Nous savons tous que les courses de sprint peuvent être gagnées ou perdues par la plus petite des marges. Cela signifie que chaque milliseconde compte, et c’est la raison pour laquelle les athlètes passent autant de temps à essayer de perfectionner leur départ et leur temps de réaction.
L’importance de soigner ses départs de sprint
En ce qui concerne les départs au sprint, les athlètes ayant le meilleur temps de réaction, la plus grande puissance et la capacité d’accélérer le plus rapidement excéderont plus que l’athlète le plus fort.
Par conséquent, un athlète qui peut exécuter de grands départs de sprint peut être en mesure de gagner une course même s’il n’est pas l’athlète le plus rapide sur le terrain.
Voici pourquoi…
Un athlète avec un départ super rapide quitte les blocs en premier et commence donc à accélérer en premier. L’athlète est alors capable d’atteindre sa vitesse maximale avant les autres athlètes.
Bien que leur vitesse de pointe ne soit pas aussi rapide qu’un autre concurrent, ils peuvent tout de même franchir la ligne d’arrivée en premier car ils peuvent atteindre leur vitesse maximale avant tout le monde.
C’est pourquoi la pratique de tous les éléments de vos départs de sprint est si cruciale.
Un exemple parlant
Nous avons vu ce qui peut arriver lorsque vous avez un mauvais départ lors des Championnats du monde 2017 à Londres, lorsque Usain Bolt a terminé 3e de la finale du 100 m masculin.
Bolt a couvert la distance plus rapidement que n’importe lequel de ses adversaires. Cependant, son temps de réaction à l’arme à feu était l’un des pires. Il était significativement plus lent que Coleman et Gatlin, et à la fin il avait juste trop de travail à faire pour les attraper.
Donc, l’importance des bons débuts de sprint ne peut être assez souligné. Evidemment ce n’est pas le seul aspect d’une course (il y a d’autres composantes à prendre en compte) mais un bon départ pourrait potentiellement faire toute la différence.
Pour perfectionner vos démarrages de sprints : soigner vos sorties de starting blocks
Les blocs sont utilisés non seulement pour aider les athlètes à accélérer plus efficacement, mais aussi pour déterminer les faux départs et les temps .
Le début du bloc est utilisé dans tous les événements de sprint et constitue le type de démarrage le plus difficile sur le plan technique.
Quel pied va dans la pédale avant ?
Vous remarquerez que chaque sprinter ne commence pas avec le même pied dans la pédale avant. Pour déterminer vos positions de pieds, vous pouvez passer par un processus d’essais et d’erreurs.
Exécutez une série d’accélérations chronométrées sur 10-20m au départ de chaque pied et déterminez quels temps étaient les meilleurs. En fin de compte, il revient à l’athlète de déterminer la position dans laquelle il se sent le plus à l’aise.
Mais s’il y a une différence de temps significative entre les premiers pieds, alors il est logique d’aller avec ce qui produit les temps les plus rapides.
Cependant, quand vous débutez, une astuce facile : voyez quel pied se lève en premier quand vous sautez en courant le plus haut possible, d’une seule jambe. Le pied qui se lève en premier est votre jambe rapide (jambe qui veut partir en premier) et doit donc être placé dans la pédale arrière car c’est la jambe qui vient en premier lors de votre départ hors des blocs.
Autre astuce : placez-vous dos tourné à quelqu’un et demandez lui de vous pousser légèrement dans le dos, pour vous faire avancer. La jambe que vous tirez pour vous empêcher de tomber est la jambe qui ira dans la pédale arrière.
REMARQUE : Assurez-vous que les ajustements sont toujours effectués pendant l’entraînement. Ne jamais essayer quelque chose de nouveau lors d’une compétition, car il y a un risque plus élevé que quelque chose ne se passe bien et que le résultat soit sous-performant.
Configurer vos starting-blocks
Alors maintenant, vous avez déterminé quel pied sera dans quelle pédale. Vous devez maintenant configurer vos blocs.
Utilisez deux espaces de pieds de la ligne de départ pour déterminer la position de la première pédale et trois pieds de la ligne pour déterminer la deuxième pédale.
