On n’a pas toujours le temps et quelques fois il faut faire « comme on peut » pour caler une séance dans son planning.
Pourtant, une bonne séance commence quand on prend le temps. L’échauffement est un moment primordial pour se réveiller, monter en température, se mettre en condition psychologique… Quand on doit faire vite, on saute quelques étapes, et surtout on risque la blessure… Attention donc !
De plus, une séance de qualité, c’est quand on arrive à associer le volume nécessaire, avec la qualité.
Si vous faites votre échauffement en 10 minutes, c’est risqué, c’est court et difficilement qualitatif.
Une bonne séance c’est donc un bon échauffement (au moins 20 minutes), un corps de séance avec le bon nombre de répétitions à la bonne allure, et le retour au calme derrière, au minimum 5 min, mais plutôt 10 à 15′.
Côté qualitatif, il ne s’agit pas seulement d’exploser des records, de faire des temps rapides, qui sont juste bons à dorloter l’égo ou booster la confiance… Mais en fait, ils sont trompeurs. Faire des 400m en 1’12 si vous visez 3h au marathon, c’est peu utile. Des 200 m en 36s, si vous visez 45′ au 10 km, etc…
Renseignez-vous auprès d’un coach pour connaître les allures à adopter. Courir trop vite amène à l’épuisement, et n’habitue pas à supporter les allures auxquelles vous courez, finalement. Et puis, physiologiquement, vous ne faites pas les choses voulues.
Pensez aussi à la récupération
Là aussi, renseignez-vous, il faut bien la doser en temps, en fonction des fractions et de l’allure. Tous les effets physiologiques derrière en dépendent !
D’ailleurs, pour les coureurs de fond, il faut souvent plus jouer sur la récup’ (la réduire, ou pas) que sur l’allure, car on s’entraîne déjà assez vite la plupart du temps.
Mais une bonne séance, ce n’est pas que le fractionné
ça peut être une sortie nature, où vous éviterez le dénivelé au tout début pour bien chauffer et ne pas cumuler l’acide lactique qui engorge les muscles quand on attaque directement par du D + !
Ça peut être, sans règle, écouter ce que demande le corps : quelques fois vous êtes tellement bien qu’il faut en profiter pour pousser fort ! D’autres fois, il faut juste profiter, prendre l’air, faire tourner les jambes, finir fort si l’envie vous y pousse.
Mais ne surtout pas répondre bêtement à « pour progresser, il faut se rentrer dedans, encore et encore ! ». Il n’y a pas que ça. C’est donc un savant mélange de réflexion et de connaissances sur les allures et les buts recherchés, puis d’écoute de soi, pour se respecter aussi. Et quand on se respecte, on peut demander plus au corps ! Bien sûr il faut aller loin dans l’effort pour ne pas stagner… mais il faut le faire « bien ».
Les anciens vous diront : « une bonne séance, des fois, il faut qu’elle se termine en te disant que tu peux encore en mettre ». Créer l’envie d’aller plus loin la prochaine fois, pour pouvoir être meilleur.
Pour résumer : on s’échauffe et on récupère bien, on adopte la bonne allure, on s’éclate en se dépassant. Il faut que la séance vous ai apporté quelque chose : du plaisir, de la souffrance recherchée et non subie, du dépassement de soi, de l’apaisement…
Quelques fois un bon footing à la sensation est la meilleure sortie possible !
Par Mathieu BERTOS
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