Tout le monde (ou presque) a déjà ressenti des douleurs aux genoux. L’articulation est essentielle, si les chocs sont mal absorbés, il trinque assurément… Rotule, tibia, tendons, bascule du bassin, tout participe à le mettre à mal.
Et les problèmes sont parfois longs à être résolus…
Il faut expliquer que le genou est en réalité composé de 3 articulations : l’articulation entre le fémur et le tibia, l’articulation entre le fémur et la rotule, et celle entre le tibia et le péroné.
Le genou est énormément sollicité lors de la course à pied. Ce n’est donc pas étonnant d’apprendre qu’il est le deuxième lieu de blessure le plus fréquent dans ce sport.
CONSEIL NUMÉRO 1
Le premier conseil que l’on peut donner, c’est de vérifier / changer sa paire de chaussures. Non pas dans un but marketing ou de vente, mais vraiment dans un soucis de santé.
Si certains coureurs n’abîment pas beaucoup, extérieurement, leur chaussure, la semelle prend des chocs. Elle peut se tasser, et l’amorti se fait moins bien. Mais encore, le corps s’adapte quelque peu progressivement.
Par contre la déformation est préjudiciable : attention au travail du ménisque et du cartilage qui s’use dans le temps, et des tendinites comme la fascia lata qui sont très douloureuses.
CONSEIL NUMÉRO 2
Le deuxième conseil, c’est de travailler la technique de course. Les coureurs ayant une pose de pied par le talon enregistrent plus de blessures au genou que ceux ayant une attaque médio ou avant pied. Ceci est dû à l’angle du genou qui est plus en extension.
Cadencer sa foulée, donner moins d’angle lors de l’attaque et poser plus medio-pied. Des techniques qui se travaillent à l’athlé avec les fameuses gammes, entre autre.
Pour les traileurs, même s’ils évitent les sols durs type bitume, les instabilités et les descentes (pression dans l’articulation) sont usantes. Outre, là aussi, des techniques, c’est surtout la prévention qu’il faudra mettre en avant, et notamment le renforcement musculaire : quadriceps, mollet, mais aussi ischios qui stabilisent le genou.
Tous les types de contraction (stables, en mouvement, excentrique) et le travail de proprioception (travail d’équilibre, d’appui) participent à envoyer un maximum d’information et à sécuriser le genou.
Bien sûr, on n’oublie pas l’alimentation avec tout ce qui peut être inflammatoire et qui entretient donc des douleurs persistantes. Pas d’anti inflammatoires plus de 3/5 jours.
Un passage à l’ostéopathe pour voir si rien n’est bloqué, et chez le kiné pour se faire aider et contrôler concernant les mouvements de renfort de l’articulation…
Vous connaissez l’expression : qui veut aller loin, ménage sa monture !
Texte : Mathieu BERTOS / Photo : Lourdes-Tarbes / Charles Lima