
Une fois en place, je constate que la mobilité des épaules est parfaitement préservée, les panneaux de néoprène tout autour de cette zone sont de seulement 1,5mm, cela nous promets de belles sensations. Il est temps de plonger !
L’entrée dans l’eau ne se fait pas aisément à cette période de l’année, mais il faut bien remettre le pied à l’étrier. Les premières sensations sont bonnes et comme prévisible, la mobilité des bras est excellente.
Les empiècements plus épais (4mm) placés stratégiquement sur le ventre et les jambes procurent une bonne sensation de flottabilité, la glisse est bien au rendez-vous.
Sur le papier, les concepteurs ont prévu d’améliorer la position du corps pendant la nage avec le « BPR Speedo », le Body Positionning Regulator. C’est tout simplement une construction de la silhouette néoprène qui tend vers un alignement correct du corps pendant la nage, facilitant donc la glisse et par conséquent améliore la vitesse.
Il est tôt dans la saison pour ressentir cela mais je me sens bien gainé dans cette combinaison et cela joue inévitablement sur la glisse. La composante technique y contribue grandement puisque le néoprène utilisé est un des plus flottants, on parle de Y39 (caoutchouc Yamamoto à 39 cellules), sur lequel on vient ajouter un revêtement Yamamoto SCS (Super Composite Skin), suffisamment hydrophobe pour réduire les frictions dans l’eau lors de la nage.
Lors du premier essayage, je constatais que le cou était bien dégagé, ce qui empêche les irritations et les frottements intempestifs qui m’ avait gênée lors de notre dernière course (Extrememan de Narbonne, format Medium) avec une autre marque de combinaison.
Sur d’autres néoprènes j’avais même ressenti un effet de compression du cou à l’effort, une sorte de garrot vraiment désagréable. Rien de tout cela sur ce modèle, on peut donc se concentrer sur l’effort à fournir.
Notre crainte principale était liée à l’entrée d’eau à l’intérieur de la combinaison, à cause notamment du col dégagé, mais le panneau thoracique ne laisse pas forcément passer beaucoup d’eau, ni devant, ni derrière, juste ce qu’il faut pour ne pas avoir trop chaud ou trop froid dans l’eau.
Enfin, nous n’avons ressenti aucune irritation au niveau des aisselles à la fin des nages.
Conclusion
Adaptée pour parcourir toutes les distances des différents formats de triathlon, la Xenon Fullsuit est faite pour le triathlète qui progresse et/ou qui a un niveau correct, sans forcément qu’il soit déjà un poisson dans l’eau.
Elle m’a procuré de vraies sensations de glisse alors que je nage en 2min/100m en piscine, j’ai pu faire des virées de 1 à 2 kilomètres en lac en 1min50 au 100m sans sortir de l’eau épuisé, et surtout sans aucune douleur ni engourdissement des épaules, c’est de bon augure pour les prochaines échéances !
Attention tout de même à la taille sélectionnée, il est important de suivre le guide des tailles Speedo, assez détaillé qui permet de s’y retrouver aisément.
Fiche technique :
Prix : 450€
néoprène : Différentes épaisseurs en fonction des zones, de 1,5mm à 4mm (voir schéma)
Technologies : Néoprene Y39 (Yamamoto 39) + Yamamoto SCS (Super Composite Skin)
Tailles disponibles : XXS, XS, S, ST, M, MT, L, XL, XXL
Retrouvez la combinaison SPEEDO Fastskin Xenon sur i-Run.fr !
Laisser un commentaire