Ils ont remporté un jeu concours lancé par i-Run.fr et Gore-Tex, et ont eu la chance de vivre une aventure hors du commun : parcourir le GR20 en 5 jours, accompagnés d’un guide et de 3 ambassadeurs de la discipline.
Agathe, Louise, Mathieu et Guillaume ont vécu une semaine Corse inoubliable. Entre dépassement de soi, partage, rigolade, découverte ou encore émerveillement, ils rentrent de ce périple sportif avec des étoiles dans les yeux !
Ils partagent ici leurs impressions avec nous.
Mission accomplie, vous avez bouclé ce GR20 en 5 jours ! Avez-vous, à un moment de l’aventure, douté pouvoir relever ce défi et pourquoi ?
Agathe
Oui, dans ma tête je fonctionnais de jour en jour. Je découpais tout. Matinée réalisée OK et puis quand on se tapait dans la main le soir, je cochais dans ma tête journée OK et ainsi de suite.
Je me demandais chaque jour si j’allais y arriver, c’est uniquement le dernier jour pour notre pause de midi que tout s’est confirmé dans ma tête.
Louise
Pleins de fois, avec mon genou blessé, la question s’est posée au moins un million de fois. Malheureusement, c’est ce qui est arrivé. J’ai dû faire un choix sur mon envie de finir le GR20 et l’état de mon genou.
Au-delà de ma blessure, le doute est pour moi normal, surtout quand on s’attaque à un défi de taille comme le GR20, on ne sait pas sur quoi on peut tomber. Le fait est d’avoir de l’humilité de se dire que rien n’est gagné et qu’il faut se battre ou se remettre en question pour atteindre l’objectif final.
Mathieu
Je ne dirai pas que j’ai douté pendant, bien que les étapes soient relevées et que l’intensité physique était présente, mais bien avant d’arriver. Ne sachant trop à quoi m’attendre et de retour de blessure, j’ai douté en effet de mes capacités à relever ce challenge.
Guillaume
Quelques jours avant de débuter l’aventure, j’ai douté de mes capacités à réussir ce GR20 en 5 jours. Beaucoup de gens autour de moi me disaient : « c’est super dangereux », « c’est impossible de le faire en 5 jour », etc…
Ces réflexions, additionnées à des douleurs au niveau du tendon rotulien, j’ai pas mal cogité. Mais une fois l’aventure commencée, plus aucun doute, plus d’autre choix possible, il fallait aller au bout de cette aventure, de ce défi, de cette #GR20Expérience !
Qu’est ce qui vous a le plus marqués dans ce parcours et vous attendiez-vous à cela ?
Agathe
Ce qui m’a le plus marqué, bien que j’ai été informée et que je m’y attendais, c’est la technicité du parcours.
Peut-être c’est cliché ce que je vais dire mais je le pense sincèrement. Tant que l’on n’est pas allé mettre les pieds sur ce GR20, on ne peut pas se rendre compte de la difficulté et de la beauté de ce paysage. On est au milieu de nulle part. C’est nous & les cailloux, la montagne et au loin la méditerranée.
Louise
Ce qui m’a le plus marqué est la technicité du parcours, je n’avais pas conscience d’un tel terrain de jeu. Aussi, les paysages sont incroyables, des montagnes écorchées du Nord aux prairies verdoyantes du Sud.
Nous avons eu les chances de pouvoir admirer plusieurs levers de soleil – ils étaient magiques.
Mathieu
Je pense qu’on est beaucoup à avoir repris l’expression « ce chantier ». Le GR20 c’est beaucoup de cailloux, de cols vertigineux et à la limite de l’escalade par moment. Tout sauf des montées roulantes.
Je le savais redoutable mais pas à ce point, vraiment j’ai été surpris par la difficulté des montées et descentes, toutes plus techniques les unes que les autres.
Guillaume
Ce qui m’a le plus marqué sur le GR20, c’est le terrain hyper technique fait de pierres et de descentes cassantes. Je m’y attendais un peu mais pas autant, on en a bouffé de la caillasse !
Les panoramas aussi sont ancrés dans ma mémoire, on m’avait dit que l’île de beauté était magnifique, je peux désormais confirmer qu’elle porte bien son nom de par sa grande diversité de paysages.
Merci à i-Run et à Gore Tex de nous avoir permis de vivre ce GR20 Expérience en compagnie d’athlètes de renommé.
