Après un premier défi bouclé en 2017 pour soutenir l’association « bouger pour l’autisme« , Jérôme Chevret réunionnais de 34 ans, marié, et papa d’un petit garçon de 7 ans, prépare sa prochaine aventure : l’IronMan d’Embrun 2020.
Rencontre avec cet athlète passionné et investi dans le soutien cette belle cause.
Tu t’investis personnellement pour soutenir une cause, peux-tu nous expliquer d’où te vient cette motivation ?
« La motivation est assez simple, elle est celle du cœur, de l’amour pour mon petit garçon.
En effet il a 7 ans, il est autiste, Lucas est un petit garçon heureux, joyeux et en bonne santé, c’est ce qui compte le plus pour moi. « La diversité de chacun fait la richesse de tous » mais la différence dans notre société fait peur et il est difficile de grandir, d’aller à l’école, de jouer avec les autres quand on sort du « cadre ».
En France, moins de 30% des personnes avec autisme bénéficient d’un accompagnement adapté à leurs besoins et seulement 20% des enfants ont accès à l’école. »
Tu as lancé ton premier défi en 2017, peux-tu nous raconter ?
« Mon premier défi était un défi à la fois physique et mental, avec comme objectif de relier la mer à un des plus haut sommet de l’île de La Réunion, à plus de 2200m d’altitude, la roche écrite.
La particularité de ce défi était que j’ai réalisé cette ascension en un peu plus de 9h avec mon fils sur le dos, soit environ 20kg d’amour et de sourire.
Ce défi pour faire parler de l’autisme avait touché de nombreuses personnes et nous avons pris le départ au bord de la mer à Saint Denis avec une centaine de personnes, ce fut une aventure humaine magnifique et touchante. »
Revoir le film ici :
Avec ce défi, tu as pu récoler des dons pour l’association ?
« Pour le premier défi, il n’y avait pas eu de collecte de dons, l’objectif était de pouvoir mettre en lumière une problématique de la scolarisation des jeunes autistes et le peu de soutien que l’on retrouve au quotidien en tant que parents.
La date était volontairement, celle de la journée mondiale de l’autisme, le 2 Avril. Réaliser un défi pour faire connaître la situation de l’autisme, la mettre en lumière. Réaliser une performance pour aller chercher de la médiatisation.
L’idée avec Bouger Pour l’Autisme est de lancer un mouvement national à l’image du Téléthon grâce au sport, créer des événements sportifs, se servir du dépassement, de la performance pour toucher l’opinion public. »
Tu prépares donc un autre projet dans le même objectif. Peux-tu nous en parler ?
« Je me suis donc lancé un nouveau défi sportif, surement plus dur, sur beaucoup de points : 3,8km de natation, 188km de vélo et un marathon pour finir, ce sera surement plus dur physiquement et mentalement, mais aussi car je ne serais pas à La Réunion.
Donc moins de repères ! Cela va se dérouler dans les alpes. J’espère qu’on pourra y aller en famille mais mon petit homme ne sera cette fois pas dans mon dos, ce qui était malgré le poids, un excellent MOTEUR ! 🙂
Le défi sera sur une course : l’EmbrunMan 2020. »
Pourquoi un Ironman et pourquoi celui-ci en particulier ?
« C’est une très bonne question, car je n’ai jamais fait de triathlon…
Depuis tout petit, je trouve que réaliser un Ironman est un peu le graal du sportif, un défi sportif hors norme. Dick Hoyt, est une des personne qui m’a sportivement et humainement, le plus touché dans ma vie.
Je n’ai pas eu la chance de le rencontrer mais tout le monde connait ses vidéos d’Ironman ou il nage avec son fils Rick dans un bateau gonflable, ou il réalise le parcours de vélo avec son fils devant et où il finit la course en poussant. Ça a été ma source d’inspiration pour le fait de se surpasser pour mon fils et de me lancer de défi et d’arriver à l’IronMan est donc la continuité.
Je pourrais ajouter que tenter un défi que l’on est sûr de finir, ça casse tout le charme de réussir ce défi, ce qui ne m’empêche pas de respecter énormément cette épreuve qui m’attend, car vraiment hors norme mais d’avoir encore plus d’envie de la réaliser.
Pour finir pourquoi avoir choisi l’embrunMan ? Le parcours est magnifique et je reste un amoureux de la montagne, tenter un IronMan sans être près des montagnes me donnait moins envie et la difficulté sera compensée pour les paysages. »
Tu as lancé une page de collecte de dons. À quoi vont servir ces dons ?
« Réaliser un tel défi, cela implique une logistique importante, l’achat d’un vélo de route, la page de collecte servira à ces points là, à m’aider à le réaliser, mais surtout tous les fonds supplémentaires seront entièrement reversé à Bouger pour l’autisme.
J’en profite pour lancer un appel à partenariat, si une marque de cyclisme est touchée par le projet et souhaiterait devenir partenaire, cela permettrait de reverser la quasi totalité des fonds récoltés.
Le but est de soutenir financièrement les actions de sensibilisations mises en place par l’association et notamment les outils numériques. Financer le développement et l’amélioration de l’application mobile Bouger Pour l’Autisme destinée à permettre aux sportifs de partager leur performances sportives dédiées à la cause de l’autisme ainsi que la création d’un site internet.
Je tiens déjà à remercier à tous ces soutiens, ces mots touchants, ces dons déjà réalisés, ainsi qu’à Coca cola France et Meltonic de leur soutien.
Aidez nous à faire bouger les choses ! 🙂
Je compte sur vous. »
Pour aider Jérôme et participer à sa collecte de dons : AU COEUR DE L’ESPOIR, BOUGER POUR L’AUTISME
Propos recueillis par Sylvaine Cussot / Crédit photos : TETEN PROD
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