Nous vous avons parlé dans un article précédent des méfaits initiaux et des bienfaits à long terme d’un séjour en altitude.
Concernant l’entraînement, deux méthodes s’opposent : Live High Train High et Live High Train Low !
Live High Train High : s’entraîner et vivre en altitude
Comme son nom l’indique, le Live High Train High (LHTH) signifie séjourner et s’entraîner en altitude.
Ces séjours de LHTH situés entre 1800 et 2500m et d’une durée de 2 à 4 semaines engendrent généralement des adaptations positives et constituent donc un moyen très intéressant pour améliorer le VO2max et les performances des athlètes de fond.
Le professeur Grégoire Millet affirme que la méthode LHTH aura des effets positifs sur la performance 2 à 4 jours après le retour en plaine puis 15 à 21 jours après.
De même, il précise que les périodes comprises entre le 5e et 12/15e jour puis entre le 30e et le 35e jour du retour au niveau de la mer sont, quant à elles, non propices à la performance.
De nos jours, la méthode LHTH est soumise à pas mal de controverses à cause de la difficulté de mettre en place des séances d’entraînement intenses en altitude, mais reste tout de même la méthode d’entraînement privilégiée par les athlètes de haut niveau.
La méthode Live High Train Low : vivre en altitude et s’entraîner plus bas
La méthode d’entraînement Live High Train Low (LHTL) consiste à séjourner en altitude et à s’entraîner à une altitude inférieure à 1500m.
L’objectif est d’obtenir les effets physiologiques recherchés lors d’un séjour en altitude tout en pouvant continuer à s’entraîner à des intensités élevées. En pratique, il s’agit de redescendre en vallée pour chaque entraînement et de remonter en altitude une fois l’entraînement terminé.
Plusieurs études ont confirmé le bien-fondé de la méthode LHTL en observant notamment une augmentation de l’EPO, de l’hémoglobine, du VO2max ; une amélioration de l’économie de course (de 3 à 10%) ; et des performances sur 3000m et 5000 m jusqu’à 3 semaines après un mois passé en altitude.
Si une minorité d’études n’ont pas eu les mêmes conclusions positives, nous pouvons tout de même conclure que la méthode d’entraînement LHTL est plus efficace que l’entraînement réalisé uniquement en altitude ou au niveau de la mer.
L’unique problématique de la méthode LHTL est d’être en mesure de descendre puis de remonter quotidiennement 1000 à 2000m sans générer un stress supplémentaire. C’est d’ailleurs afin d’éviter cela que certains athlètes ont opté pour l’utilisation de chambre hypoxique.
Par Jérôme Sordello
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