L’athlétisme est depuis longtemps confrontée à des changements de nationalité.
Plusieurs types de motivation
Quelques fois, l’athlète est barré dans son pays par un nombre d’athlète avec de meilleurs résultats, il change pour avoir plus de chance sportives.
D’autres fois, ce sont les fédérations étrangères au sien qui accélèrent le processus de naturalisation et payent l’athlète pour qu’il rapporte des médailles. Il peut donc, grâce à son talent, être un pourvoyeur de médailles mais aussi valoriser un pays, mettre la lumière sur celui qui l’embauche, comme une bonne « com ».
Le sport a toujours été un moyen d’intégration mais les méthodes n’ont jamais été très bonnes ces derniers temps, d’où le besoin d’encadrer tout cela.
Le nouveau règlement
C’est pourquoi l’IAAF (Fédération Internationale d’Athlétisme) a édité un nouveau règlement à ce sujet avec des règles plus strictes. Pour commencer, une commission d’examen se chargera d’étudier toute demande.
En premier, elle devra vérifier que le pays d’accueil offre tous les droits à l’athlète en terme de citoyenneté. De plus, on ne pourra pas naturaliser un athlète avant ses 20 ans, et il ne pourra changer de nationalité qu’une fois au cours de sa carrière.
Une fois la naturalisation réalisée, il ne pourra représenter son nouveau pays dans une compétition internationale qu’au bout de 3 ans.
Qui est concerné ?
Les athlètes africains sont bien sûr concernés en premier lieu par ses réformes, tout comme les pays européens et du Moyen Orient qui les accueillent.
Citons entre autre parmi les états qui naturalisent beaucoup le Barheïn, le Qatar, la Turquie, l’Azerbaïdjan, l’Espagne, l’Angleterre, la Suède ou la Norvège.
La France peut être également concernée, mais ses naturalisations sont aussi liées à l’histoire du Pays. Ces états ont procédé à beaucoup de naturalisations ces 15 dernières années, voir même ces 5 dernières années, avec l’impact que l’on sait sur certaines compétitions.
Nous avions traité le sujet ici ( https://www.u-run.fr/61059-le-cas-des-athletes-naturalises) et les athlètes français, notamment en demi-fond et fond, s’en étaient plaint.
Malheureusement, certains destins sont aussi associés à des histoires de dopage, comme ce fut déjà le cas pour Ilias Fifa, Adel Mechaal (Espagne), Elvan Abeylegesse (Turquie), Aregawi (Suède) etc…
Espérons que ce type de démarche ralentisse pour que l’athlétisme reste crédible, en dehors, comme tout sport, de devoir faire la guerre aux tricheurs.
Par Mathieu BERTOS