La portion du parcours qui vous a le plus marqué et pourquoi ?
Agathe
Une des portions qui m’a marquée est le début du 3éme jour. On part du col de Verghju (notre guide nous avait prévenus que cette étape allait être dur), alors je pars peu sereine, on court à la frontale, on longe au moins 300 personnes de l’armée (impressionnant), on continu toujours de courir, ça fait du bien, le soleil commence à se lever, j’ai de bonnes sensations, et là on tombe sur une vue magnifique.
J’aurai pu me mettre une tenue de cosmonaute car j’avais l’impression d’être sur une autre planète. Le paysage du Lac de Ninu que de bons souvenirs, on repart en courant. On arrive dans un refuge, où l’on nous offre un café qui fait tellement du bien avec ces petits gâteaux corse.
Louise
J’ai tellement d’images dans la tête…mais si je devais en choisir une : les aiguilles de Bavella.
C’était le dernier jour de notre expérience, les kilomètres parcourus, le manque de sommeil, les douleurs au genou s’étaient accumulés, le terrain était très technique et je n’avais plus la possibilités de plier le genou : je savais que je ne pourrai pas boucler cette dernière portion de parcours…
Pourtant j’étais heureuse d’avoir eu la chance de vivre cette expérience avec des personnes sensationnelles, des lieux magnifiques, des moments d’exception.
Mathieu
Je pense à la première partie de notre seconde journée, de Ascu à Tighettu et notamment jusqu’à la pointe des Eboulis, point culminant de notre séjour.
Comme le disait notre guide Brice : « tu avances d’un mètre et recule de trois », mais l’arrivée au 2600m en valait clairement la peine tant les paysages étaient magnifiques. De quoi sortir les appareils et faire les Instagrammeurs (hein Sylvaine 😉).
Guillaume
Pour moi le jour 3 a été le plus mémorable ! La plus longue et difficile des étapes, mais aussi la plus belle avec de nombreux lacs et un superbe levé de soleil.
A 7h du matin, la petite descente et la partie roulante autour du lac de Nino était magique.
La partie du parcours qui vous a donnés le plus de fil à retordre ?
Agathe
La partie qui m’a le plus donnée de fil à retordre est l’étape 3, la plus longue en temps de course, elle est hyper variée.
Mais globalement les parties où il y avait des longues descentes très caillouteuses j’avais du mal. Bienvenue au cirque de Zavatta, une vrai équilibriste (rire) !
Louise
Le Mont Cinto a été la partie la plus épique, aussi appelé Mont des éboulis. Ce petit surnom traduit parfaitement la dénivellation du terrain.
C’était une partie très technique d’autant plus que nous étions en attitude et quand on n’est pas forcement acclimaté : c’est toujours pour compliqué d’avancer mais ça valait largement la chandelle !
Mathieu
La première étape, de Calenzana à Ascu. Tout simplement car la mise en jambe est très brève et que l’on rentre vite dans le vif du sujet avec un fort dénivelé (3100D+) sur seulement 27km.
Guillaume
Les parties qui m’ont clairement posé des difficultés sont les descentes. Pas du tout roulantes, caillouteuses, et éprouvantes pour les genoux.
J’aurai aimé pouvoir dévaler ces longues descentes à vive allure comme j’aime tant le faire.
Une anecdote à nous raconter ?
Agathe
Dans la dernière longue descente très technique avant notre dernier repas de midi pour arriver à Bavella (allias babybelle pour les intimes), on nous a dit qu’il y aurait des glaces avec Sissi : nous avons descendu comme jamais, les pierres ont fumé (rire, nous avons tenté une accélération sur 3 secondes) !
Louise
Le 4ème soir, nous avons dormi dans un refuge en altitude, bien sûr, qui dit altitude, dit pas de douche chaude. C’est donc après une journée de 11h de trail, nous allions prendre une douche aussi froide que les ruisseaux en montagne.
C’est donc Guillaume Peretti qui passe avant moi pour la torture glacée. Là j’ai compris comment il avait pu finir le GR20 à l’abnégation et la détermination. Il est resté 10 bonnes minutes sous la douche gelée !
Mathieu
Il y en a beaucoup eu durant cette semaine mais je pense qu’il est temps de parler du fameux surnom « ketchup », trouvé lors de la 4ème journée par Sissi …
En effet dans les côtes je ne me ménage pas dans les coups de bâtons et passe rapidement au rouge, du coup Sissi n’a pas trouvé mieux que de me chanter la chanson « last ketchup » avant de me raconter l’origine de ce surnom trouvé avec le guide Brice.