Il n’y a pas de règle quant à l’espacement exact des pédales, mais c’est une bonne règle qui permet un bon positionnement dans la position de réglage.
Encore une fois, cela descendra à l’endroit où vous vous sentez le plus à l’aise, mais à l’esprit, si vos pieds sont trop loin de la ligne de départ, alors vous aurez du mal à générer de la puissance .
De même, si vos pieds sont trop près, vous risquez de trébucher sur votre visage ! Donc, en cas de doute, utilisez ces directives suggérées. Une fois que vous serez plus expérimenté, vous pouvez commencer à faire des ajustements si vous le jugez nécessaire.
Assurez-vous que les blocs sont fermement placés dans la piste car vous ne voulez pas qu’ils se déplacent une fois que vous appuyez sur les pédales pendant la course.
Comment positionner vos mains sur la ligne de départ ?
Il est important que vos mains soient placées aussi près que derrière la ligne. La largeur de vos mains sera déterminée par l’endroit où vous vous sentez le plus à l’aise.
Certains athlètes préfèrent juste la largeur des épaules à l’extérieur (ce que je suggérerais – garder votre pouce en ligne avec votre épaule).
D’autres athlètes, peut-être plus puissants, choisissent d’aller encore plus loin afin de pouvoir descendre leur corps plus bas et générer plus de puissance.
Vous devez être extrêmement fort pour faire ceci, ainsi vous devriez mieux intégrer la formation de force dans votre programme si vous ne voulez pas finir par tomber à plat sur votre visage.
Pour perfectionner vos démarrages de sprints : réagir vite au coup de pistolet
Il est important de développer votre temps de réaction pour prendre un bon départ. Vous devez vous assurer que vous réagissez SEULEMENT à l’arme à feu.
Vous ne voulez pas que tout votre dur labeur à l’entraînement soit pour rien en étant expulsé de la course pour avoir sauté le pistolet du starter.
Rappelez-vous, c’est 1 faux départ et vous êtes dehors !
Lorsque vous vous entraînez, demandez à quelqu’un de vous donner les départs. Vous pouvez utiliser la voix seule ou utiliser un outil (ou applaudir) pour imiter le bang. Cela peut être mieux que d’avoir quelqu’un qui crie, car il sera plus proche de ce que vous allez expérimenter en compétition.
Comment exécuter un démarrage de bloc
Pour entrer dans la position de départ du sprint, accroupissez-vous et reculez-vous lentement dans les blocs jusqu’à ce que vos pieds soient positionnés à l’endroit voulu sur les pédales et positionnez vos mains sur la ligne.
Installez-vous confortablement dans les blocs et imaginez-vous comme un ressort hélicoïdal prêt à éclater! Commencez en position accroupie avec votre genou arrière sur le sol et reposant sur le bout des doigts.
Pendant le set, inspirez profondément et amenez les hanches dans une position chargée. Ne montez pas trop haut avec la jambe arrière, sinon vous ne serez pas capable de générer assez de puissance.
Si vous le faites, votre accélération en souffrira puisque vous vous retrouverez en position verticale beaucoup plus tôt et que vous perdrez votre vitesse pendant la phase de conduite.
N’essayez JAMAIS d’anticiper le pistolet ! Vous pourriez finir par être disqualifié ou même avoir une réaction plus lente par la perte de concentration.
Attendez le ‘B’ du bang et lancez-vous hors des blocs, en poussant les pédales avec les deux pieds tout en pompant les bras rapidement. Il est important que vous commenciez agressivement. Ne pas le faire réduira votre vitesse pendant la phase de conduite de la course.
Avancez sur les 10 premiers mètres, puis de 10 à 30 mètres, vous devriez graduellement commencer à monter en position verticale où vous devriez être proche du plein débit et approcher de la vitesse maximale.
Les distances de la phase de conduite peuvent varier en fonction de la rapidité et de la puissance de votre accélération.
Allez, bon sprint à vous !! ;))
Par Liam Coultman de The Speed Project
Plus d’informations : site Web de Speed Project
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