La durée de vie est un des critères les plus importants du traileur quant au choix de ses modèles. Accroche, légèreté, dynamisme, solidité sont les qualités qui reviennent le plus souvent.
Mais ces chaussures ne s’usent pas comme celles pour de route, tout simplement parce que la pratique et les contraintes sont vraiment différentes .
Constat
On paye aussi cher les chaussures de trail que les chaussures de route. Pourtant, en général, elles s’usent plus vite. Bien sûr, on ne fixe pas le prix sur l’usure mais plutôt sur les technologies d’amorti ou de dynamisme, les finitions, la recherche de légèreté, par exemple.
Quelques fois, on peut même remarquer que les modèles plus « basiques » tiennent plus le coup. Mais, beaucoup moins de souplesse, dynamisme, chaussant moins travaillé et autre critère. Au final, on revient surtout dans les modèles qui nous donnent les meilleures sensations.
Pourquoi cette usure ?
On indique environ 1000 km pour une durée de vie idéale. Les chaussures de route y arrivent souvent, bien qu’il faille surtout faire attention à la déformation qui impacte de suite la santé physique et les blessures.
Les chaussures de trail vont moins loin, entre 400 et 800 km pour la plupart. C’est sûr que si votre modèle s’ouvre en deux au bout de 200 km, il y a un souci, mais il faut faire attention à l’utilisation… Voici pourquoi / comment elles s’usent :
– l’accroche : c’est quand même l’intérêt numéro 1 de prendre un modèle trail. Et forcément, dès que la semelle est attaquée, les crampons sont plus courts et l’accroche diminue… Vu les impacts, le freinage en descente, les surfaces abrasives, cette usure est compréhensible. Elles peuvent continuer à servir à l’entraînement où l’on prend moins de risques.
– le mesh : c’est souvent ce qui faiblit en premier. De même : vu les impacts, les contraintes contre le tissu en descente, en dévers, les impacts contre les pierres… Pensez aussi à l’humidité et à la boue : on leur en demande beaucoup, mais le mesh travaille et fatigue quand il se gonfle d’eau, prend la terre, sèche. Normal que ça craque ! Ne pas faire sécher en plein soleil ou contre un radiateur, bien sûr, pour ne pas ajouter de la fragilité.
– la structure : on plie beaucoup le pied en montée, on tord la chaussure sur la longueur en dévers, à cheval sur une pierre… Ce qui déforme le produit.
Autre élément : le type de coureur
Autant être clair : un coureur plus lourd ne fait pas subir les mêmes contraintes au produit qu’un coureur léger ! Vous ne pouvez pas demander à un produit de tenir autant si vous faites 20 kg de plus que votre voisin. Toute la gravité et les forces de frottement augmentent et la chaussure subit.
Ce n’est pas toujours le cas, mais les coureurs plus massifs ont aussi une foulée plus agressive, plus lourde. Si vous tapez avec les pieds et que vous comptez sur les qualités de maintien et d’amorti du produit, la chaussure encaissera plus de contraintes qu’un coureur à la foulée plus aérienne, où l’impact au sol sera plus court.
Conseils
Pensez donc, en fonction, à vous faire conseiller le modèle qui convient à votre pratique, d’une part, et aussi à votre style de foulée, d’appui.
Pensez à nettoyer vos produits sans abîmer avec des produits trop corrosifs ou des brosses trop dures. La terre qui sèche abîme aussi le mesh. Ne pas faire sécher en plein soleil toute une journée.
Il faut être raisonnable et terre à terre quant à l’usure. Le dénivelé, les chocs en descente, les pierres qui rentrent dans la semelle, qui tapent contre le mesh : le nombre de kilomètre n’est pas le seul facteur !
N’hésitez pas à poser vos questions sur les chaussures à nos experts ! Et ensuite, bon choix sur i-run.fr
Par Mathieu BERTOS