Belle expérience sur une épreuve de niveau international pour Samir Hijazi, ambassadeur i-Run, et sur un parcours trail long et exigeant : la Transvulcania. Il nous raconte son périple espagnol ici.
« La Transvulcania : niveau supérieur, nouvelles difficultés ! Une autre expérience du trail …
Deux semaines plus tôt, j’étais à Barcelone, pour participer au Salomon Run Barcelona. Un trail urbain avec 200m de dénivelé et un passage sur la piste des J.O. de 1992. Une course rapide, de bonnes sensations, un passage de la ligne d’arrivée en 8ème place.
Mais mon objectif espagnol de ce printemps, c’est la Transvulcania ! Une course programmée depuis plusieurs mois, une aventure nouvelle, sur une île volcanique, 74,3 km 4500D+. La distance, j’ai déjà fait… Le dénivelé, presque… Mais les deux cumulés: OMG ! Ça va chauffer…
Me voilà parti avec femme, camelbak, bâtons, gels énergétiques… Mais sans enfant ! L’arrivée en avion plante le décor, des falaises verdoyantes et vertigineuses, les nuages restent accrochés à la montagne. Toujours les mêmes gestes : d’abord la chaussette droite… Puis la gauche… Non sans rire, aller récupérer mon dossard, se fixer en rdv près de l’arrivée avec le binôme, prendre la route pour aller voir la ligne de départ et aller se coucher…
Parlons-en du départ : Faro de Fuencaliente, un phare posé à la pointe sud de l’île de La Palma. Déposé en bus à 4h du matin, pour un départ programmé deux heures plus tard. Les rafales de vent sont saisissantes à la sortie du bus, ça va être long… s’endormir contre un mur, en boule, pour me protéger de ce sable qui fouette le visage.
Puis la pression monte, le volume de la musique aussi, il est temps de se mettre dans sa bulle et de se projeter dans cette grandiose et longue aventure. Le départ est donné par un astronaute car nous sommes sensés devenir des space runners à la fin de cette journée.
C’est parti pour la première montée, 16km, mais mon mauvais placement au départ me freine et je suis coincé les sept premiers kilomètres. C’est pas grave, je suis là pour découvrir et prendre des repères. Les paysages changent vite, du sable et de la roche volcanique au départ, des forêts de pins en suivant, puis une forêt verdoyante mais sous la pluie, le coupe-vent n’est pas de trop.
A partir du marathon je peux enfin me découvrir, croquer dans la pastèque au ravito et visser la casquette sur la tête, pour aller conquérir El Roque de Los Muchachos, à 2426m d’altitude. Au dessus des nuages, l’impression d’être sur Mars avec ces observatoires astronomiques, cette terre rouge.
Une fois cet objectif atteint, je sentais que le plus dur était derrière moi, restait plus qu’à redescendre jusqu’au niveau de la mer. Mais… Ça ne descendait jamais vraiment. Et là, c’est la chute : plaie ouverte à la main, je reste pourtant connecté, trop proche du but… J’avais peur d’un « précipice »… Et j’avais raison d’avoir peur !
Quelques kilomètres avant la fin, une verticalité monstrueuse, je fonce et comprends que quelques jours plus tôt, le kilomètre vertical, c’était là ! Arrivé au port de Tanzacorte, ambiance festive bord de mer, odeur de Churros, car c’est le finish du marathon. On se reconcentre, mon arrivée n’est pas ici, je vérifie mon profil de course sur le dossard, elle m’annonce encore quatre kilomètres, mais près de 500D+.
Quand on aime on ne compte pas, en plus il fait beau, et nous sommes au milieu de bananeraies, un super carburant !
Je savoure la dernière ligne droite, et quelques mètres avant la ligne d’arrivée je prends mon tel, tends mon doigt et immortalise « ce que je vois quand je cours »…
11h22mn43s de course, de bonnes sensations tout du long, je peux « gratter » 1h30 de mieux… I’ll be back… Maybe… »
Les résultats de la Transvulcania : TRANSVULCANIA RÉSULTATS
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