Voilà, tout est dit mais j’aurai aussi pu parler des pieds mal-en-point de Sylvaine qu’elle s’est amusée à me montrer toute la semaine …!
Guillaume
Des anecdotes il y en a pleins, mais je retiens surtout les phrases de Guillaume Peretti, « Le refuge est à 1 minute », « On va sur du roulant » ou « dernier virage et on est au sommet », alors que 20 minutes après on était encore dans les cailloux.
Conclusion : Ne pas croire un Corse !
Le refuge que vous avez préféré ?
Agathe
Mon refuge préféré et celui qui était le plus précaire. Avec la douche froide et la fameuse nuit en tente. Un super moment que l’on a partagé autour de la table avec vu sur les montagnes, chants corse et guitare joués par guillaume Peretti et notre guide d’enfer.
Tournée de liqueur de myrte offerte et coulée droit dans la bouche pour nous réchauffer. Notre dernière nuit, le suspens de finir ce GR20. Que d’émotions amplifiées avec la fatigue accumulées. Magique. Mais le plus fort reste nos têtes le lendemain matin…
Louise
Je ne pense pas de me tromper en choisissant le refuge d’Usciolu – je n’y ai pas passé ma meilleure nuit mais ma meilleure soirée sur le parcours.
D’ailleurs, je remercie tous les tenanciers/gardes des refuges ont été adorables avec nous, qui nous ont offert des cafés et de temps en temps des petits biscuits.
Mathieu
Notre nuit au refuge d’Usciolu, qui fût la seule en tente, sans eau chaude ni réseau. Mais le lieu, point de vue et l’ambiance de cette soirée ont fait de ce refuge l’endroit idéal de cette semaine.
Guillaume
Mon refuge préféré a été celui de Ciottulu, le plus haut refuge du GR20. Nous y attendaient copieusement de la charcuterie, du fromage et un très bon plat de pâtes en plein milieu des montagnes corse avec une superbe vue. Leurs toilettes avec vue sont uniques. 😉
Un essentiel en terme d’équipement ?
Agathe
Un essentiel en terme d’équipement : une paire de chaussure adaptée aux terrains et à ses pieds et prévoir de la bousiller à la fin du GR.
Louise
Des bonnes chaussures… les terrains sont très rocailleux et il vaut mieux d’avoir une chaussure avec une bonne semelle.
J’ajouterai aussi d’être entouré d’une bonne équipe ! Je pense que c’est la base d’un bon GR20. Avoir avec des personnes qui se soutiennent mutuellement, ça nous a tous fait avancer loin.
Mathieu
Je pense que tout est essentiel en terme d’équipement car il faut vraiment avoir un sac complet dans ce genre de challenge.
Mais comme il faut répondre à la question, n’oubliez pas votre couteau pour la charcuterie et le fromage corse qui sont à tomber par terre !
Guillaume
Il y a plusieurs essentiels en terme d’équipement pour faire le GR20, je pense d’abord à un bon coupe-vent, car il ne faut pas oublier que nous sommes en montagne : dès que le soleil ne tape pas, la brise nous frigorifie.
Il faut aussi de bonnes chaussures et pour immortaliser les superbes paysages un Huawei P20 Pro. (Grâce à lui j’ai été nommé Photographe officiel du groupe) !
Un conseil à donner à qui souhaiterait se lancer ce défi de boucler le GR20 en 5 jours ?
Agathe
Pour moi, je conseille à ceux qui voudraient faire ce défi d’arriver frais et reposés physiquement et mentalement.
Louise
La première chose est de se dire que ce n’est que du plaisir.
La deuxième chose est de lever les yeux.
La troisième chose est de partager ensemble ces bons moments.
Mathieu
Guillaume P. et Brice (notre guide) nous l’ont répétés, boucler le GR20 en 5 jours c’est très costaud, alors que dire à part que je vous conseille de vous préparer physiquement ET mentalement à ce défi, voyage à travers les plus beaux paysages de Corse.
Guillaume
Entrainez-vous sur des sentiers très caillouteux. Effectuez de longues sorties. Prenez Brice en tant que guide et go !
Bon courage !
Un grand bravo à tous, vous avez su dompter les montagnes corses ! 😉
L’aventure détaillée ici >> le GR20 en 5 jours
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