Un été montagneux !

Un été montagneux pour voir si mes capacités à progresser en montée peuvent s’améliorer. L’été n’est pas tout à fait fini, mais je dirai que oui… Par contre, sur le plat, ça baisse ! C’est comme ça. Pas évident de monter tous les curseurs 😉

Les Balcons de Cauterets (17 km et 900 m+)

Alors du coup, par plaisir surtout, me voici au départ des Balcons de Cauterets (7 juillet) dans les Pyrénées, le lendemain des grandes courses du Vignemale. Si le nom invitait à la promenade, il a fallu quand même avaler 17 km et 900 m+ !

Bon, au départ, tout allait bien, il faisait beau, et je reconnais sur la ligne de départ Aurélien Lescure, ex-triathlète international. L’âge de la grande forme passant, la famille s’agrandissant, le voici au départ de ce trail en tant que vacancier. Mais je savais que c’était du costaud.

Les deux premiers kilomètres sont roulants et je réussis à suivre sa foulée. Ce qui, après coup, ne connaissant pas le niveau en trail, l’avait inquiété… Mais il n’y avait pas de quoi, car dès les premiers rochers, il a filé… Je tiens un bon rythme mais le champion s’envole.

Passage au milieu des moutons, belle descente technique, puis replat.  » Il est à 1’30 ! ». Ok, normal quoi ! Mais la 2è boucle fut terrible, avec une énorme montée dans les bois. Je passe un kilo en 10’30… pour dire ! Le calvaire terminé, on me l’annonce à 4’30.

Bon, je vais regarder derrière moi, parce que je flanche… Je m’arrose même 30s sur un filet d’eau. C’est qu’il fait bien chaud ! Je suis bien content de redescendre, en bas je termine donc 2nd à 4′ ce qui est bien, et de toute façon j’ai tout donné. Jolie course, nos Hautes Pyrénées sont belles…

Le Trail du Val Louron (11km /850mD+)

La course suivante, le trail du Val Louron (Loudenvielle) est un mois après, le 12 août. A l’entraînement la qualité est là, mais le volume un peu moins alors le 11 km me suffit. Mais c’est déjà un gros morceau : 11 km / 850 m+. Un format course en montagne !

Et y’a du montagnard au départ. Mon objectif c’est de bien grimper, et de me placer comme je peux parmi eux. Le départ est lancé par Alexandre Pailhé-Belair et Thomas Darrodes, du bon en montagne !

Je me cale 4è, et on entame une longue montée, plutôt solide mais régulière dans une forêt de mélèzes. Une fille de coureurs me suivent. Un coureur passera dans cette portion, ensuite je maintien donc je suis content. Sauf qu’à la sortie, ça se raidit, avec plus de 15 min sur de la marche : la pente dépasse les 20, voir les 30 % et débouche sur les pâturages d’altitude.

Un jeune cadet des Esclops d’Azun me passe, puissant. Sur la crête, je vois bien les autres devant, mais ce sera compliqué. La descente est rapide mais moins longue que la montée, j’arrive à la station 6è du général, et je remarque que le 3è n’est qu’à 1’50 !

J’ai bien couru, j’ai pris du plaisir, le parcours était magnifique sur les sommets… un régal. Un site qui pourrait sans soucis accueillir les France de la discipline.

Trail de Soues (12km)

Maintenant, je vise les France de KV à St Lary, tant qu’il sont à la maison et que j’ai l’entraînement pour. Mais le week-end avant (2 septembre), petite course de 12 km à Soues (65) sur un parcours campagne roulant (une seule bosse).

Belle matinée, départ décontracté… Mais il faut se réveiller car ça part en 3’29 au kilo ! Le temps de me caler, et de remonter au 2è km, je prend la tête, sans changer de rythme. Un coureur parvient à me suivre. Il se cale dans ma foulée, me touchant même les talons. La route est pourtant assez large… Mais il ne passe pas car le rythme semble soutenu.

Dans la côte, je pense pouvoir faire le trou. Il tient. Dans la descente, je lâche ma foulée. Il revient… Sur le plat du retour, je vais encore bien, et il lâche cette fois-ci… au 8,5, il aura tenu longtemps. A 1 km de l’arrivée, je vois un autre coureur revenir, s’il le faut je peux encore sprinter, mais finalement c’est bon pour 11s.

Je remporte pour la 2è fois la course, et au final je fais quelques secondes de mieux que la première fois. Ça va pas si mal ! Cool.

Championnat de France de KV à Saint Lary

Dimanche 9 septembre, France de KV à St Lary (65)

Je ne suis pas un spécialiste, je n’ai pas de bâtons (ils sont autorisés), et ces 3,5 km pour 1000 m+ vont être une expérience ! Surtout que c’est une affaire de passionnés, de spécialistes, qui considèrent que ça monte uniquement si ça dépasse les 20%… Ah ah !

Météo grise, mais les quelques gouttes de pluie s’arrêtent pendant l’échauffement, le terrain sera donc ok pour la course !

Je pars dans les 8 derniers, mais il y a encore du lourd derrière moi : Didier Zago, Christelle Dewalle, Adrien Perret, Théo Détienne…juste ! Je suis prêt à leur faire la place sans problèmes 😉

Départ calme car le pourcentage est là d’entrée. Sophie Mazenc (podium aux France master de course en montagne) me recolle, mais ne passe pas. Le premier sera Théo Détienne, champion de France junior de course en montagne. Puis, Didier Zago, impossible à suivre ne serait-ce que sur 3 foulées…! Il terminera 2nd en moins de 36’… !

Moi, j’ai encore le cœur haut. Puis il se re-calme, et je prends un rythme plutôt correct. Le 2è kilomètre est monstrueux : 30 à 40% ! J’ai un kilo en 21’… Mes mollets se sont durcis, du coup, indolores, je n’ai souffre plus. Par contre, c’était la fontaine sur mon front.

Des spectateurs sont 200 m+ au dessus de nos têtes : on arrive à la station ! Entre temps, deux concurrentes m’ont doublé, dont la future championne Christel Dewalle.

Bref, nous avons 200 m de replat, mais il manque 100 m+ à passer au dessus, sur une crête qui ne permet aucun relâchement. Ça crie, ça booste, et c’est terminé… Les jambes flageolent ! OUF… 48’34, je suis content là aussi !

63è sur  137. J’ai pu apprécier cet effort à part, qui consacre de sacrés athlètes.

Des bons souvenirs, du plaisir, avant de laisser un peu de place à la famille dans les prochains mois !

Par Mathieu Bertos