Vous avez remarqué que, depuis quoi… deux ou trois semaines, on peut ENFIN re-courir sur des terrains secs ? Quel plaisir !
C’est vrai quoi, on vient de passer 4 mois avec un temps couvert et une pluie régulière, voir dangereuse pour certains coins de France et du Sud Ouest. Chaque fois que que l’on partait courir, c’était une galère assurée dans les bois, les chemins étaient défoncés, certains barrés par des flaques immenses…
Les trails du dimanche étaient assurément lourds, gras, glissants, trébuchants… Une vraie misère ! Qui peut s’exprimer dans de telles conditions ? On se le demande… Tous ces entraînements de vitesse, de côtes, foutus en l’air par ce temps.
Non, on ne court pas comme on veut dans la gadoue ! On s’épuise, on insiste, on est impuissant. Alors c’est vrai, il y a bien quelques coureurs surpuissants avec des moteurs dans les cuisses pour passer là dedans ! Pas de technique, pas de style, il faut y aller !! Tant mieux pour eux.
Mais cette période là est normalement terminée. Nos terrains favoris sont redevenus « stables ». On retrouve ses appuis au sol et toutes les informations qui vont avec. Parce que oui, les appuis, sur du sec et du technique, ça se bosse. Sur le terrain, bien sûr, à la maison aussi avec les coussins de proprio, par exemple.
Là on sait que, si on n’est pas bien, c’est qu’on n’est pas bien préparé, qu’on manque de rythme, qu’on a mal géré son énergie, et que ce n’est pas dû à des foutues glissades que rien ne peut empêcher (à part une vraie paire de trail pour la boue, et encore…!).
On retrouve les belles lumières du lever ou du coucher, très tôt ou très tard. On gagne du temps sur sa journée. En course, il faut jouer de la gestion de son effort, de stratégie d’hydratation. On a des paysages qui respirent et nous avec ! On profite mieux, en course, tout comme ceux qui nous attendent.
L’ambiance est même meilleure entre coureurs. On peut retourner en altitude car les névés ont fondu et ils nous rendent de nouveau l’accès libre à des sentiers, la vraie définition de « trail ». Du coup, on retourne sur des sites qui nous avaient manqués. Les souvenirs reviennent, le plaisir de courir s’exprime pleinement !
On va même courir plus souvent. C’est là que nous nous rendons compte que nous sommes des fils de la nature, qui carburons à l’énergie solaire, à la lumière, au vert et au grand air ! Voilà d’où vient aussi tout le plaisir que prennent les gens à courir, sans contraintes, vêtus plus légèrement…
Bref, l’été, courir est plus facile, et le trail prend tout son sens !
Par Mathieu BERTOS
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