Comme nous l’avons vu dans deux précédents articles, la course à pied permet de mieux vivre et de mieux vieillir. Elle permet aussi de vivre plus longtemps grâce à son action préventive contre les maladies.
Augmentation de l’espérance de vie
D’après une étude danoise* présentée lors de la conférence EuroPRevent2012, la pratique de la course à pied augmenterait l’espérance de vie de 6.2 ans chez les hommes et 5.6 ans chez les femmes.
Lors de la période de suivi qui a duré 35 ans, 10158 décès ont été enregistrés chez les non coureurs contre 122 décès seulement chez les coureurs.
Une autre recherche de L’Ecole de Médecine de Stanford** a démontré elle aussi un allongement de la vie chez les coureurs puisque qu’après 19 années de suivi, le taux de décès s’élevait à 15% chez les coureurs contre 34% chez les non coureurs.
Prévention des maladies
La pratique de la course à pied améliore le bon fonctionnement et les capacités cardio-vasculaires tout en prévenant les maladies du même nom. En effet, une cinquantaine de km par semaine réduirait par deux (0,52 contre 1) les risques cardio-vasculaires par rapport à une personne sédentaire***.
Au niveau artériel, la pratique régulière de sports d’endurance comme la course à pied permet un abaissement de 5 à 25mmHg de la pression artérielle systolique et de 5 à 15mmHg de la pression artérielle diastolique.
La course à pied pratiquée à raison de 24 km parcourus par semaine à un rythme moyen de 9,65 km/h diminuerait même de 29% le risque de décès des personnes qui prennent des médicaments contre une tension artérielle trop élevée****.
Au niveau immunitaire, courir génère une concentration plus élevée de lymphocytes (globules blancs) et augmente jusqu’à 6 fois la production de leucocytes tueurs et d’interférones*****.
Le coureur est ainsi plus résistant aux virus, bactéries et toute autre sorte d’infections.
En activant les défenses immunitaires et le colon puis en diminuant le poids, le niveau d’insuline et des hormones du stress, la course à pied réduit également les risques de tumeur et de cancer du sein, du colon, de l’endomètre ou corps utérin de l’ordre de 20 à 40%.
Enfin, la pratique de la course à pied permet de contrôler la glycémie et de prévenir les risques de diabète. Chez les personnes diabétiques traitées par insuline, ou avec d’autres médicaments à effet hypoglycémique, courir à raison de 15 km par semaine permet de limiter l’intervention thérapeutique.
De même, les patients diabétiques inactifs auraient 1,7 fois plus de chances de mourir prématurément que des coureurs actifs.
Par Jérôme Sordello
* Etude Copenhagen City Heart. Données récoltées depuis 1976 sur 20.000 hommes et femmes âgés de 20 à 93 ans. Gentside Découvertes
** Chakravarty, Hubert, Lingala, Fries. Reduced disability and mortality among aging runners : A 21-year longitudinal study. Archives of Internal Medicine. 2008
***Leon et al. Leisure-time physical activity levels and risk of coronary heart disease and death the multiple risk factor intervention trial. JAMA. 1987
**** Williams. Walking and running produce similar reductions in cause-specific disease mortality in hypertensives. Hypertension. 2013
***** Flaherty et Hanson. Immunological responses to training in conditioned runners. Clin Sci. 1981
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