Ryan Hall est né à Kirkland dans l’état de Washington le 14 octobre 1982. Marathonien, il a maintenant stoppé sa carrière.
Une carrière athlétique solide avec deux énormes records
Hall éclot au collège au début des années 2000, avec d’autres jeunes prometteurs, comme Alan Webb. Il réalise d’excellentes performances en se plaçant parmi les meilleurs en cross country, puis sur piste.
Il passe pro en 2005, sponsorisé toute sa carrière par Asics, et signe par la suite ses meilleurs chronos sur piste : 3’43″21 au 1500 m, 4’05″50 au Mile, 8’26″26 au 2 Mile, 13’16″03 au 5000m. Très concentré et très pro sur son entraînement alors que sa génération connaît la poussée d’internet, c’est sa femme Sara, elle aussi coureuse professionnelle, qui s’occupe de ses comptes sur les réseaux sociaux et lui sert de filtre avec le monde extérieur.
Puis il bifurque assez rapidement vers le marathon : « Quand j’ai décidé de me lancer sur marathon, les gens m’ont dit d’attendre, de me retenir, que je devais construire les choses progressivement« , raconte-t-il « j’ai dit : Ce n’est pas vrai. Je cours 160 km par semaine depuis que j’ai 17 ans et je suis prêt. Mais s’entraîner si longtemps à une telle intensité ça vide ton corps, ça c’est sûr… »
Il a rapidement connu de bons résultats, pour son premier marathon à Londres en 2007, il court en 2h08’24, les débuts les plus rapides pour un Américain sur la distance. Quelques semaines avant en janvier, sur le semi-marathon de Houston, il court 59’43, ce qui reste à ce jour le record des Etats-Unis sur la distance !
En 2008, il établit son record sur le marathon (à Londres également), en 2h06’17. 1er des sélections US cette année-là, il termine 10è des JO de Pékin en 2h12’33. Ce sera son meilleur résultat aux JO.
Son record « non-homologué » à Boston (profil descendant) est établit en 2011, où il court 2h04’58, terminant 4è. Le vainqueur Geoffray Mutaï l’emportait avec un record du monde de 2h03’02, également invalidé.
En 2012, il est 2è des Trials, cette fameuse sélection US, mais a abandonné pendant sa course olympique à Londres.
Fatigue chronique, arrêt de carrière et musculation
Il fit par la suite plusieurs tentatives et connu plusieurs abandons. Il termine en 2014 le marathon de Boston en 2h17’50, puis abandonnera à New York, dans l’Utah, à Los Angeles…
Une fatigue chronique se fait ressentir, mettant en jeu sa santé. Des problèmes hormonaux qui ne lui permettaient pas de disposer de capacités physiques suffisantes pour retrouver le niveau qu’il a connu.
En janvier 2016, il décide d’arrêter la compétition, puis se met à la musculation. Il passe de 58 kg (pour 1m78) à 75 kg !
En 2017, il revient à la compétition, mais pour la bonne cause. Il réussit son pari : finir le World Marathon Challenge, 7 marathons en 7 jours, sur 7 continents différents, dans des temps variant entre 5h15 et 3h06, soit une moyenne de 3h39.
Avec son nouveau poids dû à la musculation, c’est évidemment beaucoup moins facile. L’Américain, qui avait annoncé l’arrêt de sa carrière a recouru pour soutenir le projet « The Dream Center », un centre d’accueil pour personnes en difficulté installé à Los Angeles. Mais il se contente de 60 km par semaine, là où à une époque il en alignait jusqu’à 180 km / semaine.
A la fin de l’épreuve, il balance ses chaussures sur la ligne d’arrivée comme pour bien signaler la fin de son histoire avec sa carrière de coureur.
Par Mathieu BERTOS
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