Chaque édition du Dodo Trail est unique. La 7ème – 2ème sous la bannière du groupe IBL – n’aura pas dérogé à la règle.
Une année placée sous le signe de l’humidité
L’évènement, toujours organisé dans le sud-ouest de l’ile Maurice, était cette année placé sous le signe de l’humidité, une grande partie des parcours du 50 et du 25 km ayant été arpentés sous la pluie.
Avec pour conséquence encore plus de technicité, plus de boue, mais également un rafraichissement permanent, et l’omniprésence d’arcs en ciel, notamment dans le lagon du bénitier surplombé en fin de tracé lors du franchissement du sommet de la tourelle de Tamarin, juge de paix des deux compétitions les plus longues.
Avant cette ultime difficulté, les concurrents devaient en découdre lors d’un périple atypique, jalonné de passages complexes mais diablement jubilatoires : des ascensions dans d’incroyables pentes, des descentes requérant habileté et félinité, des traversées à gué, de littérales escalades…
Une somme d’efforts intenses, systématiquement récompensés par d’homériques panoramas, qu’ils soient sur les lagons alentours ou sur les forets tropicales à la végétation luxuriante et bigarrée.
Le déroulement de la course
Outre les distances nommées « Xtreme » (50 km) et « Trooper » (25 km), étaient également au programme « l’active » (10 km) et la « fun run » (5 km), ainsi qu’une nouvelle formule proposant de couvrir le 50 km en relais de deux, chaque équipier en effectuant une moitié.
Dés le départ de l’épreuve principale, donné en face du café Lux situé au pied du Morne Brabant, montagne classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Mauricien Simon Desvaux de Marigny prenait les commandes pour rapidement se distraire du peloton.
Le vainqueur 2017 (ex-æquo avec Ludovic Pommeret) avait à cœur de renouveler sa performance de la saison passée, et de mettre à profit son entrainement pour le 90 km du Mont Blanc couru la semaine précédente mais abandonné au 70ème km.
Son avance sur une horde de poursuivants composée de Christiaan Greyling, Freddy Thevenin, Jean Will Smith, Romain Bayol et Liraud Flore, était au premier poste de ravitaillement de 4 mn. Ne faiblissant pas, il accentuait immuablement l’écart jusqu’à l’arrivée, qu’il coupait triomphant, au terme de 5h55.
La deuxième position revenait au Sud-Africain Christiann Greyling en 6h09, tandis que le podium était complété par le Réunionnais Freddy Thevenin.
La victoire féminine s’est résumée à un duel Réunionnais, opposant la récente première du 90 km de la Transkarukera en Guadeloupe, Alexandra Clain, à Marie-Noelle Bourgeois. Cette dernière, plus à l’aise dans les montées, se détachait légèrement dans chaque section grimpante. Mais elle voyait systématiquement sa rivale recoller dès lors que la déclivité devenait négative.
En 7h54, c’est finalement Clain qui l’emporte, 20mn devant Bourgeois. Alizée De Coriolis prend la 3ème place en 9h15.
Vishal Ittoo s’impose sur le Trooper en 2h37, suivi à 7 mn par le gagnant 2017, Lukea Jeetesh Rao (Bhuvish), et à 15 mn par Stéphane Giordanengo, déjà 3ème l’an dernier. Les lauriers dames sont pour Severine Pont Cambe. Elle précède Emily Yeo et Sarah Camoin.
Texte : Stéphane Giordanengo
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