En fin d’année, on revient toujours sur ce qu’il s’est passé, les souvenirs que l’on a emmagasiné. Les résultats, les photos…
Personnellement, j’ai gardé pas mal de photos de cette année et des années précédentes.
On remonte presque 10 ans comme ça ! Du coup, je revois des visages, des images, et puis tout ce contexte qui va avec.
Je me dis « tiens, il y avait lui sur la photo… au fait, je ne le vois plus sur les courses ?… ». Ça me rappelle qu’à cette époque là, j’étais au top de ma forme. Les perfs venaient « comme ça ». Je me demande vraiment comment je faisais !
On ne se rend compte de la valeur des performances qu’avec le recul… Quand on est un peu plus vieux, c’est plus dur, alors il nous faut plus d’effort pour le même résultat (ou faire moins bien !) C’est comme ça.
D’ailleurs, pour ceux qui notaient tout pour se rappeler les choses, on utilisait un cahier que l’on remplissait à l’encre. Maintenant, la montre vous répertorie tout, vous fournit les stat’s et les applications stockent tout ça. On en passait du temps à tout écrire !
Mais bon, maintenant, ça impose d’avoir toujours un truc sur le poignet. Perso, des fois, je pars de la maison sans ma montre. J’ai regardé l’heure avant de partir, car il me faut rentrer pour telle heure, ou avant que la nuit ne tombe… Et ça fait du bien d’oublier les gadgets !
Bon, en tout cas, les photos, ça peut rendre un souvenir assez vif. On voit les tenues, simples, short – débardeur, pas de compression ou de buff autour de la tête.
Ce souvenir de simplicité… Oui, ça rend nostalgique !
Quand on revoit des visages que l’on apprécie, ça fait vraiment, car si on se souvient bien, sans les réseaux sociaux, on se croisait entre une et cinq fois par an, et c’était une belle surprise : « Tiens, tu viens la faire celle-là ? Comment ça va ??… » Vous voyez la scène.
Maintenant, on sait qui va où, ce qu’il a fait à l’entraînement… On a cette facilité de contact et on ne perd plus les gens de vue, mais il manque un petit côté… Bon, bref, c’est la nostalgie quoi !
Des visages qu’on ne voit plus, des courses qui n’existent plus. Et pourtant il y avait une belle réussite ! Du monde, et de la densité. Désormais, la demande est grande, le nombre de courses importantes, le choix est diffus, la concurrence aussi… On se retrouve plus facilement à l’avant des courses. Avant, il y aurait eu 30 personnes devant ! Ce n’est pas grave, l’évolution est ainsi… Mais c’est bien de le savoir.
C’est bien de savoir que certaines choses ont existé. Ça met (ou ça remet) les choses en place dans sa tête. Ça montre que l’on n’a pas tout inventé, que la course à pied n’est pas née hier, qu’il y a eu des pionniers, de meilleurs coureurs, et que l’on ne sera pas les derniers non plus.
Mathieu BERTOS / Photo : 10 km Méridienne 2011
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