Ce n’est pas une fake news, et nous ne sommes pas encore le 1er avril… Le Comité d’Organisation des JO de Paris 2024 a fait savoir qu’il sera possible de courir le marathon des Jeux Olympiques !
« Pour la toute première fois dans l’histoire des Jeux, Paris 2024 va ouvrir l’expérience olympique au grand public, et donner la possibilité à chacun, de participer à une épreuve grand public comme le marathon, sur le même parcours et dans les mêmes conditions que les athlètes olympiques », peut-on lire dans l’annonce.
« Une expérience unique dans une vie ».
Sans aucun doute, ce sera d’ailleurs la première fois qu’une épreuve sera ouverte au grand public. Le Comité étudie la possibilité d’ouvrir d’autres épreuves olympiques au public.
Le même jour, sur le même parcours, mais pas en même temps. Il existera aussi d’autres formats de course pour que tout le monde puisse vivre l’émotion des JO.
Une nouvelle qui a aussitôt réjouit de nombreux fans de course à pied et qui pourrait motiver bon nombre de personnes à partir à l’entraînement.
Mais quelles seront les conditions d’inscriptions ?
Combien de participants seront autorisés ? Dans quelles conditions de course et de sécurité ?
Cette idée fait aussi grincer quelques dents quant au privilège et au mérite de participer aux JO, comme les athlètes de haut niveau qui s’y consacrent toute une vie.
« L’objectif n’est pas de mélanger les deux épreuves », affirme Tony Estanguet sur l’Equipe.. « Car c’est important de respecter l’épreuve olympique. »
Le marathon est en effet une épreuve populaire, comme sur les grandes épreuves existantes en cours d’année, mais l’esprit olympique est aussi le mérite et la performance.
Si Clémence Calvin donne un avis favorable quant au côté populaire de l’événement, d’autres sont plus sceptiques.
Dominique Chauvelier : « Faire les Jeux Olympiques c’est l’aboutissement d’une carrière pour un sportif. Et là, ça va être open bar, tout le monde pourra dire qu’il a fait le marathon des JO. Ça me gène que ça soit valorisé. »
Jean-Claude Vollmer (entraîneur d’Hassan Chahdi), pense que ça démystifie un peu les JO.
Benjamin Malaty n’est pas contre, du fait que les départs soient décalés par sécurité.
On attend d’avoir de plus amples informations sur ce sujet. La communauté des « runners », les coureurs à pied de l’ère moderne, seront sans doute aux aguets et on devrait faire le plein.
Une inscription sous forme de tirage au sort semble être la meilleure solution. Mais combien de temps à l’avance, et à quel prix ?
(réactions de l’article du journal l’Equipe)
Mathieu BERTOS / Photo : Matthieu de Martignac